Saison 2023-2024 – Aperçu des Sharks de San Jose

Que se passe-t-il avec les Sharks de San Jose? Qu’est-ce qui explique que, au cours des quatre dernières saisons, ils n’ont pas réussi à se qualifier pour les séries? Comment se fait-il qu’avec un noyau de joueurs formé de Logan Couture, Erik Karlsson, Timo Meier, Brent Burns, Tomas Hertl et même Marc-Édouard Vlasic, les Sharks n’ont pas été en mesure d’offrir de meilleures performances ces dernières saisons ? Serait-ce parce qu’en trente-et-une années d’existence, San Jose a participé aux séries éliminatoires à vingt-et-une reprises ? Ou parce qu’en vingt-et-une saisons entre 1997 et 2019, ils n’ont raté les séries que deux fois… et parce que, peut-être, que toute bonne chose a une fin ?

En attaque, leur top9 n’est pas inintéressant, mais il comporte beaucoup trop de joueurs corrects et très peu de réels joueurs d’impacts. Tomas Hertl, Logan Couture sont des centres fiables, mais à ce stade-ci de leurs carrières, ils seraient plus à leurs places sur un 2^e ou 3^e trio d’une équipe qui pourrait compter sur au moins un centre de premier plan. Anthony Duclair, Kevin Labanc, Mike Hoffman, Luke Kunin, Nico Sturm, Ryan Carpenter et Mikael Granlund sont tous des joueurs de la LNH, mais ils forment un tout assez difonctionnel, soit parce qu’ils ont connu des jours meilleurs, parce qu’ils sont des joueurs de séquences ou simplement parce qu’ils sont irrémédiablement unidimensionnels. L’ailier Alexander Barabanov a démontré de belles choses depuis qu’il est arrivé de la KHL il y a quelques années, mais dans un contexte d’une équipe en reconstruction, il risque d’être juste fonctionnel dans le top6 tiède des Sharks. William Eklund est possiblement le seul rayon de soleil perceptible à l’horizon pour le futur des Sharks de San Jose, alors qu’il est peut-être encore tôt pour voir arriver Thomas Bordeleau et Jacob Peterson, deux jeunes joueurs prometteurs, dans la formation cette saison.

En défensive, après le départ d’Erik Karlsson au cours de l’été, il ne reste pas beaucoup d’apport offensif dans la brigade défensive à San Jose. Matt Benning et Shakir Mukhamadullin sont les deux défenseurs qui devraient voir le plus de temps en avantage numérique. Sinon, Mario Ferraro, Nikolai Knyzhov, Marc-Édouard Vlasic et Jan Rutta, que ce soit par rapport à où ils en sont dans leurs carrières ou simplement par rapport à leurs potentiels limités, sont de bons 4-5^edéfenseurs dans la LNH, mais sans plus.

Dans le filet, la combinaison de Kaapo Kahkonen et Mackenzie Blackwood est curieusement intéressante. Évidemment, avec le peu de profondeur en défensive à San Jose présentement, il est difficile d’imaginer qu’un de ces deux gardiens puissent connaître réellement du succès, mais il reste qu’autant Kahkonnen que Blackwood ont prouvé dans le passé qu’ils pouvaient connaître de bons moments et faire le travail.

À l’aube d’une nouvelle saison qui s’amorce sous peu, ce n’est pas simple de voir le positif pour les Sharks de San Jose, autant à court qu’à moyen terme. Mais pour une formation qui a connu tant de succès depuis son arrivée dans la LNH en 1991, il s’agit malheureusement d’un passage obligé. Il restera à voir combien de temps cette reconstruction durera et pour l’instant, à défaut de pouvoir espérer accumuler les victoires, les partisans devront souhaiter voir partir leurs bons vétérans pour d’intéressants futurs choix de repêchage. 

Formation projetée