Dix candidats qui pourraient subir un rachat de contrat durant la saison morte
La saison 2017-18 tire à sa fin et c’est à ce moment que les changements de la saison morte débuteront.
Normalement la période de rachat de contrat débute 48 heures après la finale de la coupe Stanley ou en date du 15 juin allant jusqu’au 30 juin à 17h00. Lorsque vient le temps de la période de signature des joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet, on aime bien faire un palmarès des bons et mauvais contrats qui ont été octroyés et souvent ça entraîne un rachat quelques saisons plus tard. Hier, on parlait d’un top 5 des pires contrats de la LNH, mais si on pousse l’analyse un peu plus loin, on peut simplement parler de 10 candidats qui pourraient se retrouver sans emploi à l’ouverture du marché en juillet prochain.
Brent Seabrook (CHI)
8 ans / 55 millions au total terminant en 2024
Jusqu’à tout récemment, le défenseur Brent Seabrook était considéré comme une aubaine dans la LNH et le parfait partenaire pour évoluer avec Duncan Keith chez les Blackhawks de Chicago. Depuis, il a signé son nouveau contrat de 8 ans et il n’est simplement plus le même. Verra-t-on un rachat dans son cas? Ce serait plutôt surprenant de la part des Hawks, car son impact serait immense pour l’équipe allant jusqu’à payer le défenseur jusqu’en 2030.
Rien n’est surprenant dans la LNH, mais on voudra plutôt préconiser une transaction avec une retenue salariale si jamais on devait se débarrasser de Seabrook chez les Hawks.
Loui Eriksson (VAN)
6 ans / 36 millions au total terminant en 2022
L’attaquant suédois s’est entendu sur un contrat de 6 ans à Vancouver pour un salaire mirobolant de 6 millions par saison. On a décidé de lui offrir autant d’argent, car il venait de connaître une saison de 63 points à Boston et une production pareille, ça se paye, mais on est très loin de cette production offensive chez les Canucks.
En effet, l’attaquant de 32 n’a pu atteindre le plateau des 30 points lors des 2 saisons passées dans l’Ouest canadien en plus de le voir visiter l’infirmerie régulièrement. Il devait être un rouage important pour la reconstruction de cette franchise, mais il est plutôt une nuisance. Pourrait-on le voir être racheté? Tout dépend de la volonté du propriétaire, car ce rachat aurait un impact allant jusqu’en 2026.
Karl Alzner (MTL)
5 ans / 23.125 millions au total terminant en 2022
Le cas qu’on connaît le plus au Québec puisqu’il joue pour le Canadien. On a voulu améliorer la protection du but en embauchant un défenseur qui bloque des tirs et qui est très bon dans sa zone, mais on n’a rien vu de tout ça la saison dernière.
Peut-être était-ce lié à la mauvaise saison générale de l’équipe, mais on a clairement pu voir les lacunes évidentes de Karl Alzner, soit le patin et la relance offensive. Va-t-il être racheté? Ce serait surprenant, car Marc Bergevin n’a pas l’habitude d’avouer ses propres erreurs aussi rapidement, mais s’il croit avoir toutes les chances de signer John Tavares, il devra se faire de l’espace sous le cap salarial, moyennant un impact sur sa masse jusqu’en 2026.
Bobby Ryan (OTT)
7 ans / 50.75 millions au total terminant en 2022
Une grossière erreur du Bryan Murray avant de quitter son poste de directeur général des Sénateurs. Il avait payé beaucoup pour l’acquisition de ses services et outre le fait qu’il est souvent à l’infirmerie, Ryan n’a pu fracasser la barre des 60 points depuis son arrivé à Ottawa et pour 7.25 millions annuellement, ça fait très cher du point.
Racheter un contrat signifie que le propriétaire doit sortir de l’argent de sa poche et pour beaucoup plus longtemps que prévu, ce qu’Eugene Melnyk refuse de faire. On tentera probablement plus de l’échanger en retenant du salaire, mais la seule et unique raison pour lequel Ryan serait racheté, ce serait pour avoir l’argent afin de signer Erik Karlsson.
Andrew Ladd (NYI)
7 ans / 38.5 millions au total terminant en 2023
Lou Lamoriello est réputé pour ne pas aimer surpayer un joueur et ce n’est pas avec les Islanders que ça va commencer. Il y en a plusieurs surpayés dans cette formation, notamment Ladd qui, à 5.5 millions jusqu’en 2023, ne produit plus comme durant ses années avec Chicago et Winnipeg.
Le vainqueur de 2 coupes Stanley a beau jouer avec John Tavares, il n’a pu atteindre le plateau des 40 points et si Lamoriello a réellement carte blanche, il n’hésitera pas à hypothéquer légèrement la masse salariale jusqu’en 2028 avec Ladd.
Johnny Boychuk (NYI)
7 ans / 42 millions au total terminant en 2022
Boychuk fut très bon durant ses années à Boston et au début avec New York, mais Garth Snow lui a donné beaucoup trop d’années pour ce qu’un gars comme lui peut amener à une équipe et surtout à ce montant annuellement. Beaucoup de changement surviendra à Brooklyn avec Lamoriello et Boychuk pourrait être l’une des victimes.
Milan Lucic (EDM)
7 ans / 42 millions au total terminant en 2023
Ça avance vite et très vite sur la patinoire pour Lucic. Il fut un temps où des joueurs comme lui valaient son pesant d’or, mais maintenant qu’on mise plus sur la vitesse et la jeunesse, Lucic doit pouvoir évoluer afin de pouvoir suivre ses coéquipiers sur la patinoire, mais ce n’est pas le cas.
Sa première saison fut très bonne avec 50 points, mais la dernière en fut une très difficile offensivement. Milan Lucic ne fait plus peur à personne et encore moins depuis qu’il a de la difficulté à suivre la vitesse de la ligue et c’est ce qui laisse croire à un rachat. À l’instar de Marc Bergevin, Peter Chiarelli est assis sur la chaise éjectable et s’il décide de garder Lucic, ce dernier devra produire sans quoi on pourrait le racheter et avoir un impact sur la masse jusqu’en 2028.
Marian Gaborik (OTT)
7 ans / 34.125 millions au total terminant en 2021
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Le Slovaque a beaucoup ralenti dans les dernières saisons et les nombreuses blessures qu’il a eues durant sa carrière commencent à ressortir à long terme dans son corps. On l’a acquis la saison dernière dans un échange de problème, mais dont le problème représentait un moins grand impact sur la masse salariale, ce qui a évidemment fait sourire le propriétaire des Sénateurs.
Néanmoins, un rachat de Gaborik occasionnerait un impact jusqu’en 2024 s’il venait qu’à être racheté.
Matt Moulson (BUF)
5 ans / 25 millions au total terminant en 2019
Le joueur ontarien a eu la chance de jouer avec l’excellent John Tavares au cours de carrière et sur les 4 formations pour qui il a joué, c’est vraiment avec les Islanders qu’il a connu les meilleurs moments de sa carrière. Tavares l’a aidé à connaître du succès, ce qui l’a aidé à toucher beaucoup de millions pour une production moyenne d’environ 40 points par saison ailleurs qu’à Brooklyn.
Jason Botterill pourrait être tenté de racheter la dernière année de son contrat considérant l’impact jusqu’à la saison 2019-2020.
Troy Brouwer (CAL)
4 ans / 18 millions au total terminant en 2020
Troy Brouwer a longtemps été étiqueté 3e centre d’une équipe de la LNH et dont les meilleures saisons ont été avec Saint-Louis et Washigton. Habitué de donner des saisons de 30 à 40 points, on se retrouve déçu de lui à Calgary, car il n’a pu atteindre le plateau des 30 points, et ce, pour 4.5 millions annuellement.
Heureusement pour les Flames, il ne reste que 2 saisons à son contrat et un rachat pourrait engendrer un impact jusqu’en 2022.
Le marché des joueurs autonomes devient de plus en plus toxique
Beaucoup de ces contrats ont été donnés lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes. Cette étape de la saison morte devient de plus en plus toxique pour les masses salariales, car on se retrouve avec de la surenchère à un point tel qu’on se voit obligé de racheter les contrats après quelques saisons seulement.
Bâtir une équipe, ça se passe avec le repêchage et avec les transactions plus que jamais et le marché doit servir à ajouter certains compléments à son équipe, sauf lorsqu’on parle d’un joueur comme John Tavares. D’ailleurs en parlant du capitaine des Islanders, s’il fait sauter la banque, croyez-vous que son contrat pourrait être racheté d’ici 7 ans?
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