Trophée Calder: Kirill Kaprizov vs Jason Robertson
Il n’y a pas si longtemps, un certain Kirill Kaprizov semblait être le seul et unique meneur légitime à pouvoir mettre le grappin sur le titre de recrue de l’année. La jeune sensation russe que tout le monde attendait au Minnesota avait empilé les performances spectaculaires de l’autre côté du globe pour un bon nombre de saisons déjà. Au terme de la saison 2019-2020, il est devenu le premier joueur âgé de 23 ans et moins à terminer dans le top-5 des meilleurs marqueurs de la KHL, depuis Artemi Panarin en 2015.
Les parallèles entre les deux attaquants sont nombreux. À 23 ans, le joueur étoile qui évolue maintenant pour les Rangers concluait sa troisième campagne au sein du SKA de St Petersburgh avec une récolte de 62 points. Le même nombre atteint par Kaprizov à sa dernière saison. Jamais repêché, Panarin a paraphé une entente de deux ans avec les Blackhawks et a été le récipiendaire du trophée Calder, soulignant son excellente entrée en scène en terre nord-américaine.
Tout pointait vers un scénario semblable dans le cas de Kaprizov, du moins jusqu’à tant que Jason Robertson se faufile graduellement dans les discussions.
Ce choix de deuxième tour en 2017 a entamé le périple de 56 matchs dans l’entourage des Stars, disputant toutefois que deux des sept premiers affrontements de sa formation. Une performance de 4 mentions d’assistances le 9 mars dernier a été le début de son déclin et d’une impressionnante cadence de 36 points en autant de parties. Pendant que Dallas était au cœur de la course aux séries dans la division central, l’ailier de 21 ans a été nommé recrue du mois d’avril grâce à une récolte de huit buts et dix aides en 17 rencontres. Les Stars ne seront peut-être pas de la danse du printemps pour la première fois en trois ans, mais leurs partisans ont raison d’espérer un meilleur dénouement dès octobre prochain. La chimie qui a tranquillement pris forme entre lui et le finlandais Roope Hintz a été une des plus belles découvertes dans l’entourage de l’équipe.
Le porte-couleur des Stars a connu une courbe de progression qui a augmenté à vitesse grand V et qui mérite d’être reconnue. Par contre, c’est à se demander si cela sera suffisant pour surpasser le favori de tous au fil d’arrivée. Kaprizov a dix buts de plus à son compteur, mais seulement trois de plus à égalité numérique que son principal rival. En ce sens, 16 des 17 buts de Robertson ont été inscrits à force égale.
Lorsqu’on regarde leur impact respectif, impossible de s’arrêter qu’aux statistiques puisqu’il n’est point quantifiable. Non seulement, Kaprizov a su transposer son talent hors norme d’un océan à l’autre, il a aussi transformé de A à Z l’identité du Wild. 30-4-2, voici la fiche du Minnesota lorsque leur jeune protégé inscrit son nom sur la feuille de pointage. Si ce n’était pas de l’incroyable saison de Connor McDavid qui continue de faire des siennes, l’autre no. 97 aurait son lot de votes pour le Hart. Sa moyenne de .93 points par rencontre est l’une des plus élevées des 15 dernières saisons, comme le démontre ce tableau :
RANG | MOYENNE DE PTS/PJ |
---|---|
1. Alex Ovechkin | 1.31 |
2. Sidney Crosby | 1.26 |
3. Evgeni Malkin | 1.09 |
4. Connor McDavid | 1.07 |
5. Mathew Barzal | 1.04 |
6. Artemi Panarin | 0.96 |
7. Paul Stastny | 0.95 |
8. Kirill Kaprizov | 0.93 |
8. Elias Pettersson | 0.93 |
Source: Zonecoverage
Le Wild affrontera les puissants Golden Knights au premier tour des séries éliminatoires et Kaprizov devra maintenir une telle cadence si l’équipe veut espérer venir à bout de la deuxième équipe au classement général.
Teamed up with @RussoHockey to write about how Kirill Kaprizov’s electric play has changed the game for the #MNWild https://t.co/R42DEsHKJ9 pic.twitter.com/saGQgDuPiq
— Shayna (@hayyyshayyy) May 15, 2021
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