Une position peu enviable pour les Oilers d’Edmonton
La saison dernière, les Oilers d’Edmonton ont connu une saison de rêve en cumulant pas moins de 103 points, soit la meilleure saison qu’ils ont connue depuis 2005-06 alors qu’ils s’étaient rendus en finale de la coupe Stanley. Mené par le récipiendaire du trophée Hart, Connor MacDavid a démontré qu’il appartenait à l’élite de la LNH, mais cette saison, les Oilers ne remplissent pas les attentes des partisans à leur endroit.
Des années de labeur récompensées
Les Oilers ont croupi dans les bas-fonds pendant une décennie en récoltant 4 premiers choix de repêchage. Ils ont donc pu regarnir leur banque d’espoir durant ces 10 ans et l’an dernier, ça a fini par payer. Peter Chiarelli est arrivé dans la métropole albertaine avec la ferme intention de remettre cette équipe parmi les meilleures du circuit et il a fait quelques transactions, parfois controversées, mais qui ont permis à son organisation de connaître du succès.
La saison dernière, 4 joueurs ont récolté plus de 50 points et 2 autres ont récolté plus de 40 points, ce qui plaçait les Oilers comme étant la 8e meilleure attaque du circuit derrière des puissances offensives comme les Penguins, les Capitals et les Maple Leafs. La profondeur offensive, jumelée au brio du gardien Cam Talbot a permis à la troupe de Todd McLellan de se rendre en 2e ronde des séries éliminatoires, s’inclinant en 7 matchs contre les Ducks d’Anaheim.
Un changement qui change tout
Peu avant le repêchage amateur de 2017, les Oilers ont réalisé une transaction envoyant Jordan Eberle aux Islanders de New York en retour de Ryan Strome. Les rumeurs impliquant Eberle circulaient depuis des années et avec la saison qu’il a connue l’an dernier, on croyait qu’il demeurerait à Edmonton et que ce serait Ryan Nugent-Hopkins qui bougerait, mais ce ne fut pas le cas. Ce dernier a bien débuté sa carrière avec 3 saisons de plus de 50 points, mais il a beaucoup ralenti dans les dernières saisons et son salaire de 6 millions par année commence à peser lourd sur la masse salariale.
Néanmoins, on envoie Eberle jouer avec John Tavares et on accueille le 5e choix total de 2011 qui n’a joué que 3 saisons complètes dans la LNH. Les Islanders ont abandonné avec Strome parce qu’il démontre de l’inconstance. En 2014-15, on croyait à un réveil offensif de sa part lorsqu’il a inscrit 50 points en 81 matchs, mais un peu à l’instar d’Alex Galchenyuk chez le Canadien, on a de la difficulté à obtenir des performances constantes de sa part. La différence entre lui et Galchenyuk, c’est que Garth Snow a vu qu’il ne réussirait pas à obtenir de la constance de sa part et il l’a envoyé à Edmonton, pendant qu’il avait encore de la valeur, en retour d’un joueur ayant déjà produit par le passé et qui n’a jamais connu de saisons sous la barre des 45 points.
Le début de saison démontre totalement ce qui devait arriver. Strome ne parvient pas à se démarquer offensivement et les Oilers semblent avoir déjà jeté l’éponge avec lui après seulement 10 matchs. De son côté, Eberle répond aux attentes placées en lui avec une récolte de 9 points en 11 matchs. La bonne saison des Oilers reposait principalement sur la profondeur offensive l’an dernier, mais quand on se départit d’un joueur de 50 points régulier en retour d’un joueur énigmatique, on s’affaiblit assurément.
Une position peu enviable
Les Oilers alignent de très bons joueurs, notamment Leon Draisaitl, Connor MacDavid, Ryan Nugent-Hopkins et Milan Lucic et pourtant, ils sont bons dernier en termes de production offensive.
La formation d’Edmonton n’a inscrit que 22 buts, soit un de moins que le Canadien de Montréal, ce qui leur donne une moyenne de 2.20 buts par match. Pour reprendre un vieux dicton de Michel Therrien, pour gagner dans la LNH d’aujourd’hui, on doit au moins inscrire 3 buts par match, mais avec l’équipe qu’ils ont, c’est inconcevable que les Oilers puissent être la pire équipe offensive. On pourrait parler de la blessure à Leon Draisaitl qui est venu mettre des bâtons dans les roues, mais les blessures font partie du jeu et ta profondeur doit combler cette perte.
C’est pourquoi on commence à parler de congédiement dans le cas de Todd McLellan, car bien qu’il fut nommé comme candidat au trophée du meilleur entraîneur en 2017, McLellan doit trouver un moyen de faire gagner cette équipe et répondre aux attentes. Avec l’ajout des Golden Knights de Vegas dans leur division, la pente sera difficilement surmontable pour eux s’ils désirent se qualifier en séries pour une 2e saison de suite. Tout n’est pas perdu, car ils peuvent encore dépasser les Sharks, les Flames et les Ducks, eux qui connaissent également des difficultés, mais ils devront arrêter leur descente et ils devront commencer à gagner, car Todd McLellan pourrait bien être le 1er entraîneur à être remercié cette année.
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