Scott Hartnell pourra-t-il se relancer à Nashville?
Parfois, la vie peut être dure sous le règne de John Tortorella. Contraint de quitter Columbus durant la dernière saison morte, l’ailier vétéran Scott Hartnell en sait quelque chose, lui qui a vécu des moments compliqués sous la poigne de fer du technicien américain. Payant ses piètres performances à l’entame des Séries Éliminatoires, l’attaquant a été snobé par son coach face aux Penguins, une décision qui présageait finalement de son avenir contractuel avec la franchise.
Placé au ballottage par les Jackets peu après le repêchage d’expansion, Hartnell a ensuite choisi de rebondir dans une ville qu’il connaît bien. C’est à Nashville, dans le Tennessee, que l’avant a décidé de poser ses valises, moyennant un contrat d’un an à 1 M$. Un vrai retour aux sources pour celui qui avait été sélectionné au sixième rang de l’encan amateur 2000 par les Preds. L’occasion, aussi, de faire valoir ses qualités de buteur dans les rangs d’un prétendant au titre. Au sortir d’une campagne où l’ailier de 35 ans a cumulé 37 points, dont 13 filets, en 78 matchs, ce type d’opportunité ne pouvait guère se refuser.
Mais pour Hartnell, dont la production a drastiquement chuté au cours des trois dernières saisons (60 points en 2014/15, puis 49 en 2015/16 et donc, 37 en 2016/17), l’intégration au sein de ce nouveau collectif sera cruciale. Fort heureusement pour lui, il semble déjà à son aise, à l’heure de retrouver la cité qu’il a quitté pour Philadelphie en 2007, après six saisons dans le Sud:
« Ces deux derniers jours ont été très excitants pour moi, je m’installe. J’ai l’impression que c’était encore hier que j’enfilais cet uniforme de Predators, et voilà que je le remets aujourd’hui, dix ans plus tard » a-t-il expliqué à Cutler Klein, du média local Penalty Box Radio. « Il y a un bon groupe de gars ici, je comprends pourquoi ils ont fait aussi bien l’an passé, et je suis impatient de commencer. »
Pour faciliter son intégration, Hartnell pourra également compter sur Ryan Johansen, son ancien coéquipier à Columbus, et sur le coach Peter Laviolette, qui l’a dirigé chez les Flyers. Si ses relations avec Tortorella était plutôt tendues, le natif de Regina croit cette fois-ci que le stratège des Preds saura faire bon usage de ses qualités et de son profil technique:
« Et bien, j’ai gagné ma vie dans cette ligue en étant un attaquant de puissance, en fonçant vers le filet, en chargeant, en finissant sur l’échec avant, toutes ces choses-là » a-t-il ajouté. « Simplement se placer devant le filet. Je suis juste excité de reprendre et, bien-sûr, de jouer pour Lavy, en connaissant son système et sa façon d’entraîner, ça va aussi faciliter les choses. »
Un optimisme qui ne dissipe pas certaines questions. Les exigences étant désormais élevées du côté de Nashville, les partisans sont ainsi en droit de s’interroger sur l’apport que Scott Hartnell peut offrir à leur équipe… Dans les faits, on constate en tout cas que lorsqu’il se trouve sur la glace, l’ailier gauche permet effectivement d’apporter le danger aux abords de la cage. Sur le site internet hockeyviz.com, ce graphe répertoriant les tirs non-bloqués pris par les Jackets à 5-contre-5 en 2016/17, montre qu’en présence du vétéran, le total de lancers tentés par les siens dans l’enclave est resté assez supérieur à la moyenne de la Ligue.
Une donnée intéressante, bien que contrebalancée par celle de la concurrence à laquelle l’attaquant a fait face. Toujours sur hockeyviz.com, ce graphe montre que notre homme a principalement été confronté aux avants de bottom-6 adverses, ainsi qu’aux défenseurs de troisième paire. Aussi, Laviolette devra se cantonner à utiliser son renfort estival dans un contexte plutôt favorable, ce qui n’est pas, en soit, une mauvaise chose pour le tacticien. Avec un top-6 assez fourni en ailiers de talent (Arvidsson, Forsberg, Fiala…), Hartnell est davantage attendu pour apporter un peu de profondeur à l’offensive des Preds.
À seulement 1 M$ l’année, l’attaquant saura-t-il se transformer en pari gagnant pour David Poile? Une chose est certaine, son retour aura au moins fait un heureux, en la personne de Craig Baugh, alias « Partner », le responsable de l’équipement à Smashville…
That moment when one of your favorite players comes home to Smashville. #AlmostOctober #theboysareback #welcomebackHartsy pic.twitter.com/WBntXk6iK6
— Gnash (@Gnash00) 8 septembre 2017
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