Plusieurs changements pressentis dans l’équipe technique des Devils | Une signature qui tarde pour Ray Shero
Depuis quelques jours, les Devils sont rentrés de plain-pied dans leur saison morte. Une période qui s’accompagne d’un cortège de questions, notamment concernant l’effectif, qui devrait être remodelé durant l’été. Dotés d’une certaine flexibilité sur leur masse salariale, et en quête de renforts défensifs, les locataires du Prudential Center pourraient par exemple s’intéresser à Kevin Shattenkirk, bientôt libre de tout contrat… Mais d’ici là, la franchise possède d’autres problématiques à régler, notamment concernant son encadrement technique.
Selon Andrew Gross, de NorthJersey.com, l’avenir de John Hynes à la tête des Devils n’est pas menacé. Pour l’heure, le bilan du technicien américain à la tête de l’équipe est plutôt négatif, avec deux saisons brutalement interrompues début avril, et des résultats alarmants sur le plan offensif (183 buts marqués, au 28e rang de la LNH cette saison). Des problèmes en attaque qui s’expliquent par un manque de constance dans le camp adverse, comme détaillé dans une de nos publications datant du 11 mars dernier. On y constatait que le New Jersey lançait peu et ne prenait pas beaucoup de mises en zone offensive.
Des tares en partie imputables à Hynes, même s’il n’est pas aidé par la faiblesse intrinsèque de son alignement. Ainsi, la direction des Devils semble encore lui faire confiance, même si des changements sont possibles. Comme le coach l’a indiqué à la presse, des échanges auront bientôt lieu en interne concernant l’avenir de l’équipe technique:
« Nous évaluons tout » a indiqué Hynes. « Nous avons des réunions avec les entraîneurs cette semaine. On va s’asseoir et s’auto-évaluer. À ce stade, on tente aussi d’évaluer la saison. »
Au sein du « coaching staff » des Devils, plusieurs postes d’assistants pourraient être menacés. Logiquement, on pense d’abord à Geoff Ward, spécialiste des avants et du jeu de puissance, qui a amené la supériorité numérique du New Jersey au 22e rang de la LNH en matière de pourcentage d’efficacité (17,5%). Notons, toutefois, que ces résultats à 5-contre-4 ne sont pas si mauvais pour une formation qui a conclu cet exercice 2016/17 avec le quatrième pire bilan de la Ligue (28-40-14, 70 pts). Outre Ward, l’équipe technique des Diables est complétée par Alain Nasreddine, qui a travaillé avec les défenseurs, tout en encadrant le « Penalty Kill » de l’escouade, classée 23e à ce chapitre (79;6% de taux d’efficacité).
Comme Ward, Nasreddine est arrivé à Newark deux ans plus tôt, en compagnie de Hynes. Mis à part ces deux proches de l’entraîneur-chef, la franchise compte aussi sur Ryane Clowe, qui a rejoint l’encadrement cette saison après l’annonce de sa retraite sportive, ainsi que sur Chris Terreri, le coach des gardiens, qui vient de boucler sa 16e saison avec l’organisation. Si des décisions concernant ce quatuor sont à venir, elles seront donc assez difficiles à prendre.
Alex Kerfoot, l’épine dans le pied de Ray Shero
En parallèle, Andrew Gross rapporte, toujours via NorthJersey.com, que la haute-direction des Devils peine à s’entendre avec l’un de ses espoirs issus des rangs NCAA. Du haut de ses 22 ans, Alexander Kerfoot vient de conclure son année senior à Harvard, cumulant 45 points (16 buts, 29 passes) en 36 rencontres. Vu comme un joueur de possession doté d’une bonne vision, capable d’évoluer au centre grâce à ses qualités de fabricant de jeu, le capitaine du Crimson possède aussi ses faiblesses, que ce soit un manque de taille (5’10 », 174 livres) ou bien une certaine faiblesse au lancer. Sélectionné par les Devils en cinquième ronde de l’encan amateur 2012 (150e au total), le Canadien a tout de même connu une bonne progression depuis son repêchage, s’invitant d’ailleurs parmi les 10 finalistes pour le Trophée Hobey Baker cette saison.
Alors que la banque d’espoirs du New Jersey est loin d’être l’une des plus remplies à travers le circuit Bettman, sa mise sous contrat représente donc un dossier important. Toutefois, Ray Shero patine dans ses négociations avec le joueur, qui sera libre de tout engagement à partir du 15 août prochain. Pour éviter que Kerfoot ne fasse une « Jimmy Vesey », le DG devra donc s’employer à trouver un accord rapidement avec ses représentants. Interrogé par Gross, le haut-dirigeant s’est voulu plutôt confiant:
« Nous continuerons à parler au cours des prochaines semaines » a-t-il assuré. « Je lui ai montré quelle opportunité il avait. J’ai fait un portrait optimiste de la situation. Je l’aime bien. Cette année, il s’est vraiment affirmé. Il serait un bon atout pour nous, c’est pour ça que nous continuons d’échanger. »
Si échec il y avait entre les deux parties, d’autres formations pourraient alors se frotter les mains. C’est notamment le cas des Canucks qui garderaient, selon Darren Dreger, un œil sur cet attaquant natif de Vancouver et déjà passé dans les rangs de l’Express de Coquitlam, en BCHL.
@DarrenDreger tells us if Harvard F Alex Kerfoot (of West Van) gets to free agency, he expects #Canucks to be a strong candidate to sign him
— Matthew Sekeres (@mattsekeres) 14 mars 2017
Un intérêt qui pourrait inciter Shero à s’activer davantage dans l’optique d’enrôler définitivement Alex Kerfoot. L’objectif est simple, permettre à sa réserve d’espoirs de se maintenir à flot, elle qui s’avère pour l’heure particulièrement exsangue. Une situation qui pourrait commencer à bouger dès le prochain repêchage, où NJ possède 8,5% de chances de choisir au premier rang. En tout, la franchise comptera sur 5 choix lors de trois premières rondes de l’encan amateur. Suffisant pour espérer garnir un peu son contingent de « prospects », même si cette édition 2017 est déjà considérée comme assez faible.
Alexander Kerfoot
[STATS_EQUIPE]NJD[/STATS_EQUIPE]
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