Opinion | Les Canadiens de Montréal sont encore en arrière de la vague des tendances en NHL
C’est une période bien difficile pour les partisans des Canadiens de Montréal présentement. Même si le club montréalais demeure dans le portrait des séries avec une avance de 6 points avec une deux matchs en main sur les Flames, on s’inquiète de plus en plus de la tenue de la formation. Lacunes défensives et offensive anémique, on craint le restant du calendrier qui sera très éreintant pour la troupe de Dominique Ducharme.
Les attentes en début de saison étaient placées anormalement hautes pour un club qui était hors des séries à pareille date l’an dernier. Certes, Marc Bergevin a fait de bonnes acquisitions à l’automne, mais on ne pouvait pas passer d’exclus en séries à aspirant à la Coupe comme plusieurs aimaient le dire en début d’année. Ça prenait plus que ça. Malheureusement, un constat ressort de façon flagrante à mes yeux lorsque je regarde le CH depuis le début de l’année.
À mon avis, le CH prouve encore qu’il est à l’opposé des tendances de la NHL dans sa mentalité. Longtemps, on a critiqué l’organisation pour avoir des petits joueurs. Chez le personnel de l’équipe, on tournait le tout en positif, affirmant que l’équipe avait une belle rapidité d’exécution et c’était vrai. Cette année, on a décidé »de se grossir » alors que la NHL tend à être de plus en plus axée sur la rapidité. Encore une fois, on est quelques années en retard sur les tendances.
Mais s’est-on réellement grossi du côté des Canadiens ?
Présentement, le CH se classe au 19e rang pour la grandeur moyenne (185,68cm) et au 18e rang pour le poids moyen (89,83kg). On parle donc d’une moyenne générale, pour l’équipe complète, de 6’1 et de 198 livres.
L’an dernier, le CH présentait des mensurations moyennes de 6’1 et de 197 livres. L’année précédente, c’était les mêmes chiffres. En 2017-2018, la grandeur demeurait à 6’1, mais le poids moyen dans l’équipe était à 200 livres.
Les chiffres sont une gracieuseté d’Elite Prospect
Sur papier, le CH ne s’est pas grossi. Il a simplement rapetissé le trou entre les plus gros et les plus petits. Or, les mots de Marc Bergevin en début étaient les suivants: »on a grossi notre défensive tout en la gardant mobile ». Le problème réside exactement là.
Dans les dernières années, le CH se démarquait par son système de jeu rapide, sa vitesse sur patin et dans l’exécution. Cette année, on voit très bien que la mobilité promise n’est que du vent. Chiarot, Weber, Edmundson… On a pu voir hier contre les Oilers que ça ne tiendra pas dans une séries 4 de 7. Heureusement, Alexander Romanov en apporte, de la mobilité. Ce ne sont pas seulement les propos concernant la mobilité du club qui ne furent que du vent. On nous vantait l’équipe comme étant une formation bâtie pour les séries. Hier, contre les Oilers, c’était un match de séries et le CH a peiné.
Si ce club était réellement bâtie pour les séries, il ne serait pas flat comme un pepsi laissé dans un véhicule pendant trois semaines en cette époque de calendrier condensé. L’horaire des séries en temps normal ressemblerait à l’horaire actuel.
Bref, la tendance NHL est à la vitesse et les gabarits diminuent tranquillement. Le CH, pendant ce temps, se grossit et perd de la vitesse. Tout l’inverse de ce qu’on aurait dû faire il y a cinq ou six ans. La NHL penche de plus en plus vers l’offensive et vers les duos de gardiens de but en alternance. Chez le CH, si Carey Price ne garde pas les buts pour tous les matchs, il ne prend pas son rythme. Or, lorsqu’il est employé pour prendre son rythme, il se blesse. Et dans une NHL qui laisse de plus en plus la créativité offensive prendre sa place, on demande encore à nos joueurs de jouer pour défendre (quoique ça, ça toujours été chez le Tricolore).
Qu’attend-on pour se mettre à la page comme tout le monde ?
*petit murmure*
Du talent élite peut-être?
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