Un ancien coéquipier de Jonathan Drouin croit encore qu’il peut devenir le pilier offensif de cette équipe
Les déboires offensifs du Canadien en date pas d’hier et on croyait bien régler ce problème en ajoutant Jonathan Drouin à l’alignement cet été. Ceci dit, on a laissé partir Alexander Radulov, un joueur qui aurait très bien appuyé l’offensive en compagnie du Québécois. Rencontré par Pierre LeBrun récemment, Nathan MacKinnon ne s’en fait pas pour son ancien coéquipier alors qu’il affirme «qu’il faut être patient, car Drouin a le talent de devenir un grand marqueur pour le CH.» En effet, nous sommes tous conscients du potentiel offensif de Drouin, mais il faut toutefois savoir lui donner les outils nécessaires. Voici une courte analyse statistique du rendement de Drouin jusqu’ici.
Before we hung up yesterday, MacKinnon and I talked about Drouin's return game in Tampa. MacKinnon went out of his way to say people need to be patient and that Drouin, he believes, will be a big-time producer for the Habs…
— Pierre LeBrun (@PierreVLeBrun) 29 décembre 2017
À Halifax
De 2011 à 2013, Jonathan Drouin dominait la LHJMQ à Halifax avec son fidèle compagnon Nathan MacKinnon. Le duo s’est montré très redoutable et a conduit la formation jusqu’à la Coupe Memorial. En plus de compter sur la présence de Martin Frk, Drouin était entouré de façon à produire sur un rythme d’enfer. Il conclut sa saison recrue (17 ans) avec 29 points en 33 matchs pour ensuite cumuler 105 points en 49 matchs la saison suivante. Deux campagnes en compagnie de MacKinnon et des productions impressionnantes. Qu’en est-il la saison suivante, alors que MacKinnon débute en LNH et quitte Halifax ?
Jonathan Drouin est renvoyé chez les juniors par le Lightning. Blessé en début de saison, il obtient tout de même 108 points en 46 matchs. Encore un rendement incroyable, cette fois avec Nikolaj Ehlers à ses côtés. Celui-ci complète la saison avec 104 points en 63 matchs. Évidemment, on parle d’un duo aussi redoutable que celui formé avec Nathan MacKinnon et c’est Drouin qui en profite le plus. Un fabricant de jeu comme tel doit absolument être jumelé avec un joueur en mesure de compléter les jeux et de se positionner de façon parfaite.
À Tampa Bay
À Tampa Bay l’an dernier, Drouin jouait sur l’avantage numérique avec un certain Steven Stamkos, jusqu’à ce qu’il se blesse. Il profite également de la présence de Nikita Kucherov et de Victor Hedman lorsque son équipe avait l’avantage d’un homme. À forces égales, son trio avec Tyler Johnson et Ondrej Palat marche bien et Drouin récolte 53 points en 73 matchs. C’est 21 de plus qu’à sa saison recrue chez le Lightning.
Lors de son court séjour à Tampa Bay, il patauge en compagnie de joueurs en mesure de produire de façon constante, en plus de jouer à l’aile. Une fois à Montréal, on l’utilise au centre (une première en LNH pour lui) en plus de la jumeler à des joueurs incapables de fonctionner. Oui, Nathan MacKinnon a raison: la patience doit être de mise dans le cas de Drouin. Par contre,on lui demande d’endosser à lui seul l’offensive des Canadiens, un rôle qu’il n’a jamais eu à endosser depuis les rangs juniors et à les seuls fois où il devait assumer ce rôle, il était appuyer par un MacKinnon ou un Ehlers.
Tant et aussi longtemps qu’on ne donnera pas les outils nécessaires à Drouin en offensive chez le Canadien, on continuera de se dire: patience. Mais jusqu’où la patience mènera-t-elle ?
[STATS]5230[/STATS]
Commentaires