Vegas aura été salutaire pour la carrière de ce joueur de centre
Les performances d’un joueur peuvent être guidées par bien des choses. Le talent, le sens du hockey et souvent les joueurs qui t’entourent et la chimie qui en ressort sont des facteurs à considérer. Ce facteur demeure très important à prendre en ligne de compte et c’est exactement cet aspect qui catégorise le rendement de Chandler Stephenson présentement. Le joueur de centre de 26 ans est un élément clé de la formation à Vegas présentement. Comment s’est-il retrouvé de 3e centre des Capitals à 1er des Golden Knights ?
Repêché en 3e ronde par les Capitals de Washington en 2012, Chandler Stephenson s’est développé au sein des Pats de Regina dans la WHL. Demeurant quatre saisons complètes dans la ligue de l’Ouest, il ne représente le Canada qu’une seule fois à l’international, soit au cours de la saison 2010-2011 dans le championnat U17. C’est probablement à ce moment qu’il est tombé sous le radar des équipes de la NHL, puisque Stephenson a connu un tournoi ponctué de 6 points, dont 4 buts, en 5 rencontres.
Tranquillement, il débute son parcours professionnel chez les Bears de Hershey. En AHL, on ne peut dire que sa production est prometteuse comme vous pourrez le voir dans le tableau statistique ci-bas. Pourtant, il obtient quelques présences avec le grand club par-ci par-là jusqu’à ce qu’il s’implante dans l’alignement partant en 2017. En trois saisons au sein des Caps, il occupe un rôle bien secondaire, n’obtenant qu’en moyenne 11 minutes de temps de jeu par rencontre. Voici ses compagnons de trio récurrents de l’époque:
Stephenson-Backstrom-Oshie (99 présences pour 1 but)
Stephenson-Dowd-Smith Pelly (76 présences pour aucun but)
Stephenson-Boyd-Smith Pelly (64 présences pour 3 buts)
Stephenson-Dowd-Jaskin (62 présences pour 3 buts)
Stephenson-Kuznetsov-Ovechkin (48 présences pour 1 but)
On voit ici les cinq combinaisons les plus utilisées dans le cas de Stephenson et il est tout de même étonnant de voir que l’attaquant produit plus avec des joueurs de soutien qu’avec les gros canons.
Une transaction bénéfique
Souvent, on dit qu’une transaction profite à une formation ou à une autre. Dans le cas de Stephenson, la transaction l’envoyant à Vegas était tellement mineure que très peu d’évaluation en ressortait. Sur la longue route, Vegas a gagné pour ce que Stephenson apporte présentement au club. Mais cette transaction fut bénéfique beaucoup plus au joueur en soi. D’un temps d’utilisation moyen de 11 minutes, il joue présentement 16 minutes par match en moyenne, tout en étant le premier centre des Golden Knights.
Il ne faut pas s’y méprendre: Stephenson demeure un bon joueur de soutien au sein de bien des clubs. Or, à Vegas, on l’emploie sur la première unité en compagnie de Mark Stone et de Max Pacioretty. Une combinaison qui fonctionne à merveille et qui profite à Stephenson, qui cumule présentement neuf points en 13 rencontres. Pourtant, avec Backstrom, Ovechkin, Oshie ou Kuznetsov, Stephenson ne récoltait pas autant de points que présentement. L’attaquant de 26 ans n’est pas un premier centre, on se comprend sur ce point. Pourtant, c’est là qu’on l’utilise et il fait le boulot. ÇA, c’est de la profondeur !
Bien souvent, les styles de jeu entre les joueurs diffèrent et comme n’importe quoi, il y en a qui s’accorde mieux que d’autres. Le jeu de Stephenson semble »fitter » très bien avec ceux de Pacioretty et de Stone alors qu’en compagnie des gros canons des Caps, cela ne fonctionnait guère. Est-ce que Pacioretty est meilleur qu’Ovechkin ? Poser la question, c’est y répondre évidemment.
La transaction et l’utilisation de Stephenson sont bénéfiques pour sa carrière présentement. Le joueur de centre est sous contrat jusqu’en 2024 au coût de 2,75M$ par année. Lorsqu’il a signé son contrat, plusieurs furent étonnés de la longévité de cette entente, mais visiblement, l’organisation savait ce qu’elle avait dans les mains. Après tout, Georges McPhee fut le DG qui opérait chez les Caps lorsque le département de recrutement a décidé de pencher vers ce joueur en 3e ronde.
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