À quoi pourrait ressembler une transaction impliquant Pierre-Luc Dubois?
Le nom de Pierre-Luc Dubois résonne dans la métropole. Pour une deuxième année consécutive, le Québécois semble être la saveur de l’été. Les rumeurs vont de plus belles. Certains sont tannés d’en entendre parler, d’autres pensent à sa prochaine destination.
Est-ce que ce sera chez lui à Montréal ? Ou bien à Los Angeles, New York ?
Des spéculations, on en entend assez. Chaque jour, une nouvelle information fait surface. Quelques minutes plus tard, on réalise que c’est la même information qui circule depuis des lustres.
Aujourd’hui, jour de fête nationale au Québec, j’avais envie de me mettre dans la peau des directeurs généraux qui sont en discussions actives à propos de Dubois, que ce soit Kevin Cheveldayoff au Manitoba, ou bien Kent Hughes à l’heure de l’est.
Le directeur général du Tricolore n’est pas prêt à répondre aux demandes des Jets.
Avec raison. Après tout, il n’est pas celui qui a les mains liées dans ce dossier. En revanche, Hughes doit certainement rester informer et attentif.
Dubois possède un profil que l’on voit rarement chez les joueurs de la Ligue nationale de hockey. Un gros gaillard, avec une touche de marqueur capable de jouer à toutes les sauces. Les équipes ne pensent pas seulement à son total de point, elles s’imaginent plutôt ce que Dubois peut apporter à la structure de leur forteresse. Parce que c’est bien d’avoir plusieurs pièces, mais il faut assembler le casse-tête.
Dubois s’avère à être une pièce importante du casse-tête pour tout ce qu’il peut apporter. Ce n’est pas un joueur de franchise, mais un attaquant à l’identité bien établie.
Que vaux Pierre-Luc Dubois?
Lorsque l’on prend le temps d’analyser les dernières grosses transactions dans la LNH, il y a celle d’Alex DeBrincat qui nous vient à l’esprit. Le marqueur au petit format à pris la route d’Ottawa il y a presqu’un an jour pour jour en échange du septième choix au total. DeBrincat avait une saison à écouler à son contrat de trois ans, d’une valeur annuelle de 6.4 millions de dollars. 365 jours plus tard, il est à la recherche d’une nouvelle entente.
Même son de cloche du côté de Dubois.
Les Sénateurs ont acquis les services de DeBrincat avec l’espoir de le signer à long terme, ce qui ne semble toutefois pas être la route que le joueur veut emprunter. Quand Pierre Dorion a décroché le téléphone pour compléter l’échange, DeBrincat venait de mettre un terme à une saison de 41 buts, sa deuxième en carrière. Non seulement ça, mais il avait terminé au deuxième rang des pointeurs des Hawks, avec 78 au compteur. Avant de débarquer dans la région de la capitale nationale, il trônait au sixième rang des meilleurs marqueurs de la LNH depuis sa saison recrue en 2017-2018. Ses 160 buts étaient onze de plus que Brayden Point, 21 de plus que Matthew Tkachuk et la liste s’allonge.
DeBrincat a rapporté trois choix au repêchage ; une sélection de premier tour, deuxième tour et troisième tour. Est-ce un bon comparable pour Dubois et les Jets?
Moyen. Les Blackhawks n’avaient pas cette urgence de transiger DeBrincat, contrairement à Winnipeg. Ce n’est pas lui qui voulait quitter, mais la franchise qui voulait tout liquider.
Tournons-nous plutôt vers la transaction de Kevin Fiala. Il a été échangé aux Kings de Los Angeles contre un très bon espoir et un choix de premier tour (17e), une journée avant de signer sept ans en Californie.
Les centres sont en plus haute estime dans le coeur des directeurs généraux que les ailiers, ce qui donne un point à la case de la formation manitobaine. Mais plus les jours passent, plus les chances s’amenuisent de voir les Jets obtenir le prix qu’ils veulent. Le temps file et cela avantage les équipes comme le Canadien.
S’armer de patience
Montréal possède les atouts qu’il faut pour plaire à Winnipeg. La direction de la Sainte-Flanelle ne veut tout simplement pas débourser la lune. Pas de Kirby Dach, ni de cinquième choix au total. La septième sélection dépensée par les Sénateurs était dans un repêchage considéré inférieur à celui de cette année.
Les Kings ou le Wild du Minnesota ont des morceaux peut-être plus alléchants pour faire courber l’échine des Jets. Mais si c’était assez, Dubois aurait déjà l’uniforme californienne sur le dos ou les yeux rivés vers le Minneapolis.
Si les Jets ne sont pas en mesure de trouver ce qu’ils recherchent sur le marché des échanges, deux options s’offrent à eux. Ils échangent Dubois à maigre prix ou ils le signe pour une autre saison, avec la crainte de le perdre pour absolument rien. Le Québécois pourrait toujours être sous d’autres cieux à la prochaine date limite des transactions. Advenant ce scénario, le Canadien rirait dans sa barbe puisqu’ils auraient de bonnes chances de mettre la main sur Dubois gratuitement.
Gratuitement, c’est peut-être un peu fort. Il va couter cher, mais seulement pour le portefeuille. Fiala est un bel exemple de ce que Dubois pourrait coûter. Or, le Wild a échangé ce dernier en plein coeur de problèmes salariales. Les Jets n’ont pas ce problème, mais ils en ont d’autres avec une patate chaude entre les mains. Une chose est certaine, je n’aimerais pas être dans les chaussures de Kevin Cheveldayoff.
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