Mike Kitchen viré | Stan Bowman fait passer un message à Joel Quenneville
Quelques jours plus tôt, Stan Bowman, le DG des Blackhawks, confirmait son entraîneur-chef Joel Quenneville dans ses fonctions. Toutefois, le haut-dirigeant assurait également à la presse que des changements étaient à venir, l’organisation se devant de réagir après l’incroyable déroute subie face aux Predators de Nashville. Et dès lundi, Bowman est passé à l’action, en limogeant Mike Kitchen, le coach assistant en charge de la défense et de l’infériorité numérique.
De prime abord, cette décision paraît assez logique. Contre Nashville, Chicago n’a pas été en mesure de répliquer à l’alignement offensif adverse, la ligne Forsberg-Johansen-Arvidsson ayant mis en échec l’arrière-garde des Hawks sur l’ensemble de la série. À 4-contre-5, la formation s’est classée au 24e rang de la Ligue Nationale (77.7% d’efficacité) lors de la saison régulière. En clair, les secteurs à la charge de Kitchen ont été défaillants, ce qui justifie, peu ou prou, son renvoi de l’équipe. Néanmoins, et comme le rappelle Mike Lazerus, du Chicago Sun-Times, cette décision résonne aussi comme un message lourd de sens envoyé à l’entraîneur Joel Quenneville.
Deux amis proches
Coéquipiers au New Jersey et au Colorado durant leurs carrières de joueurs, Kitchen et Quenneville sont de bons amis, dans le travail comme dans la vie. Ensemble, les deux hommes ont remporté deux Coupe Stanley, collaborant aussi bien à Saint-Louis qu’à Chicago. Un lien fort, qui n’a donc pas empêché Bowman de trancher dans le vif, quitte à froisser son coach. En effet, Lazerus croit savoir que Quenneville n’était pas au courant de la décision de son directeur général, qui n’a pas jugé bon de le prévenir avant de procéder au limogeage de l’assistant. Interrogé samedi sur ses intentions concernant son staff, le coach des Blackhawks avait d’ailleurs précisé ne pas vouloir faire de changement, « pour le moment ». Autre indicateur, le communiqué de la franchise, qui ne comporte aucune déclaration de l’entraîneur-chef.
À la lumière de ces informations, on comprend donc que le rapport de force entre Bowman et Quenneville est en passe d’évoluer. Il est clair que le directeur général souhaite réaffirmer son autorité, en signifiant au coach que l’immobilisme ne sera pas toléré en interne. À l’aube de la saison morte, le haut-dirigeant nous gratifie donc d’une première décision forte, qui devrait, logiquement, faire réfléchir son tacticien
[STATS_EQUIPE]CHI[/STATS_EQUIPE].
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