Il n’y a pas que les joueurs qui se préparent pour la prochaine saison | Quelle est la routine d’un arbitre de la LNH en période estivale?
La période estivale est composée de plusieurs volets. D’abord, les dirigeants travaillent d’arrache-pied pour améliorer leur club via le marché des transactions ou le marché des joueurs autonomes. On s’affaire également à consentir des contrats à nos joueurs RFA, en plus de régler des prolongations de contrats avec de futurs joueurs autonomes. Bref, une vraie job de bureau qui est habituellement la plus critiquée auprès des partisans, car c’est celle qui paraît le plus dans l’entourage médiatique.
Par la suite, on retrouve le volet des joueurs. Parfois, certains dossiers attirent l’attention, puisqu’ils sont liés avec le premier volet abordé. Des dossiers contractuels comme celui de Mitch Marner crée évidemment un engouement médiatique d’envergure et c’est la même chose chaque fois qu’un joueur est mêlé dans une transaction. Par contre, le travail pur d’un joueur l’été n’est pas de se concentrer sur l’aspect de la bureaucratie, mais bien de s’entraîner en prévision de la prochaine saison. Entraînement en salle, exercices sur glace, matchs pour des fondations et alimentation soignée, les joueurs ne cessent pas soudainement de travailler l’été. Plusieurs événements caritatifs occupent également les vedettes de la LNH. On n’a qu’à penser au Pro-Am Gagné-Bergeron ou à la Da Beauty League aux États-Unis.
D’autres acteurs ont un été chargé
Ceci dit, le troisième volet de la période estivale est un peu moins connu des partisans. On parle bel et bien des officiels de la LNH. Grâce à un intéressant entretien entre Shandor Alonso, le seul arbitre noir de la LNH, et le reporter William Douglas, on apprend que l’été d’un officiel du circuit Bettman est assez occupé à l’image de celui des joueurs. On a tendance à dire que le hockey de nos jours est de plus en plus rapide, mais on oublie souvent que si les joueurs prennent en vitesse, les officiels doivent en faire autant. C’est ce qu’explique Alonso dans son entretien et il aborde également plusieurs aspects de sa préparation estivale.
»Des fois, notre espace de travail se fait raccourcir beaucoup par des joueurs comme Connor McDavid. Sans avertissement, nous n’avons souvent plus l’espace nécessaire pour patiner et soudainement, il est devant toi et tu dois réagir. »
Alonso mentionne que les officiels, qu’ils soient à temps partiel ou à temps plein, n’ont pas beaucoup de temps de repos pendant l’été. La saison est assez difficile sur leur corps, à l’image des joueurs. Alonso explique qu’après chaque saison, afin de récupérer de tous les voyages et de l’exigence physique des matchs, il prend une semaine de repos complet avant de retourner au gym.
Certains officiels profitent de l’été pour s’aligner dans des ligues d’été dans le but de récupérer, mais aussi de garder la forme. Pour Alonso, cette stratégie est valable en début d’été, mais une fois les programmes d’entraînement entamés, il ne se concentre que sur cela. Si au début et à la mi-été, on parle d’une routine de trois entraînements en salle par semaine, lorsque le mois d’août se présente, on augmente à cinq du côté d’Alonso en plus de suivre un plan alimentaire rigoureux.
»Trois fois par semaine, je participe à des classes de Crossfit et les mardis et jeudis, je fais de la force et du cardio par moi-même ».
L’officiel de 35 ans mentionne que les exercices de jeu de pieds sont partis prenantes du programme d’entraînement, afin de bien réagir aux mouvements des joueurs de la LNH. Comme tous les joueurs, le but est d’être prêt au camp d’entraînement qui commence habituellement au début septembre. Alonso explique à Douglas qu’auparavant, les officiels abordaient le camp d’entraînement comme une remise en forme. De nos jours, le hockey ayant évolué, les arbitres sont suivis pendant tout l’été et arrivent au camp dans leur meilleure forme.
Un métier méconnu
Évidemment, l’été ne se résume pas qu’à l’entraînement pour Alonso. Comme il l’explique lors de son entretien avec le LNH.com, l’arbitre participe au camp de développement des officiels de Don Koharski à titre d’entraîneur. Si le métier d’officiel est celui qui est le plus critiqué dans le sport, c’est tout autant difficile à l’interne pour un arbitre. En effet, la compétition est féroce entre arbitres dans le but d’officier dans les séries de la Coupe Stanley.
En plus de tout l’aspect entraînement, il faut considérer également que les officiels doivent se tenir a la page sur les nouveaux règlements de la LNH et des tendances en matière de procédures. Comme tout métier où l’être humain se doit de prendre une décision dans un quart de seconde de temps de réaction, l’officiel doit également composer avec toute la pression des partisans, des entraîneurs et des joueurs, en plus d’être constamment supervisé par les bonzes de la LNH.
Pour l’entretien complet d’Alonso avec le LNH.com, vous pouvez consulter le lien ci-bas:
Players aren't the only ones training hard this offseason.
On-ice official Shandor Alphonso details his preparation for the upcoming season. ⬇️💪https://t.co/hvadliafAj
— NHL (@NHL) August 13, 2019
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