Opinion | Le Canadien de Montréal ne doit pas repêcher Raphaël Lavoie
Avant de commencer, sachez que ce n’est rien contre le jeune, la personne et le joueur. Le repêchage arrive à grands pas et Raphaël Lavoie doit être très fébrile alors qu’on le classe actuellement dans la première ronde de l’encan 2019. La pression doit être palpable, surtout lorsque certains journalistes en font une affaire personnelle simplement en projetant l’idée de voir le Canadien de Montréal passer outre l’attaquant québécois. Rappelons que Montréal repêche au 15e échelon et présentement, voici les prédictions pour le rang de sélection de Lavoie selon différents experts:
– HockeyProspect.com: 27e
– Future considerations: 11e
– ISS Hockey: 12e
– McKeen’s Hockey: 22e
– Centrale de recrutement: 20e (patineur nord-américain)
– Bob McKenzie: 14e
Le favoritisme, ça n’a jamais marché
Présentement, lorsqu’on écoute certains journalistes sur les tribunes populaires, le Canadien n’a pas d’autre choix que de repêcher Raphaël Lavoie. Pourtant, lorsqu’on regarde son classement auprès de réels experts en repêchage, on constate que les avis sont partagés. Il faut considérer que ces experts ont scruté les jeunes espoirs de fond en comble afin d’établir un classement propre à leur évaluation. De l’autre côté, on a des panélistes qui regardent les statistiques et la nationalité du joueur et vlan, on oblige le CH à le repêcher.
Malheureusement, à travers les années, on s’est rendu compte à Montréal que le favoritisme n’a pas fonctionné. On repêche Louis Leblanc parce qu’il est Québécois, la foule scande son nom tel un Guy Lafleur et deux ans plus tard, on le crucifie sur la place publique et médiatique, et ce, même s’il n’était que dans la basse vingtaine en âge. On accueille un jeune bourré de talent en Jonathan Drouin et après deux ans, on l’accuse de toutes les fautes possibles par manque d’implication alors que sa carrière commence.
Il s’agirait d’une erreur
Malheureusement pour ces journalistes qui partent une campagne pro-québécois, il s’agirait d’une erreur de repêcher Lavoie. Pas parce qu’il n’est pas bon, loin de là, mais plutôt parce qu’il adopte un style de jeu que les partisans apprendront à détester à Montréal. Pour l’avoir vu joué à plusieurs reprises, j’estime qu’il a de très bonnes habiletés, mais on semble se diriger vers un style de jeu s’apparentant à Max Pacioretty. Ce nom vous dit-il quelque chose ? En fait, ceux qui souhaitent voir Montréal choisir Lavoie sont les mêmes qui ont condamné Pacioretty pour son manque d’implication sur la patinoire. Encore une fois, je le répète, ce n’est rien contre le joueur, car il peut adopté le style de jeu qui lui plait et connaître une belle carrière. Toutefois, à Montréal, ce style est rarement accepté.
De plus, Grant McCagg a affirmé en entrevue avec Matthias Brunet ce qui suit: »J’ai regardé la liste des joueurs qui ont fait 20 buts en séries en LHJMQ dans les 20 dernières années et la moitié n’ont pas atteint la LNH. » Sans discréditer le jeune, c’est tout de même un constat à considérer dans l’évaluation de Lavoie. Son simple rendement statistique n’est pas la seule chose à évaluer et s’en est de même pour tous les jeunes espoirs dans le hockey. Malheureusement, certains préfèrent évaluer un court échantillon et appuyer leur argumentaire par le simple fait que de »passer par dessus un jeune québécois comme lui, c’est impensable. »
Raphaël Lavoie sera un bon buteur l’an prochain en LHJMQ. Toutefois, son intensité parfois manquante pourrait lui causer du tord une fois chez les pros. À Montréal, on préfère de loin les joueurs intenses aux tireurs d’élite qui ne s’impliquent pas. Demandez-le à Pacioretty juste pour voir ! Pour le bon fonctionnement de la future carrière de Lavoie et pour éviter que dans quatre ans, on plante encore un Québécois qui n’adopte pas le style que les partisans veulent, Marc Bergevin doit passer son tour sur Raphaël Lavoie. De toute façon, depuis longtemps les gens souhaitent que Montréal choisisse un défenseur gaucher. Et là, parce que Lavoie a connu de bonnes séries, on souhaite tout balancer ? Si Lavoie était natif de l’Ontario, on n’en serait pas là présentement et c’est ce qui est très dommage.
Qui prendre alors ?
Là est la question. Qui prendre ? Sans avoir vu jouer ces deux jeunes espoirs, mais en me fiant aux rapports effectués sur eux, je préfère de loin voir Cam York ou Thomas Harley tomber dans les mains de l’organisation. Voici de courts portraits de ces deux défenseurs prometteurs:
Cam York (18 ans)
– Défenseur gaucher
– Évolue en NCAA (1ere année l’an prochain)
– 11 points en 7 matchs au championnat U18 cette année
– 65 points en 63 matchs au sein du programme de développement américain cette année
– 5’11, 175 livres
– Classé entre 12 et 20 selon les différents experts
Thomas Harley (17 ans)
– Défenseur gaucher
– Évolue à Mississauga en OHL (2e saison)
– 4 points en 7 matchs au championnat U18 cette année
– 58 points en 68 matchs cette saison en OHL
– 6’3, 185 livres
– Classé entre 11 et 24 selon les différents experts
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