Qu’est-ce qui fait le succès de l’avantage numérique du CH?
L’année dernière, l’un des problèmes ciblés par la direction des Canadiens lors de l’entre-saison a été les lacunes offensives, particulièrement l’avantage numérique, qui ne fonctionnait presque pas. Il n’est pas faux de dire qu’un pourcentage d’efficacité de 16,2% est insuffisant afin de remporter des matchs sur une base régulière dans la LNH d’aujourd’hui. Toutefois, cette saison, le son de cloche n’est pas le même, alors que la formation montréalaise produit au rythme de 23,4%, ce qui est bon pour le 3e rang dans la ligue. Or, qu’est-ce qui fait le succès de l’attaque massive des hommes de Michel Therrien cette saison?
Des additions payantes
Avant de se plonger dans les statistiques outre mesure, il suffit de regarder l’alignement afin de comprendre que les additions de Marc Bergevin depuis l’été dernier aident grandement l’avantage numérique. En effet, les deux meilleurs pointeurs en cette situation sont Shea Weber et Alexander Radulov, avec respectivement 18 et 15 points chacun. Weber est d’ailleurs l’un des patineurs qui tirent le plus au filet dans la LNH, avec 45 tirs.
[STATS]3846[/STATS]
[STATS]4100[/STATS]
Cependant, au niveau des statistiques avancées, il est possible de remarquer une tendance forte au niveau de la supériorité numérique de Montréal: ils ne tirent pas beaucoup. Dans les faits, ils sont l’unité qui a dirigé le moins de tirs au filet de toute la ligue, avec 172 lancers en près de 250 minutes. À titre comparatif, la meilleure formation du circuit ce chapitre, les Flyers, a atteint la cible à 292 occasions, en un peu plus de 292 minutes. Même son de cloche au niveau des tentatives de tirs au but, alors que Montréal a dirigé 348 rondelles au filet, soit le 3e pire rendement du circuit. Pour terminer, 19,84% des mises en jeu en situation d’un homme en plus sont disputées en zone neutre, ce qui fait de Montréal la pire équipe à ce chapitre, la meilleure formation étant Chicago avec son taux de 11,19%. Donc, Montréal dirige peu de rondelles au filet, en plus de devoir souvent se réorganiser en zone neutre lors d’attaque massive.
Faire preuve d’opportunisme
Comment cette unité peut-elle connaître autant de succès en ne tirant que si peu? Il s’agit de profiter de chacune des opportunités à son maximum. À cet effet, Montréal convertis une bonne part de lancers dirigés en tirs cadrés, alors que 50,57% des rondelles envoyés en direction de la cage adverse atteignent la cible. Il s’agit du 6e meilleur rendement de la ligue. Mieux encore, leur pourcentage de tirs convertis en but est élevé, alors qu’ils convertissent 20,93% des tirs cadrés en buts, ce qui est le meilleur taux de la LNH. En d’autres mots, un tir sur cinq termine sa route derrière le cerbère opposant, en avantage numérique.
Au final, il est possible de déduire que Montréal, sans contrôler la rondelle incessamment lors de situations d’avantage numérique, est en mesure de contre-attaquer rapidement et efficacement. C’est donc en faisant preuve d’opportunisme et en affichant une grande confiance que Montréal est en mesure de connaître du succès en de telles situations. Il sera donc intéressant de voir si les formations de la ligue sauront s’ajuster à cette facette de jeu en ce dernier droit de la saison. Une chose est certaine, avec un avantage numérique qui fait flèche de tout bois, la concession québécoise possède un atout non-négligeable en vue des séries éliminatoires.
Statistiques via puckalytics.com
Commentaires