Expansion de la LPHF à Québec: «arrêtez, c’est pas logique !»
Qui est mieux placé pour parler de la réalité de la LPHF que l’entraîneur-chef de l’équipe de hockey féminin des Titans du Cégep Limoilou ? Pascal Dufresne était de passage à Rej Against le Matin sur les ondes de BLVD 102,1 pour se positionner sur les spéculations pour une équipe professionnelle à Québec.
Depuis la création et le lancement de la nouvelle ligue professionnelle de hockey féminin, on dirait qu’un certain discours circule auprès de certains chroniqueurs, médias ou internauts. Le tout dans la bienveillance, y’a-t-il exagération justement pour bien paraitre ? On veut des programmes supplémentaires dans les écoles, des ligues de hockey mineures supplémentaires et même, une expansion de la LPHF à Québec. Pascal Dufresne tempère en soulignant que la LPHF fait très bien les choses en prenant son temps.
«Le problème du hockey féminin tant mondial que régional, c’est la parité. Et les gens ne comprennent pas ça. Ce qu’ils (LPHF) ont fait d’extraordinaire, c’est qu’ils ont fait seulement six équipes. À 12 équipes, il n’y aurait personne dans les estrades. À 6 équipes, ce sont les meilleurs contre les meilleurs.»
Et même au niveau régional, on peine à regrouper les meilleures de la Province. Jamais on n’accotera les programmes de hockey masculins, explique l’entraîneur qui trempe dans le hockey professionnel depuis des années. Selon lui, il y a beaucoup de gens qui aimeraient que le hockey féminin soit au même niveau que le hockey masculin en un claquement de doigt. Pour Dufresne, prendre le temps de laisser la LPHF s’installer dans le marché et créer des générations de joueuses dans le hockey mineur est un travail de longue haleine.
«Là y’a plein de connaisseurs de hockey féminin, mais vous ne savez pas. On n’est pas capable de regrouper nos meilleures au Québec. Dans toute la LPHF, il n’y a que 10 Québécoises. Et là y’a quelqu’un qui parlait de faire une équipe strictement du Québec. Arrêtez là, c’est pas logique.»
Selon l’entraîneur des Titans, il faut arrêter de comparer en raison de la parité manquante dans le hockey féminin. Et ça ne se règlera pas en un clin d’oeil. La LPHF vient de bâtir son produit et elle le fait d’une très bonne façon selon Dufresne. Les effets se sentiront dans quelques années et là, on pourra parler de création de meilleurs programmes universitaires et d’expansion dans la LPHF. Mais selon lui, ajouter déjà des clubs dans la ligue de hockey professionnelle féminine, ce serait de se tirer dans le pied en diluant le produit de qualité.
Maintenant, est-ce que ces exigences de conseillers municipaux, de médias et d’amateurs de hockey sont exagérées ? On veut bien faire (ou bien parraître), mais je pense que l’entraîneur des Titans amène d’excellents points qui démontrent que la révolution prendra du temps, qu’il faut être patient et que les choses sont bien entamées.
L’entrevue complète: ICI
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