\ »Predators Lawsuit\ » : la direction contre-attaque
Nous vous rapportions, il y a peu, que la juge en charge de la plainte déposée par le co-propriétaire des Prédateurs David Freeman vient de suspendre l\’arbitrage de la LNH dans ce dossier. Parallèlement, et d\’après le journaliste du Tennessean Nate Rau, l\’organisation dirigée par Tom Cigarran, jusqu\’alors plutôt en retenue dans cette affaire, a porté jeudi une nouvelle déposition stipulant que ce seraient les difficultés financières personnellement rencontrées par Freeman qui auraient précipité sa poursuite en justice. D\’après le camp de la franchise, ce serait ces problèmes qui auraient conduit le co-propriétaire à ne pas satisfaire aux requêtes financières imposées aux investisseurs membres de la holding à la tête des Preds, et non la dissimulation de détails financiers, comme il le clame actuellement. Pour la haute direction, l\’homme d\’affaire aurait rencontré le début de ses tourments suite à la banqueroute de l\’ancien actionnaire de la franchise William Del Biaggio. L\’organisation se base sur une déclaration de Freeman lui-même, datant du 30 Août 2011, dans laquelle il statut clairement qu\’a la suite de ces sombres événements : \ »les pertes conséquentes et les appels de capitaux requis ont finis de dépasser ma capacité à protéger mon investissement, celui-ci se voyant largement dilué et se trouvant désormais virtuellement sans la moindre valeur\ ».
Ainsi, la franchise appuie sur le fait que les allégations de l\’investisseur concernant la fraude Del Biaggio prouvent que son désaccord avec Tom Cigarran provient bien sa propre santé financière et non d\’une quelconque dissimulation de détails sur la forme pécuniaire de la franchise. Depuis 2010, les requêtes de fonds adressées aux investisseurs seraient montées à un total de 56 Millions $, sans que Freeman n\’en prenne sa part. Suite au remplacement de ce dernier par Cigarran à la présidence de la franchise, et alors que les succès économiques de l\’équipe sont en net progrès depuis, aucun nouvel appel de fonds n\’aurait été nécessaire en trois ans, d\’après la dernière déposition des Prédateurs.
Allant même plus loin qu\’une simple réponse, la déclaration se présente comme une vraie contre-attaque. Ainsi, la structure de hockey décrit la situation de l\’équipe à l\’issue saison 2009/10 comme très difficile sur le plan budgétaire. Hors, à ce moment, le comportement de David Freeman aurait atteint les limites de l\’irresponsabilité. Celui-ci, à l\’époque fort de sa place de président, aurait refusé d\’effectuer un appel aux capitaux alors que les autres co-propriétaires de l\’équipe LNH de Nashville pouvaient l\’assurer de reverser la somme nécessaire à la survie de la formation. Selon la haute-direction : \ »Freeman était prêt à risquer la ruine des Prédateurs dans le simple but de protéger son image et ses parts dans l\’actionnariat\ ». C\’est à ce moment qu\’une entente se serait formée entre les autres membres de la holding pour bouter notre homme hors de la présidence de l\’équipe, via une requête auprès de la LNH. Cette même LNH qui pourrait reprendre l\’arbitrage du dossier suivant la décision rendue par la juge ayant hérité de l\’affaire, la magistrate du Comté de Davidson Ellen Hobbs Lyle. Autre point crucial du conflit : les garanties qui auraient été déposées par Freeman au côté de Herb Fritch au moment d\’un prêt de l\’entreprise CIT ayant contribué au sauvetage de l\’équipe. Pour le camp Cigarran, le co-propriétaire, alors en délicatesse dans le règlement de ses impôts, n\’aurait jamais eu les dispositions financières pour soutenir une telle action.
Freeman serait-il le sauveur du hockey professionnel dans le Tennessee, ou bien un investisseur aux abois tentant de se remettre sur les rails via un procès opportuniste ? C\’est la question qui fait qu\’aujourd\’hui les nombreux partisans de la nouvelle franchise de P.K. Subban se grattent le haut du crâne, tentant de démêler le vrai du faux dans ce sac de nœuds fait de rancœurs, de non-dits et de gros sous. La suite de la saga pourrait survenir au 20 juillet prochain, date à laquelle la juge Hobbs Lyle a programmé une audition sur le dossier. Cependant, la réponse formelle des Prédateurs à la requête originelle de la magistrate se fait toujours attendre, la fameuse déposition en étant séparée. Nul doute que suite à cette réponse, le clan David Freeman risque de se faire entendre, son avocat Ed Yarbrough ayant d\’hors et déjà réagi au dernier mouvement de la direction des Prédateurs : \ »il est dommageable que M. Cigarran ait choisi de poursuivre ses déclarations abusives et fallacieuses sur mon client.\ » a-t-il déclaré.
Quelle issue dans ce dossier ? Quoi qu\’il en soit, les deux parties semblent déterminées à faire valoir leurs causes respectives. Du côté de la LNH, si Gary Bettman est pour l\’heure mit sur la touche par la justice, il pourrait cependant se retrouver au centre de l\’attention si l\’arbitrage du dossier lui était à nouveau attribué, au grand dam d\’un David Freeman qui semble particulièrement redouter cette éventualité.
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