Même si on l’aime beaucoup, c’est difficile actuellement de donner le filet à Marc-André Fleury

J’adore Marc-André Fleury. C’est même assurément mon gardien préféré de toute la LNH. Leader naturel,  »gamer » hors du commun,  »Flower » a malheureusement connu une saison un peu en deçà des attentes et cela lui revient au visage présentement. J’étais de ceux qui éprouvaient de la frustration lorsqu’on a nommé Robin Lehner comme gardien partant en séries. Comment pouvait-on faire cela au gardien québécois après tous les services rendus au sein du club ? Comment pouvait-on passer par-dessus toute son expérience de séries au profit d’un gardien qui ne compte que huit matchs éliminatoires dans la valise de l’expérience ?

Peter DeBoer fut énormément critiqué pour cette décision. L’agent de Marc-André Fleury s’en est d’ailleurs donné à coeur joie en publiant une photo grandement controversée qui a créé une légère polémique autour du club. La décision était également incompréhensible puisque Fleury est toujours sous contrat avec le club l’an prochain alors que Lehner sera UFA. Dans toutes les sphères d’analyse possible avant le début des éliminatoires, les arguments penchaient plus en faveur de Fleury. Tous sauf un: les performances sur la patinoire.

L’expérience, le statut contractuel, la loyauté… Peter DeBoer a décidé d’outrepasser cela pour se concentrer sur une chose: le rendement présent. Et Robin Lehner ressortait au niveau de cet argument. Le gardien de 29 ans a tenu le fort durant la blessure de Corey Crawford malgré les piètres performances des Hawks. Chez les Islanders l’année précédente, il a prouvé être en mesure de bien se dresser devant la cage des siens lors des éliminatoires. Si plusieurs le voyaient comme un support Fleury lors de son acquisition à la date limite des transactions, ce fut tout le contraire.

En trois matchs avant l’arrêt des activités, Lehner affichait une moyenne de 1,67 ainsi qu’une efficacité de 0,940. Pendant ce temps, Fleury connaissait des difficultés devant le filet. Le choix s’est donc conclu ainsi: prendre le gardien le plus  »hot » dans le moment. Et Lehner a répondu à l’appel. Jusqu’ici en séries, le gardien suédois affiche une moyenne de 2,34 ainsi qu’une efficacité de 0,909. Du côté de Fleury, on parle d’une moyenne de 2,50 et une efficacité de 0,886.

Même si notre subconscient veut que Lehner ne soit pas l’homme de la situation, la réalité c’est qu’il l’est. Et c’est dommage pour Fleury, mais son binôme relève le défi à chaque départ qu’il obtient, faisant passer Peter DeBoer pour un génie. À l’automne, on devra cependant prendre une décision du côté de l’organisation. Pour ma part, je ne vois pas Fleury revenir après cette claque au visage reçue en séries, mais pour ce faire, on devra prolonger Lehner. Lui offrira-t-on la lune ?

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