Soulagement dans les bureaux de la ligue : le litige des Prédateurs ne passera pas devant la cour !
Stacey Barchenger et Nate Rau, journalistes au Tennessean, viennent de nous rapporter les derniers développements concernant la fameuse plainte de David Freeman. Rappelons qu\’au cours de la dernière semaine, une audition avait été tenue à la cour du comté de Davidson, dans l\’optique de déterminer quelle instance (le tribunal local ou la LNH) devrait statuer sur le litige opposant notre homme et les Prédateurs de Nashville, le copropriétaire de l\’équipe réclamant 250 M$ de dédommagement. En charge du dossier, la juge Ellen Hobbs Lyle a finalement décidé de rendre l\’affaire aux mains de la LNH, qui jugera du bien-fondé de la plainte via un processus d\’arbitrage supervisé par Gary Bettman. Un soulagement pour la direction de la franchise, qui a rapidement réagi par voie de communiqué clamant que : \ »tout cela réaffirme notre position tenue depuis le début, à savoir que cette revendication de M. Freeman était sans fondement, frivole et que notre problème se doit d\’être résolu par la LNH, comme le mandate d\’ailleurs la constitution de la ligue\ ».
Il s\’agit donc d\’un camouflet pour le camp Freeman, qui a particulièrement poussé pour voir aboutir le sort de la plainte au sein du tribunal local, arguant que le commissaire Gary Bettman n\’était guère impartial dans ce dossier. Selon le copropriétaire et ses avocats, le dirigeant a tout intérêt à briser les dissensions entre les actionnaires, dans l\’optique de maintenir stables la santé et l\’image de ses concessions. Si la juge a reconnu que son rôle d\’attribuer un lieu pour la suite des procédures était bel et bien justifié, elle n\’a cependant pas vu comme nécessaire de passer outre l\’arbitrage LNH, désavouant au passage une partie de l\’argumentaire de Freeman stipulant qu\’il n\’était lui-même pas un propriétaire mais bien l\’actionnaire d\’un trust possédant des parts de la franchise. Via cette argumentation reconnue comme éculée, il ne se voyait donc pas tenu aux engagements de la constitution interne de la ligue nationale. Malgré son jugement contraire, Ellen Hobbs Lyle a par ailleurs statué qu\’une fois le processus d\’arbitrage accompli, certaines disputes pourraient être portés à connaissance d\’un juge fédéral, sous certaines conditions.
Si la position de Freeman est fragilisée suite à cette décision, reste que le jugement concernant sa plainte est toujours à rendre. Gary Bettman, qui supervisera donc ce processus d\’arbitrage, devra statuer sur les origines du litige entre la franchise présidée par Tom Cigarran et son copropriétaire. Concrètement, Freeman réclame son indemnité suite à des difficultés pécuniaires ayant entraîné la dilution de ses parts dans la structure. Selon lui, l\’équipe dirigeante lui aurait caché certains détails financiers concernant les Prédateurs, ce qui aurait, par la suite, empêcher Freeman de répondre à des appels de capitaux réclamés aux membres de la holding détenant l\’équipe. Parallèlement, l\’homme d\’affaire s\’est plaint du non-versement d\’une garantie liée à l\’élaboration d\’un prêt qu\’il aurait ainsi aidé à mettre en place dans l\’optique de sauver les Prédateurs de leurs déroutes financières, il y a quelques années. En compagnie d\’Herb Fritch, notre homme aurait réussi à monter une entente avec la firme CIT, ce qui reste cependant contesté par la franchise.
Ce sera donc à Gary Bettman de détailler les argumentaires de chacun, afin de rendre un verdict dans ce feuilleton. Si la porte judiciaire demeure entre-ouverte pour David Freeman, le copropriétaire sait désormais que l\’avenir de sa plainte se jouera avant tout via l\’arbitrage, comme il l\’a finalement fait savoir dans des propos repris par les journalistes du Tennessean : \ »nous somme respectueux de la décision rendue par la cour concernant ces questions de procédure, et nous sommes maintenant prêts à porter notre attention sur les questions de fond\ ». Notons que, si cette plainte porte la réclamation d\’un montant de 250 M$, le magazine économique Forbes estime de son côté la valeur de l\’équipe de Nashville à 255 M$. Un arbitrage LNH favorable à Freeman pourrait donc avoir des répercussions très importantes sur les réserves économiques de la structure. Gary Bettman aura-t-il cette problématique à l\’esprit au moment de superviser l\’arbitrage du litige ?
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