Vers un exode de joueurs russes dans les ligues nord-américaines ?
La situation en Ukraine retient l’attention médiatique planétaire d’heure en heure. Le sport faisant partie intégrale des sociétés, on pouvait s’attendre à des décisions de la part des hautes instances. Des rumeurs circulaient et elles sont maintenant confirmées par l’IIHF. En effet, la Russie et la Biélorussie sont bannies de tout événement de l’IIHF pour une durée indéterminée.
De plus, la Russie ne pourra accueillir les meilleurs espoirs au monde pour le Championnat mondial junior 2023. L’événement devait se tenir à St.Petersburg.
Les équipes russes et biélorusses ne pourront donc pas envoyer de délégation au championnat mondial U18 ni au tournoi Hlinka Gretzky, deux événements tenus cet été.
Exode de joueurs russes à prévoir ?
On se rappelle la gestion du dossier d’Ivan Miroshnichenko pour le WJC 2022. Plusieurs pointaient la politique pour justifier la décision de ne pas intégrer l’espoir du repêchage 2022. L’équipe nationale avait statué que Miroshnichenko n’était pas suffisamment en forme. Or, on nous a déjà mentionné que c’était tout le contraire et que c’était autre chose qui justifiait le retrait du joueur évoluant présentement dans la VHL. Apparemment, on ne voulait pas faire de l’ombre à Michkov au sein de l’équipe nationale…
C’est un exemple parmi tant d’autres au sein de cette délégation fréquemment controversée. Le facteur russe existe souvent dans les discussions du repêchage. Est-ce que la situation pourrait désavantager les jeunes joueurs de ce pays ? Je ne crois pas qu’on puisse attribuer la guerre comme excuse pour une chute au repêchage. Par contre, l’absence des meilleurs joueurs du pays lors des tournois mentionnés ci-haut pourrait défavoriser les athlètes. La décision de l’IIHF était par contre celle à prendre !
Je me demande si on n’assistera pas à un exode de joueurs russes vers la CHL, la USHL ou la NCAA. Seul bémol: les joueurs doivent impérativement compléter leur entente au sein de leur équipe d’affiliation. Car évidemment, les ligues russes s’organisent pour rétentionnner leur joueur le plus longtemps possible…
Un joueur comme Matvei Patrov progresse très bien à North Bay dans la CHL après avoir été dans l’ombre de plusieurs Russes l’an dernier. Daniil Chayka est aussi un bon exemple pour ne nommer que ces deux joueurs.
Après que la Russie ait boudé plusieurs bons joueurs au dernier WJC parce qu’ils évoluaient en Amérique du Nord, nous n’en sommes pas au bout des sanctions camouflées pour les dissidents du programme national russe.
Les tournois ont une importance
Les Russes sont souvent difficiles à évaluer, car on ne met pas le développement en premier plan dans la MHL/VHL/KHL. Souvent, les performances à l’internationale deviennent plus révélatrices pour les espoirs russes plutôt que de les voir jouer 23 secondes par match dans la KHL comme Yurov. Ou voir Miroshnichenko jouer dans la VHL, une ligue sous la KHL où les joueurs s’impliquent autant qu’à une partie de patinoire de quartier…
Un joueur comme Michkov n’a pas besoin d’un tremplin vers l’Amérique pour briller puisqu’on parle ici d’un joueur générationnel d’exception. Manquer des tournois internationaux ne lui nuira pas du tout.
Plusieurs autres éléments en ont toutefois besoin pour se montrer sous leur vrai jour devant les recruteurs. Est-ce qu’on préférera s’exiler ailleurs en plein conflit ? L’aspect politique et les dangers reliés à un exil peut aussi peser dans la balance cela dit.
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