Bob Hartley à la poursuite de la coupe Gagarine en KHL | Retour sur toute une carrière d’entraineur
Bob Hartley à la poursuite de la coupe Gagarine en KHL | Retour sur toute une carrière d’entraineur
Bob Hartley est le type d’entraineur qui gagne de partout où il passe. Toujours à la recherche de nouveaux défis, cette saison il a pris en charge l’Avangard d’Omsk dans la KHL.
Bob Hartley l’entraineur, plus qu’un joueur
Le franco-ontarien n’a jamais connu une grosse carrière de joueur, il n’est jamais arrivé à gravir les échelons pour jouer dans la grande ligue. Très tôt il se dirige vers une carrière d’entraineur-chef. À seulement 27 ans, il dirige sa première équipe. Les Hawks de Hawkesbury l’équipe junior de sa ville natale qui évolue en CJHL. En quatre ans à la tête de l’équipe, il remportera 2 titres avant de taper dans l’oeil des dirigeants du Titan de Laval.
Seulement 2 ans pour remporter la coupe du président
Bob Hartley devient l’entraineur du Titan de Laval qui évolue en LHJMQ. Il prend les rênes de l’équipe à l’aube de ses 31 ans. Le Titan se voit blanchit 4 victoires à 0 en finale de division. Il est nommé entraineur de l’équipe recrue. La saison d’après il fait de Laval une puissance de la ligue. Le Titan soulèvera la coupe du président en n’échappant qu’une seule rencontre durant les séries. Il sera nommé entraineur de l’année de la seconde équipe.
Il saute le pas pour le hockey professionnel
Après deux saisons impressionnantes en LHJMQ il rejoint en tant qu’entraineur adjoint, Jacques Martin sur le banc des Aces de Cornwall dans la AHL. Le club affilié des Nordiques de Québec n’aura existé que 3 saisons. Après une saison en tant qu’assistant, il devient l’entraineur-chef pour la saison 1994/1995 quand Jacques Martin est promu sur le banc des Nordiques de Québec. Hatley continue d’apprendre, il gagne la division Sud et perdra en demi finale de la coupe Calder cette même année. Après 2 saisons il prend la direction du sud et se trouve à la barre des Bears de Hershey. À sa première saison, il remporte la coupe Calder. La saison suivante est moins bonne, mais sa facilité d’adaptation et sa capacité de mener ses hommes et de développer de jeunes joueurs font écho dans la ligue nationale.
Le grand saut dans le circuit Bettman
Il se retrouve à la tête des Avalanches du Colorado pour la saison 1998/1999. Bob Hartley a déjà gagné de partout où il est passé. À la troisième saison derrière la barre des Avalanches il soulève le trophée ultime, la coupe Stanley. Cette saison-là il met également la main sur le trophée des Présidents en finissant la saison avec 118 points.
En décembre 2002 après un mauvais départ l’Avalanche le congédie. Un mois plus tard, il retrouve du travail dans la NHL, il officiera les 5 saisons suivantes pour les Trashers d’Atlanta. En 2007 il finira en tête de la division du Sud-Est, l’unique saison où les Trashers participeront au bal printanier durant leur courte existence. La saison d’après, il sera remercié.
Première expérience en Europe
Après 3 ans sans officier derrière un banc à l’exception de la série Montreal-Quebec, et ce, malgré des offres, il traverse l’atlantique pour rejoindre la ligue Suisse. Il signe un contrat de deux ans avec les Lions de Zurich en 2011 . Après seulement une saison, il remporte le titre de champions contre toute attente en battant Berne dans un match 7 en finale. Il ne restera qu’une saison, utilisant une clause dans son contrat pour retourner officier en NHL
À la tête des Flames il remporte cette fois-ci un trophée individuel
À sa 3e saison avec les Flames il remporte le trophée Jack Adams, décerné à l’entraineur de l’année. Il perdra en 2e ronde lors de l’unique présence des Flames en série durant son séjour. Un peu moins d’un an après, il sera à nouveau remercié. Ça sera sa dernière expérience en NHL.
De l’expérience d’entraineur de club à sélectionneur national
Contre toute attente, Bob décide de signer un contrat d’une saison avec une autre en option afin de s’occuper de l’équipe nationale de la Lettonie. Hartley qui a toujours gagné de partout où il a exercé sait très bien que la commande est grande. Il récupère une équipe qui pointe au 12e rang au classement mondial. À ses premiers championnats du monde, il rate la qualification pour les 8es de finale pour un petit point. L’édition suivante il se hisse dans le tableau final du tournoi. Il est défait 3 à 2 par la Suède qui remportera le titre 3 jours plus tard. Des performances remarquables compte tenu des moyens dont il dispose.
Une double casquette, et ses premiers pas en KHL
Bob Hartley se voit accorder un contrat par l’Avangard d’Omsk en NHL. Il continue d’officier pour la Lettonie et se voit donc à la tête d’une franchise russe qui avait fini a la 7e position à l’est la saison précédente, éliminée au premier tour des séries.
Hartley sait que là aussi la commande sera grosse. L’aréna d’Omsk en pleine rénovation son équipe est délocalisée dans la banlieue de Moscou. « C’est comme si on devait jouer les 62 matchs de notre saison à l’étranger ». Bob Hartley veut apporter sa patte a sa nouvelle équipe, il amènera en bus ses nouveaux joueurs sur le lieu de l’accident aérien d’une autre franchise de la KHL où toute l’équipe perdra la vie sauf un seul joueur. Une manière de souder son équipe et leur montrer de la chance qu’ils ont de vivre de leur passion.
Bob Hartley tombe en amour de la Russie, malgré le déménagement de son équipe, le président du club a investi de gros moyens financiers pour que son équipe puisse passer une bonne saison. Le club appartient à Dmitry Chernyshenko, président du vaste empire pétrolier et de gaz, Gazprom. Il n’est nul autre que le président de la KHL.
Bob Hartley fait marcher ses réseaux, et ajoute pas moins de 18 joueurs à l’effectif. Il arrive à attirer, Maxime Talbot, David Desharnais, Cody Franson, Alexei Emelin entre autres.
L’Avangard finit la saison en 4e position à l’Est. Hartley est sélectionné pour le match des étoiles. Pour commencer les séries, on s’attendait à une lutte sans merci contre l’AK Bars de Kazan, l’équipe d’Andrei Markov. Il n’en fut point. Les joueurs de Hartley ont balayé la série et deviennent les premiers a avancer en 1/4 de finale.
La route sera longue pour soulever la coupe Gagarine. Bob Hartley a la faculté de transformer tout ce qu’il touche en or. Il écoule la première saison d’un contrat de deux ans. Avec le mouvement de personnel dans la ligue professionnelle, pourrait-il refaire le grand saut en Amérique du Nord ? Un beau défi pourrait l’attendre du côté d’Ottawa pour s’occuper de développer la jeune équipe des Senators.
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