Pheonix Copley, un gardien heureux de retrouver l’organisation des Capitals
Deux ans plus tôt, à l’été 2015, Pheonix Copley avait dû quitter Washington pour Saint-Louis, se retrouvant embarqué dans l’échange permettant d’amener l’ailier T.J. Oshie dans les rangs des Capitals. Depuis, une saison s’est écoulée, qu’il a passé à Chicago, chez les Wolves, en LAH. Et puis, quelques semaines plus tôt, alors que Copley occupait toujours son poste de partant chez l’affilié des Blues en Ligue Américaine, une nouvelle transaction s’est dessinée. Et en deux temps trois mouvements, le cerbère était de retour du côté de la capitale américaine, en compagnie de Kevin Shattenkirk.
Ce retour aux sources, Copley l’a plutôt bien vécu, comme il l’a confié à Isabelle Khurshudyan du Washington Post. Pour lui, retrouver l’organisation des Caps, et le duo d’entraîneurs des gardiens formé par Mitch Korn et Scott Murray, est une vraie bénédiction afin d’assurer sa progression vers un rôle plus récurrent en LNH:
« C’est évident, j’aime cet endroit. Le travail avec les coachs m’a plutôt bien réussi » a-t-il assuré. « J’ai l’impression que, depuis mon premier passage ici, mon jeu est un peu plus adapté au niveau professionnel. À l’époque, c’était ma première année après l’Université, donc il y avait une certaine transition à faire vers le monde pro et je crois qu’au fil des deux dernières années, j’ai su peaufiner mon jeu, je me suis adapté. Scotty (Murray, ndlr) travaille encore sur ça avec moi, donc s’est aussi sympa de reprendre là où on avait arrêté tous les deux, pour continuer à m’améliorer. »
Si le cas Copley peut paraître anodin au premier abord, Khurshudyan note cependant que son rôle risque d’évoluer rapidement au fil des prochains mois. Actuel troisième gardien des Capitals, avec un rôle de titulaire en LAH, (où il poste des stats impressionnantes, dont un .946 de pourcentage d’arrêts, en 7 rencontres avec sa nouvelle équipe), »le Phoenix » occupe une position-clé dans la hiérarchie des cerbères locaux. En effet, avec le repêchage d’expansion en ligne de mire, la possibilité de voir Vegas sélectionner l’Allemand Philipp Grubauer, auteur d’une saison très solide dans le sillage de Braden Holtby (.925 de tirs stoppés, 3 blanchissages en 19 matchs), a contraint les Caps à essayer de sécuriser leur poste d’auxiliaire en vue de la prochaine campagne. C’est dans cette optique que Brian MacLellan a insisté pour récupérer Copley, par l’entremise du deal ayant amené Kevin Shattenkirk du côté de D.C.
À 25 ans, le portier devra donc se tenir prêt à voir davantage d’action au niveau LNH d’ici plusieurs mois. Mitch Korn, qui supervise le développement de Copley chez les Caps, est conscient de l’enjeu, même s’il se concentre avant tout sur la progression de son joueur:
« Je ne pense pas qu’il y ait tant de différence que ça par rapport à son premier passage, il y a deux ans, mis à part la progression naturelle que connaît chaque espoir, puisqu’il a eu la chance de jouer plus de matchs. Il a pu grandir, trouver son jeu et gagner en maturité » a-t-il indiqué au Washington Post. « Aujourd’hui, ça devient très difficile de renforcer son contingent de gardiens, surtout pour aider ton équipe de Ligue Américaine, ou pour apporter de la profondeur à ton équipe de Ligue Nationale. Le poste le plus difficile à pourvoir, c’est celui de numéro 3. »
À l’heure actuelle, Copley tient donc un double-rôle, à la fois pilier des Bears de Hershey en LAH, et assurance tous risques en cas de blessure d’un Holtby ou d’un Grubauer sur la route des Séries. Ensuite, l’été sera charnière pour lui, comme pour son collègue allemand, qui sera agent libre avec restriction. Si Grubauer se retrouve amené à embarquer dans l’avion direction Las Vegas, Copley, futur UFA, aura donc tout le loisir de re-signer avec les Caps pour s’assurer un poste de numéro 2 derrière Holtby.
Offrir un nouveau contrat au produit de Michigan Tech devrait donc faire partie des objectifs de Brian MacLellan, surtout lorsque l’on sait qu’Ilya Samsonov, son meilleur espoir au poste de gardien, ne compte pas quitter la KHL avant la saison 2018/19. Pour Copley, une porte vient donc de s’entrouvrir avec ce retour au bercail. À lui de s’y engouffrer.
Pheonix Copley
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