On parle d’Artemi Panarin sans Patrick Kane, mais qu’en est-il de Jonathan Drouin sans Nikita Kucherov?
Au début de l’année, plusieurs se posaient la question à savoir si Artemi Panarin allait obtenir le même ratio de statistiques maintenant qu’il est séparé de Patrick Kane. L’attaquant russe formait un duo des plus dynamiques avec l’Américain chez les Hawks et cela laissait présager que Panarin ne serait peut-être pas aussi dominant une fois à Columbus. Les chiffres actuels démontrent tout le contraire.
Le nouvel attaquant des Blue Jackets cumule 10 points en neuf rencontres, dont neuf mentions d’assistance. Le joueur issu de la KHL démontre une vision de jeu incroyable même s’il n’est plus en compagnie de Kane. En contrepartie, Patrick Kane continue sa domination habituelle à Chicago avec un dossier actuel de 5-7-12 en 10 matchs. Si le divorce précipité entre Kane et Panarin ne semble pas affecter leur rendement respectif, on ne peut en dire autant d’un autre duo séparé via échange cet été.
Drouin sans Kucherov
L’an dernier, à pareille date, Jonathan Drouin s’alignait au sein de la deuxième unité, parfois même de la troisième, avec Tyler Johnson, Ondrej Palat, Alex Killorn ou Valtteri Filppula en général. Selon les chiffres récoltés via le site internet d’ESPN, lors du premier mois d’activités, Drouin n’a cumulé que cinq points en neuf rencontres. Le mois suivant étant encore pire, avec un rendement de deux points en huit matchs. À ce moment, on se demandait encore une fois si Drouin était mûre pour obtenir un grand rôle au sein de l’organisation de Tampa Bay. Récoltant la majorité de ses points sur l’avantage numérique en compagnie de Steven Stamkos et de Nikita Kucherov, il n’est pas en mesure de guider ses compagnons de trio en Johnson, Palat, etc.
Lorsque Steven Stamkos s’est blessé au mois de décembre passé, on a dû prendre des décisions au sein de l’organisation. Le mot d’ordre était: donnons la chance à Drouin de nous prouver qu’il peut avoir plus de responsabilités. Et l’attaquant a répondu d’une façon incroyable. Au mois de décembre, Drouin cumule 15 points en13 rencontres, dont 7 lors de l’avantage numérique. Évidemment, en prenant la place de Stamkos, cela voulait dire qu’il jouait plus souvent avec un attaquant incroyable au nom de Nikita Kucherov. Tout le restant de la saison, il maintient ces mêmes standards: productif sur l’avantage numérique lorsqu’il est entouré de bons éléments. Non seulement être en compagnie de Kucherov l’aidait, mais jouer avec la première paire de défenseurs en Victor Hedman et Anton Stralman permettait encore plus au jeune attaquant de se démarquer.
Kucherov a terminé la campagne avec 85 points, dont 40 buts. Drouin, quant à lui, affiche un dossier de 21-32-53 à la conclusion de la saison 2016-2017. Son différentiel de -13 démontre cependant qu’à forces égales, il n’est peut-être pas le plus dominant. Il affiche néanmoins d’excellentes statistiques sur l’avantage numérique, l’une des raisons pourquoi les Canadiens ont décidé de mettre la main dessus l’été dernier. Or, cette saison, Drouin ne peut compter sur un joueur de la trempe de Kucherov ni sur un défenseur comme Hedman.
L’offensive repose complètement sur les épaules de Drouin, et non sur les épaules d’un Stamkos ou d’un Kucherov. La pression est énorme sur le Québécois et actuellement, il n’a pas démontré qu’il pouvait être le général incontesté de cette offensive chez les Canadiens. Avec sept points en 10 rencontres, il y a tout de même de l’espoir. Toutefois, on devra se réveiller aux côtés de lui, puisqu’il ne peut tout faire seul. Il l’a prouvé l’an dernier: Jonathan Drouin se doit d’être bien entouré. Visiblement, l’un des divorces qui fait le plus mal cette année n’est pas celui du duo Panarin-Kane, mais bien celui de Kucherov-Drouin.
[STATS]5230[/STATS]
Commentaires