L’espoir Kirill Kaprizov réitère son envie de découvrir la LNH (et égratigne le Wild au passage)
Cet été, le jeune attaquant russe Kirill Kaprizov a fait parler de lui en tournant le dos au Wild du Minnesota, la formation qu’il l’avait repêché en 2015. Courtisé par la franchise, qui souhaitait le ramener en Amérique du Nord sous deux ans, l’espoir a finalement décidé de signer, en août dernier, un contrat de trois saisons avec le CSKA Moscou, un poids lourd de KHL.
Depuis, Kaprizov poursuit sa progression, en étant auteur d’un début de saison très solide sur le plan statistique. En 28 rencontres sur le circuit eurasien, l’ailier s’est ainsi offert une récolte de 30 points, dont 13 buts et 17 assistances. Une intégration réussie dans les rangs du club de l’Armée Rouge, qui laissera forcément des regrets aux partisans du Wild.
Et c’est non sans amertume que ces même fanatiques de l’organisation basée à St. Paul ont pu lire, deux jours plus tôt, l’entretien accordé par le joueur au journal russe Sport-Express. Questionné par Alexei Shevchenko, Kaprizov est ainsi revenu sur ses relations avec la haute-direction du Minnesota, en déplorant notamment le peu de suivi réalisé par la franchise après l’encan amateur 2015:
« Et bien je ne les intéressait pas vraiment, vous voyez? À quelle ronde m’ont-ils repêché? La cinquième? Je crois qu’il m’ont immédiatement oublié après la sélection » a-t-il lancé, dans des propos traduits sur le site The Hockey Writers. « Ce n’est que lorsque j’ai pris part au Championnat du monde qu’il ont commencer à s’activer et à parler avec mon agent. Nous avons tous vu ce que les Maple Leafs ont fait avec Nikita Zaitsev. Il n’y a rien eu de tel pour moi. »
Malgré cette expérience décevante, le joueur de 20 ans ne ferme toutefois pas la porte à un avenir en LNH, même s’il souhaite d’abord poursuivre son développement dans son pays natal:
« Je veux jouer dans la LNH. Pas dès maintenant, mais un peu plus tard. Il faut d’abord que je joue bien ici, pour gagner en confiance. Parfois, il m’arrive de mal jouer même ici, en KHL » a-t-il ajouté.
S’il est difficile de savoir si ces propos sont totalement sincères, alors que le jeune homme passe notamment sous silence l’aspect financier des négociations, on y dénote malgré tout une vraie volonté de découvrir, un jour, les joutes du circuit Bettman. Bien que le Minnesota détienne encore ses droits, il est en revanche difficile d’affirmer que la franchise sera parfaitement placée pour convaincre l’ailier de faire le grand saut, l’échec des dernières tractations ayant du laisser des traces.
Ainsi, pour Kaprizov comme pour le Wild, tout sera maintenant question de patience…
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