Dossier commotions | Les pouvoirs supplémentaires octroyés aux spotters ne font pas l\’unanimité à travers le circuit
Avant même que les hostilités ne débutent dans le circuit Bettman, la ligue décidait de renforcer les mesures entourant les commotions cérébrales lors des rencontres. L\’an dernier, des «spotters» arpentaient les gradins à travers la ligue et pouvaient suggérer aux équipes de retirer un joueur qui, sur une séquence du jeu, pouvait être victime d\’une commotion. Ces mesures ont été améliorées cette année, puisque ces «spotters» ont maintenant le pouvoir de retirer le joueur plutôt que de suggérer son retrait. Les «central spotters» peuvent également consulter les reprises vidéos, afin de valider les exigences en terme de retrait.
Unconfirmed, but one source tells me Duchene was flagged for concussion symptoms by NHL spotters and they recommended he come off
— Adrian Dater (@adater) 12 novembre 2016
Plusieurs cas depuis le début de la saison
Jusqu\’ici, plusieurs joueurs ont du retraité au vestiaire après que les «spotters» aient ciblé une situation où le joueur pouvait fort possiblement être victime d\’une commotion. Matt Duchene étant le dernier joueur étant retiré du jeu par un «spotter», la grande majorité des joueurs ayant reçus des coups à la tête cette saison ont été retirés par leurs équipes avant que les «spotters» aient à intervenir. Le problème majeur de cette procédure vient en ligne de compte lorsque cela touche les gardiens. Par exemple, Antti Raanta a été enlevé de la partie après une collision entre Markus Granlund des Canucks de Vancouver. Henrik Lundqvist a dû compléter la rencontre, malgré le fait qu\’un congé était de mise pour le gardien suédois. Ensuite, Jonas Gustavsson, en début de saison, fut également retiré des suites d\’une collision avec son coéquipier Adam Larsson. Dans les deux cas, les gardiens étaient demeurés dans la rencontre, mais ne sont pas revenus la période suivante. Lundqvist s\’est positionné plutôt en défaveur du nouveau système, lors d\’une entrevue avec Justin Tasch, du New York Daily News:
«Dans le cas des gardiens, il faut vraiment que la ligue révise la procédure. Ce n\’est pas pareil qu\’avec un joueur. On devrait plus faire confiance aux gardiens dans ces situations et croyez-moi, si cela m\’arrive, je ne serai pas facile à enlever.»
Lundqvist poursuit en mettant en perspective qu\’une telle situation se présente lors de la septième partie de la finale de la Coupe Stanley. Dans aucun cas, un gardien ne voudra être retiré et c\’est là que le problème risque de créer un précédent. Dans le cas de Gustavsson, le diagnostic précoce des «spotters» s\’est avéré véridique, puisque le gardien a bel et bien subi une commotion sur le jeu. Considérant toutefois que la situation s\’est passée lors des premières rencontres de la saison, le scénario aurait été bien différent si cela était arrivé à Cam Talbot dans un match sept de série.
Présentement, la ligue prévoit une amende de 25 000$ à l\’organisation qui passe outre les exigences des «spotters». Quelques entraîneurs sont toutefois en faveur de l\’amélioration de ce concept, comme l\’exprime Ken Hitchcock. Celui-ci mentionne par contre «qu\’il espère ne pas se faire taper sur les doigts à chaque présence de trop», sous-entendant qu\’il ne peut déceler une commotion comme le ferait une personne indépendante payée pour cela et qui agit dans les estrades. Les mesures visent à éliminer les joueurs qui demeurent sur la patinoire après qu\’ils démontrent des signes apparents de commotion cérébrale. Cependant, malgré le bien-fondé de ces mesures, le pouvoir additionnel dont les «spotters» jouissent cette saison risque de créer des conflits lorsque viendra le temps d\’appliquer les règles dans un contexte plus dramatique pour une équipe.
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