En 31 ans, seulement cinq joueurs sélectionnés comme premier choix ont soulevé la Coupe Stanley
Lors d’un repêchage, il est évident qu’obtenir un premier choix peut grandement améliorer les chances de la formation élue de se sortir des bas fonds de la ligue. De façon plutôt cyclique, on retrouve fréquemment des joueurs de concession, dominants tant en bas âge qu’une fois dans la mi-vingtaine, en guise de premier choix. Or, ce n’est pas là une certitude et la statistique qu’Andrew Walker ressort le démontre assez bien.
En effet, depuis 1987, seulement cinq premiers choix se sont retrouvés avec la Coupe Stanley dans les mains. Évidemment, cela n’enlève rien à tous ces autres premiers choix qui connaissent (ou ont connu) des carrière phénoménales. Par contre, on constate que le fait de repêcher premier ne garantie pas un succès certain. Ce qui importe, c’est comment on bâtit autour du joueur en question, et comment on l’encadre une fois en âge de domination.
Since 1987 (31 years ago) only 5 first overall picks have won a Stanley Cup. Modano, Lecavalier, Kane, Crosby, and MA Fleury
— Andrew Walker (@AndrewWalker650) 30 avril 2018
Lorsqu’on observe ce palmarès impressionnant, on constate que lors des années de conquête de la Coupe Stanley, ces joueurs-là n’étaient clairement pas les seuls éléments clés de leur formation respective. Si l’on prend l’exemple de Mike Modano, il aura dû attendre jusqu’à 28 ans pour soulever le trophée ultime. Entre temps, on s’est organisé à Dallas pour lui fournir des éléments importants pour cette conquête. Des joueurs comme Brett Hull, Joe Nieuwendyk et Jere Lehtinen pour ne nommer que ceux-là, démontraient l’excellente profondeur que le club possédait.
Le Québécois Vincent Lecavalier n’a pas connu le même parcours cependant. À 23 ans, il soulève la Coupe grâce à un club affichant une profondeur exceptionnelle. Martin St-Louis, Brad Richards, Cory Stillman… Lecavalier n’était même pas dans les trois premiers compteurs malgré son statut de premier choix et pourtant, Tampa Bay a réussi à remporter sa première Coupe de l’histoire.
En ce qui concerne les trois derniers, qui sont toujours actifs dans le circuit, on parle d’une construction de dynastie autour de ces joueurs. Malheureusement pour Fleury, le contexte voulait que Matt Murray reprenne le trône au vétéran québécois. Ceci dit, les Hawks et les Pens ont terminé de nombreuses années dans les bas-fonds pour repêcher des joueurs comme Kane et Crosby. Les deux formations ont récolté d’importants dividendes en construisant des clubs complets et dominants.
Au final, repêcher un joueur étiqueté d’exception comme premier choix n’est pas gage d’obtention de la Coupe Stanley dans l’immédiat ou dans un futur rapproché. L’arrivée prochaine de Rasmsus Dahlin chez les Sabres les aidera certainement, mais on devra aussi peaufiner ce qui se trouve autour de ce joueur. Eichel, Ristolainen et Dahlin, voilà un noyau fort intéressant. Reste beaucoup de travail néanmoins du côté de Jason Botterill. Repêcher premier c’est excellent, mais rien n’est gagné.
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