Une malchance qui a souri à l’Avalanche
Le défenseur Cale Makar a récolté une mention d’aide dans une victoire décisive qui a permis au Colorado d’éliminer les Blues de St. Louis en quatre parties au premier tour des séries éliminatoires, dimanche dernier.
Revenons quatre ans en arrière.
L’Avalanche mettait fin à la saison 2016-2017 d’un goût amer avec un médiocre rendement de 22 victoires en 82 matchs. La troisième pire fiche de la franchise depuis l’expansion en 1980. Malgré une cote de près de 30% de pouvoir repêcher parmi les trois premiers choix de l’encan 2017, la chance n’avait pas été du côté du Colorado cette année-là. La troupe de Jared Bednar allait parler au quatrième rang, un désarroi selon plusieurs amateurs. Et s’ils savaient à ce moment-là…
Avoir la quatrième sélection est loin d’être un piètre prix de consolation, mais pour une équipe qui manquait cruellement de dynamisme à l’attaque, tout portait à croire qu’elle allait devoir se passer des deux attaquants considérés au premier échelon, soit Nico Hischier et Nolan Patrick. C’est alors sans surprise que le jour venu, les Devils du New Jersey ont fait de Hischier le premier Suisse sélectionné au tout premier rang, Patrick a suivi au deuxième chez les Flyers de Philadelphie. Les Stars de Dallas ont complété le top-3 avec le défenseur finlandais Miro Heiskanen. Lorsqu’est venu le tour de parole de Joe Sakic, un jeune arrière à caractère offensif du nom de Cale Makar a entendu son nom dans les hauteurs du United Center, à Chicago.
‘’Nous sommes ravis d’avoir, Cale au sein de notre organisation’’ a déclaré le directeur du recrutement amateur, Alan Hepple, quelques heures après le repêchage. ‘’C’est un très bon patineur et il transporte très bien la rondelle. Il a beaucoup de potentiel offensif et possède un bon tir ainsi qu’une bonne vision de jeu’’
Source: Traduction de NHL.com
Il avait vu juste et ce n’est pas peu dire. Makar a chaussé les patins de l’Université du Massachusetts durant deux saisons avant de se joindre à l’équipe qui a jeté son dévolu sur lui. De seulement mentionner que l’attente a valu la peine ne mesurerait pas adéquatement l’impact du défenseur de 22 ans, au moment d’écrire cet article. Un des quarts-arrière les plus flamboyants du circuit, sa mobilité et son habile façon de se déporter du porteur du disque est d’une grande rareté. Certains diront que la force de frappe des attaquants qui l’entourent explique son succès instantané et d’une part, ils ont raison. Sauf qu’il suffit de regarder une seule présence du no. 8 pour réaliser qu’un bon nombre d’occasions de marquer sont créées grâce à sa fluidité sur patins et son sens du hockey aiguisé.
Ce serait mentir, d’affirmer que ni Hischier ni Patrick auraient été de mauvais choix, mais le natif de Calgary semblait destiné à porter les couleurs de l’Avalanche et ses performances parlent d’elles-mêmes. Le trophée Calder en 2020 et le Norris un an plus tard ? Tout est possible lorsqu’on parle d’un talent de la sorte. Après tout, la direction ne doit pas regretter le déroulement des évènements de l’époque.
Cale Makar so smooth pic.twitter.com/Jq8Br2Mpxn
— Dimitri Filipovic (@DimFilipovic) May 18, 2021
Commentaires