Chronique Vintage | Nouvellement à la retraite, François Allaire laisse un énorme héritage dans le monde du hockey
Nous apprenions hier que le vétéran entraîneur des gardiens de but François Allaire annonçait sa retraite du monde du hockey, après y avoir évolué pendant 32 ans. Durant cette carrière, Allaire a fait partie des Canadiens, des Ducks, des Maple Leafs et de l’Avalanche. Parmi les gardiens qui ont servi sous les ordres d’Allaire, nous retrouvons Patrick Roy et Jean-Sébastien Giguère, deux gardiens qui ont remporté de grands honneurs durant leur carrière respective en partie grâce au travail du coach. Si Allaire a perduré aussi longtemps dans le métier, c’est bien grâce à la qualité de la technique dont il est le père, la technique papillon. Retour sur la naissance d’une technique qui, aujourd’hui, est l’une des plus prisée par les gardiens de la LNH.
La naissance d’un art
Au début des années 80, le style préconisé par les gardiens était principalement basé sur l’instinct. En effet, rarement les cerbères de l’époque s’accroupissaient, ne serait-ce que pour arrêter une rondelle au ras la glace. Ces derniers étaient d’ailleurs laissés à eux-même lorsque venait le temps de parfaire leur talent, puisque les différentes formations de la LNH ne comptaient pas sur un entraîneur de gardien de buts qui pouvaient passer du temps et parfaire l’aspect technique du jeu de l’athlète. En 1984-185, alors à l’aurore de sa carrière avec les Canadiens de Sherbrooke, François Allaire devenait le premier entraîneur des gardiens à proprement dit de l’organisation des Canadiens. C’est là que commença sa relation avec son premier élève de renom, Patrick Roy. En introduisant les notions du style papillon au jeu de Roy, Allaire venait de révolutionner la position de gardien, en y mettant sur un piédestal l’aspect technique. En effet, en adoptant le style papillon, le gardien pouvait maintenant couvrir efficacement le bas du filet, endroit où se marquait une grande quantité de buts. En 1996, Allaire quitte l’organisation des Canadiens en route vers Anaheim, où il rencontrera sur sa route un autre excellent gardien, Jean-Sébastien Giguère. Cette collaboration culminera en 2003, alors que les Ducks remportent la Coupe Stanley. Si son séjour à Toronto ne fut pas couronné de succès, Allaire a prouvé à ses anciens patrons qu’il n’était pas dépassé en menant Semyon Varlamov, quelques années plus tard, à une nomination au trophée Vézina.
Au final, François Allaire a remporté trois Coupes Stanley avec Montréal et l’Avalanche, en plus de mener ses gardiens à 6 nominations à des trophées Vézina, vainqueurs dans la moitié des occasions. Avec l’impact énorme qu’aura eu François Allaire sur non seulement la position de gardien de buts mais sur la profession d’entraîneur des gardiens, plusieurs sont d’avis qu’il devrait obtenir sa place au sein des bâtisseurs au Temple de la Renommée du Hockey. Ceci dit, l’héritage d’Allaire continue de rayonner dans une ligue où le poste de gardien de but est maintenant d’une importance capitale.
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