LPHF: un intérêt plus canadien ?
La LPHF en est à sa 2e saison et il allait être intéressant de suivre l’intérêt porté envers la ligue féminine professionnelle. Était-ce un intérêt que l’on peut qualifier de tout nouveau tout beau ? Est-ce que les matchs spécifiques hors territoire ont contribué aux chiffres d’assistance durant la saison? Actuellement lorsqu’on se fie aux différents chiffres, une tendance semble bien s’installer au niveau de l’intérêt envers la ligue.
La LPHF a connu un immense succès lors de ses tournées hors territoire. Des matchs au Centre Bell et au ScotiaBank Center ont fracassé des records d’assistance dans cette jeune ligue. Au Centre Vidéotron à Québec, ce fût un franc succès également. Au total, la ligue avait ciblé neuf «terrains neutres» pour promouvoir la ligue. Outre Québec, Seattle, Denver, Buffalo, Raleigh, Detroit, St. Louis et Vancouver ont accueilli l’élite du hockey féminin.
Hier, les Sirens de New York et la Victoire de Montréal croisaient le fer au Prudential Center, aréna des Devils du New Jersey. Plusieurs amateurs ont partagé les photos d’un amphithéâtre assez désert pour la tenue du match. C’est là qu’on pouvait se poser la question: est-ce que l’intérêt envers cette ligue demeure strictement canadien ? Regardons donc les chiffres fournis par The Hockey News récemment.

Si l’on observe un certain plateau dans les assistances de New York et de Boston, c’est une baisse significative que l’on observe du côté du Minnesota. Les trois formations américaines peinent à augmenter leur vente au guichet alors qu’au Canada, on constate de nettes améliorations comparativement à la première saison. Certes, les matchs en terrain neutre et dans les gros amphithéâtres tels que le Centre Bell à Montréal et le ScotiaBank Center à Toronto sont comptabilisés.
Mais d’un autre côté, New York avait l’occasion d’améliorer son rendement au guichet avec un match dans l’aréna des Devils et l’engouement fut totalement nul. Depuis quelques mois, on parle d’une expansion du côté de Québec. À mon avis, on viendrait diluer le produit en ajoutant une formation ou deux à la ligue. Et tant qu’on ne va pas chercher une meilleure part de marché aux États-Unis, ce sera difficile d’expansionner.
Est-ce que le classement a un impact ? Certes. New York croupit au dernier rang de la ligue avec un rendement de 8 victoires et 14 défaites cette saison. Par contre, Ottawa montre une augmentation dans ses chiffres d’assistance malgré son avant dernière place au classement de la LPHF. Montréal et Toronto demeurent au sommet du classement.

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