Comment fonctionne la retenue de salaire dans la NHL ?
La retenue de salaire dans la NHL devient de plus en plus monnaie courante. Depuis qu’on a fait stagner la hausse du plafond salarial dans la NHL, les équipes n’ont guère autre choix que de procéder à des exercices de retenues de salaire pour se donner des marges de manoeuvres. Les salaires des joueurs en NHL augmentent, mais pas au même rythme que le plafond salarial au cours des dernières années. Pour les prochaines saisons, le plafond salarial augmentera de façon significative. En effet, la NHL a décidé de faire passer son plafond salarial de 83,5M$ à 92M$ d’ici les deux prochaines campagnes. Verra-t-on encore plusieurs retenues de salaire dans la NHL au sein des transactions ? Ce sera à voir. D’ici là, comment fonctionne la retenue de salaire dans la NHL ?
La retenue de salaire dans la NHL démystifiée
Tout d’abord, les équipes de la NHL peuvent retenir du salaire sur un total de trois contrats. Ce cumulatif de retenues de salaire permises se calcule entre le 1er juillet et le 30 juin. Lorsqu’une formation décide de retenir une portion du salaire d’un joueur impliqué dans une transaction, elle ne peut retenir qu’un maximum de 50% du salaire annuel et de l’impact salarial sur la masse. Au total, chaque équipe ne peut retenir un total de plus de 15% de la limite du plafond salarial comme l’explique le site Cap Friendly.
Depuis quelques saisons, on voit de plus en plus le concept de double retenue de salaire à travers la NHL. En quoi cela consiste ? Lorsque le fardeau salarial d’un joueur devient un enjeu dans une transaction, les directeurs généraux ont l’opportunité d’utiliser une troisième formation à titre de «broker». Cette tierce partie peut donc retenir 25% supplémentaire sur le salaire d’un joueur transigé qui se retrouve déjà à 50% de son salaire. Ainsi, l’équipe qui fait l’acquisition finale se retrouve avec un joueur qui traîne un salaire réduit de 75%. Évidemment, les équipes qui interagissent à titre de «broker» réussissent à se dégommer un choix au repêchage pour leur petit service rendu.
Pour toutes formations impliquées dans la retenue de salaire via une transaction, il y a des impacts sur les saisons suivantes. En guise d’exemple, une formation qui effectue une retenue de salaire se verra impacter du montant retenu sur sa masse salariale jusqu’à l’expiration du contrat. Lorsqu’on prend l’exemple de Jake Allen en 2024, les Canadiens de Montréal ont retenu 50% du salaire du gardien de but avant de l’échanger aux Devils. Comme le contrat du cerbère se termine en 2024-2025, soit la saison suivante, le CH aura 1,925M$ à ajouter sur sa masse salariale pour la saison 2024-2025.
Quelques formalités
Bien sûr, il existe quelques technicalités à prendre en ligne de compte au niveau des retenues de salaire dans la NHL. En effet, une formation qui retient le salaire d’un joueur qu’elle transige ne peut en refaire l’acquisition dans l’année suivant la transaction initiale. Toutefois, un joueur dont le contrat se termine pourrait revenir dans l’organisation sous une nouvelle entente. En guise d’exemple, lors de la date limite des transactions 2024, Jake Allen s’est fait échanger aux Devils avec une retenue de salaire de 50% par les Canadiens de Montréal. Son contrat se terminant à la fin de la saison 2024-2025, il ne pourra donc être échangé de nouveau à Montréal avant le 8 mars 2025.
En revanche, Tyler Toffoli fut échangé à la date limite des transactions 2024 avec une retenue de salaire de 50% par les Devils. Toutefois, comme son contrat se termine à l’été 2024, il pourrait signer comme agent libre au New Jersey sans problème.
Enfin, une pénalité est appliquée aux clubs qui retiennent une portion du salaire d’un joueur qui se fait racheter son contrat à l’été. Toujours en guise d’exemple, si les Devils rachètent la dernière année du contrat de Jake Allen à l’été 2024, les Canadiens seront pénalisés au prorata du salaire restant à retenir sur leur masse salariale. Et les Devils seront aussi pénalisés sur l’impact salarial au niveau du rachat de contrat.
Enjeu crucial
En conclusion, les retenues de salaire dans la NHL sont un enjeu crucial lorsque vient le temps de transiger des joueurs. C’est une stratégie qui peut grandement aider les clubs à se départir de joueurs trop chèrement payés. Cela dit, le principe de retenue de salaire dans la NHL vient parfois brouiller la valeur directe des joueurs. En guise d’exemple, Jake Allen n’aurait possiblement pas coûté un choix de 3e tour (peut-être même un 2e avec la condition) lors de la date limite des transactions 2024 si ce n’eut été de la retenue de salaire qui s’élevait à 50%.
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