La KHL souhaite poursuivre son implantation en Chine
Tandis que la Ligue Nationale fait face à une multiplication des rumeurs de déménagements, la KHL, de son côté, accélère sa politique d’expansion. D’après le journaliste spécialisé Aivis Kalnins, plusieurs sources font même état d’un projet surprenant qui trotte dans les têtes des dirigeants du circuit : la création d’une deuxième franchise chinoise.
Per source, KHL is looking to add at least one more team in China.
— Aivis Kalniņš (@A_Kalnins) 8 février 2017
Kalnins précise bien qu’il s’attend « au minimum » à l’émergence d’une équipe supplémentaire dans l’Empire du Milieu. Pour rappel, la KHL a lancé cette saison sa première escouade sur le sol chinois, le HC Kunlun Red Star, qui opère depuis Pékin, la capitale. Après des débuts assez confidentiels à l’entame de cette campagne 2016/17, la franchise a d’ailleurs bien décollé sur plan sportif, occupant actuellement le 6ème rang de la Conférence Est, suffisant pour se qualifier en Séries Éliminatoires. En matière de notoriété, il est bon de noter qu’en décembre dernier, Alexandre Pouliot-Roberge et RDS nous indiquaient que le Red Star avait établi son record d’assistance contre le SKA Saint-Pétersbourg avec près de 2400 spectateurs. C’est peu, surtout à l’échelle d’un vaste marché comme la Chine, mais c’est déjà une nette amélioration par rapport aux 500 partisans de moyenne qu’on dénombrait en début d’année dans les travées du LeSports Center.
Évidemment, l’enjeu le plus complexe dans la création d’une nouvelle équipe chinoise sera la construction de l’effectif, puisque la KHL exige un minimum de cinq joueurs nationaux dans chaque alignement. Pour compléter celui du club pékinois, la haute-direction a donc beaucoup misé sur des joueurs binationaux (sino-américains et sino-canadiens, notamment). À l’heure actuelle, les succès du Kunlun Red Star reposent essentiellement sur des éléments étrangers, qui sont néanmoins enthousiastes et impliqués dans le projet. Comme l’indiquait, durant l’été dernier, l’attaquant français Damien Fleury, l’opportunité offerte aux hockeyeurs de son calibre d’évoluer en KHL est d’ailleurs trop tentante pour être refusée, quitte à poser ses valises dans un marché exotique :
« C’est le hasard des contrats, mais ça ne me déplaît pas de voir du pays. Toute la famille viendra avec moi à la mi-août » expliquait-il à Robin Carrel, de 20 Minutes. « Ça fait 3-4 ans que je rêvais de la KHL. Nos installations seront assez incroyables. Quand les Chinois mettent quelque chose en place, ce n’est jamais à moitié. Nous aurons un village où toutes les familles seront logées. C’est en construction, mais on touche au but. […] Les joueurs d’ici sont bons… C’est clair que c’est un niveau qu’ils ne connaissent pas. Il va leur falloir un temps d’adaptation, mais ils savent déjà jouer au hockey. »
À voir, donc, si cet esprit pionnier profitera à ce sport, dont le développement en Asie demeure très embryonnaire. Pour l’heure, gageons en tout cas que cette nouvelle rumeur semble s’adresser comme une réponse à la LNH, qui a récemment décidé de programmer des matchs de pré-saison sur le sol chinois dès l’an prochain. Une preuve de plus que la bataille s’annonce féroce afin de gagner en influence sur cette nouvelle terre d’opportunités que représente la Chine.
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