Nikita Zaitsev à la Coupe du Monde, l\’occasion de découvrir le nouvel ajout offensif de la brigade arrière de Toronto
Dans l\’ombre du repêchage d\’Auston Matthews, l\’embauche, au printemps dernier, du défenseur russe de 24 ans n\’a pas nécessairement été une vraie déflagration médiatique dans le paysage du hockey torontois. L\’attention alors prêtée à ce mouvement résidait en partie sur ce que certains pouvaient voir comme le possible prélude d\’un arrivage groupé des deux coéquipiers du CSKA Moscou, Zaitsev et son aîné Alex Radulov, du côté de la Ville-Reine. Cependant, l\’ancien Prédateur a fini par endosser la tenue du CH, et seul l\’ami Nikita a conclu son voyage jusque dans l\’Ontario. Mais pour quel impact ?
Anthony Fusco, rédacteur du côté de thehockeywriters.com, a récemment dressé un portrait intéressant de l\’arrière moscovite, vu comme très complet sur le plan offensif. En effet, il semble à première vue que Nikita Zaitsev n\’ait que très peu de faiblesses concernant son jeu d\’attaque, sur lequel il fait montre d\’une incroyable polyvalence. Patineur hors-pair, il possède également un excellent tir couplé à un sens aiguisé du positionnement. De même, nous pouvons rajouter que le jeune russe met parfaitement à profit ces différentes habiletés pour se muer en un quart-arrière précieux sur phase de supériorité numérique. Tous ces atouts, additionnés à des fondamentaux défensifs solides, ont fait de Zaitsev le type d\’arrière idéal pour s\’imposer sur les patinoires de KHL.
Sur des surfaces plus larges que les dimensions nord-américaines, notre homme a su faire parler sa vitesse pour se révéler comme un vrai leader sous la tunique du CSKA. Totalisant 58 points en 103 parties, sur deux campagnes, il s\’est également montré capable de tenir l\’allure en séries éliminatoires, inscrivant ainsi 13 points en 20 joutes printanières durant sa dernière campagne moscovite. Malgré tout, l\’impact physique de Zaitsev laisse songeur quant à sa capacité à s\’adapter au style LNH, le manque de rudesse étant un facteur important dans les difficultés d\’acclimatations de certains hockeyeurs russes débarquant sur le Nouveau Continent. Toutefois, son profil offensif devrait plutôt bien s\’insérer dans le dispositif de Mike Babcock, un technicien appuyant sa doctrine sur la qualité de passe, le sens du placement sur les périodes de possession ainsi que la vitesse et la fulgurance en phase de revirement. Bien encadré, il est fort possible que Nikita Zaitsev parvienne à se mettre au diapason.
À l\’instar de ce que relève Mike Halford, de NBC Sports, les dirigeants des Maple Leafs, et l\’entraîneur en tête, tenteront d\’empêcher leur nouvel ajout de se transformer en Evgeny Medvedev 2.0. Cela dit, Zaitsev possède pour lui un âge moins avancé et la capacité de tirer du droit, ce qui n\’était pas le cas de son compatriote gaucher. Au sein d\’un Top-4 normalement complété par Morgan Rielly, Jake Gardiner et Matt Hunwick, le russe devrait a priori avoir la place de s\’exprimer. D\’autant que les cages de Toronto seront désormais gardées par un cerbère de choix, avec l\’arrivée durant la saison morte du danois Frederik Andersen. Bien que le risque ne soit pas trop élevé (une simple entente d\’un an lie Zaitsev et les Leafs), il semble que Lamoriello et le reste de la direction locale misent beaucoup sur la capacité de leur recrue à parfaire la phase de transition des locataires du Centre Air Canada vers une équipe plus jeune, talentueuse et offensive.
Pour les partisans et observateurs pressés de voir l\’arrière à l\’œuvre, la Coupe du Monde débarquera à point nommé le 17 Septembre prochain. Dans la ville même où il passera sa prochaine saison, Nikita Zaitsev sera un membre attendu de la brigade défensive de l\’équipe russe. Associé à quelques vétérans tels que les Habs Andrei Markov et Alexei Emelin, ou encore la nouvelle acquisition des Sabres Dmitry Kulikov, il tentera de se faire une place non-loin de la deuxième paire, malgré la concurrence de ses comparses plus jeunes que sont Alexey Marchenko, des Red Wings, et Dmitry Orlov, le RFA des Capitals. Sous le maillot national, Zaitsev aura donc une belle opportunité d\’impressionner le public torontois. Avant, peut-être, de se distinguer dans la métropole ontarienne sur une base plus régulière.
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