Merci à toi, Maxim Lapierre !
Repêché en 2e ronde de l’encan 2003 par le Canadien de Montréal, le natif de la place évoluait depuis 2015 en Europe. On le voit de plus en plus d’ailleurs avec son projet d’envergure qu’est La Poche Bleue, un podcast animé par Lapierre et son bon ami, Guillaume Latendresse. Aujourd’hui marque la journée officielle de la retraite de Maxim Lapierre et pour ma part, je n’ai que de bons mots à dire sur le sportif, mais aussi sur l’individu. Ceux qui réduisent le travail accompli de Lapierre parce qu’il n’a pas remporté de grands honneurs ni de championnat des marqueurs, vous pouvez quitter cette manchette immédiatement !
Sa carrière professionnelle débuta sous les chapeaux de roue avec une production de 36 points en 74 matchs, incluant également 214 minutes au cachot. Pour une recrue au sein des Bulldogs d’Hamilton, terminer au 7e rang des marqueurs, c’était un bon début. La saison suivante, il surprend tout le monde avec une production de 24 points en 37 matchs, ce qui pousse le Canadien à l’amener dans ses rangs. Chez les Habs, à sa toute première campagne en NHL, il affiche une production de 12 points en 46 matchs. Sa meilleure saison en carrière sera de 28 points (15 buts) en 2008-2009.
Si dans le paragraphe ci-haut, j’énumère quelques rendements statistiques, il faut comprendre que ce n’est pas dans cette facette du jeu que Lapierre se spécialisait (et c’est tout à son honneur). Avoir un Maxim Lapierre, avec tout ce qu’il apportait dans un alignement, qui te donne en plus 20 points dans une saison, on peut parler de satisfaction. Toute la sale job à faire sur le travail, on la confiait au Québécois, qui la réalisait de la meilleure façon qui soit. Échec avant, implication physique et hargne sur la patinoire faisaient partie de son quotidien. À Montréal, même s’il n’enfilait pas l’aiguille tel un Guy Lafleur, on l’appréciait pour son coeur à l’ouvrage, sa détermination et son éthique de travail. On ne peut dire toutefois que les adversaires l’appréciaient sur la glace puisque Lapierre était toute une peste. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié son style de jeu et j’ai été très déçu d’apprendre qu’il fut échangé, le 31 décembre 2010, aux Ducks d’Anaheim.
D’ailleurs dans le podcast de La Poche Bleue, Lapierre expliquait comment son passage à Anaheim ne s’était pas bien déroulé notamment en raison d’un problème de leadership à l’interne.
Après Anaheim, Vancouver, St-Louis et Pittsburgh, Lapierre met le cap vers l’Europe en 2015. Il demeure quelques saisons en LNA avant de se retrouver, l’an dernier, en DEL pour jouer au sein des Polar Bears de Berlin en compagnie de Lukas Reichel (choix #17 2020 CHI). La saison en DEL n’étant pas encore commencé, il se peut fort bien que ça ait pesé dans la décision de Lapierre pour une retraite à 35 ans. On ne peut passer par-dessus le fait que Lapierre est un médaillé de bronze aux plus récents Olympiques d’hiver. Je suis certain qu’il serait à côté de moi présentement et il pourrait confirmer qu’il s’agissait d’un rêve que de représenter le pays tout entier aux Jeux olympiques. Il l’aura fait de belle façon, pour avoir regardé les matchs. Même s’il n’a cumulé qu’un point, il était partout et son style semblait réellement déranger l’adversaire (comme il l’a si bien fait tout au long de sa carrière).
Ce texte semble être un hommage à Maxim Lapierre et c’est effectivement le cas. Un petit gars de Montréal, ayant joué à Montréal au début de sa carrière junior ET au début de sa carrière en NHL, c’est toujours une fierté. Je le disais en ouverture de texte, mais bien que Lapierre n’était pas un gars aimé des adversaires pour son style baveux sur la glace, il n’en demeure pas moins qu’il est un exemple de persévérance et d’implication pour les jeunes et moins jeunes. La façon qu’il promeut les produits québécois grâce à La Poche Bleue démontre toute l’appartenance de Lapierre à ses racines. Son drapeau du Québec dans son »studio » de podcast à Berlin en dit long aussi (les auditeurs de La Poche Bleue comprendront !). Maxim demeurait très impliqué au Québec malgré la distance qui l’éloignait en étant à Berlin.
Merci Maxim pour ces belles années et bon succès dans ton après carrière ! Salute !
— Maxim Lapierre (@Lappy14) December 6, 2020
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