Zachary L’Heureux et apprendre à ne pas franchir la ligne
Le nom de Zachary L’Heureux vous dit probablement quelque chose. Peut-être par sa sélection au premier tour par les Predators de Nashville en 2021, ou peut-être pour ses huit suspensions en carrière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). L’attaquant au tempérament explosif des Mooseheads d’Halifax a souvent fait parler de lui pour les mauvaises raisons.
Mais ce n’est pas le but de ce papier, au contraire. Lorsque capable de contrôler ses émotions, la vérité est qu’il est un excellent joueur de hockey. En entrevue avec le Journal de Montréal au début des séries éliminatoires dans la LHJMQ, L’Heureux soutenait avoir appris sa leçon. Il faut dire que sa dernière sanction a été plutôt sanglante. Il a raté dix rencontres en février dernier, après avoir dardé un jeune partisan à Gatineau.
«J’ai réalisé qu’il y a des choses que je peux faire et d’autres pas. Il y a des moments où je dois réagir différemment. Je me suis fait beaucoup juger pour mes gestes et mon caractère. Mais je pense être capable de prouver, aux spectateurs, à moi-même et à mes coéquipiers, que je suis capable d’être le joueur que je veux être en séries, être positif et ne pas nuire aux succès de l’équipe» avait-il dit, juste ici.
Jusqu’ici, c’est difficile de le contredire. À l’approche de la grande finale dans le circuit Cecchini, L’Heureux connait d’excellentes séries. En 15 matches éliminatoires, il a amassé huit buts et douze mentions d’aide. Sa soirée de trois points lors du match numéro 5 aura permis aux Mooseheads de prendre les devants pour une première fois dans leur série face au Phoenix de Sherbrooke. Une victoire capitale, qui a été la dernière avant celle propulsant la formation des maritimes en finale.
La limite
Avant le début de la série, L’Heureux avait mentionné vouloir déranger les gros canons du Phoenix. Et il peut dire mission accomplie. La petite peste des Mooseheads avait effectué son travail à la merveille contre les Wildcats, avant de faire le même coup en demi-finale contre Sherbrooke. Son arrogance fait tourner des têtes. Sur la patinoire, il se démarque autant par ses nombreux coups d’épaule que sa façon de foncer vers le gardien adverse.
L’Heureux est un personnage détesté plus qu’autre chose. Mais force est d’admettre que les Orignaux auront besoin de ce qu’il apporte sur la table pour parvenir à déranger les Remparts, ou du moins essayer. En revanche, le plus gros dilemme demeure parce que s’il dépasse, cela pourrait couter cher à son équipe. À quel Zachary L’Heureux aurons-nous droit en finale ? Une partie de la réponse vendredi.
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