Imaginez…
Hier soir, ou plutôt cette nuit, j’étais assise devant ma télévision pour regarder le deuxième match de la série Flames-Oilers. Comme toute bonne fan de hockey qui se respecte, difficile de passer par-dessus ce classique.
J’ai vu Calgary prendre les devants tôt dans la rencontre, comme dans le premier affrontement. Il n’y avait pas moins de sept minutes d’écoulées que c’était déjà 2 à 0 en faveur des locaux. Duncan Keith a redonné espoir aux Oilers en fin de première période… Avant que Tyler Toffoli creuse l’avance des Flames en début de deuxième.
Edmonton a réussi à remonter, une fois de plus, grâce au 6e des séries d’après saison de Connor McDavid. Evan Bouchard a par la suite déjoué Jakob Markstrom d’un puissant lancer de la pointe pour niveler le pointage. Leon Draisaitl et Zach Hyman ont été les autres marqueurs des Oilers et Edmonton l’a emporté 5-3. Au final, McDavid et sa bande méritaient de gagner. Après avoir accordé deux buts rapides, l’équipe s’est ressaisie pendant que leurs adversaires se sont écroulés.
Pourtant, même si les Oilers se sauvent avec la victoire, je serais surprise qu’ils fassent long feu face aux Flames.
Si ce n’était pas du numéro 97, Edmonton serait déjà en train de jouer au golf. Pire encore, je doute que l’équipe se serait qualifiée pour les séries éliminatoires. Vous comprendrez donc que je n’ai pas trop envie de miser contre le meilleur joueur au monde.
Je ne suis pas dans le vestiaire des Oilers, je ne sais pas ce qu’il se dit. Par contre, je ne peux pas m’imaginer évoluer à ses côtés et ne pas être inspirée par ses performances. Ses 20 points en neuf matchs de séries le placent confortablement au premier rang des marqueurs. Ce n’est plus la saison régulière, c’est les séries éliminatoires dans la meilleure ligue de hockey au monde et il s’amuse tel un joueur Pee-wee.
Je pourrais toutefois vous assurer que ses statistiques personnelles sont le moindre de ses soucis en ce moment. Ce qui compte vraiment, c’est qu’il manque encore onze victoires à sa formation avant d’atteindre le but ultime. Connor McDavid joue comme un homme qui est en mission et à le voir aussi dominant, je me suis dit imaginez.
Imaginez si les Oilers avaient un gardien numéro un digne de ce nom. Imaginez si Connor McDavid était tout simplement mieux entouré.
Niveau talent, McDavid est le patineur le plus spectaculaire depuis les années de Mario Lemieux et Wayne Gretzky. Oui, il y a Sidney Crosby. Mais, il n’a pas sa rapidité. Alexander Ovechkin ? Un des meilleurs – si ce n’est pas le meilleur marqueur que la LNH ait connu, mais le capitaine des Oilers est spectaculaire pour tout ce qu’il englobe.
Il lui reste beaucoup de temps pour remporter une Coupe Stanley. En revanche, si les quatre prochaines années se déroulent comme ses sept premières dans l’organisation des Oilers… McDavid quittera via le marché des joueurs autonomes assez rapidement. Après cette saison, il lui en reste encore quatre à son contrat de huit ans à 12,5 millions par année. Il s’agit seulement de la deuxième année que Connor McDavid et les Oilers atteignent le deuxième tour des séries éliminatoires. La dernière fois était en 2017, alors qu’Edmonton s’était incliné face aux Ducks d’Anaheim.
C’est en ce moment qu’il joue son meilleur hockey et je pense même qu’il est en mesure d’atteindre un autre niveau.
L’état-major des Oilers va bien finir par réaliser le bijou qu’ils ont entre les mains, non?
En 2019, McDavid et son agent auraient eu une rencontre avec Ken Holland pour parler du futur des Oilers. Le directeur général lui aurait dit qu’il visait un plan de deux ans avant que l’équipe soit compétitive.
Deux ans plus tard, les Oilers étaient éliminés en quatre parties face aux Jets de Winnipeg. Trois ans plus tard ? Je ne sais même pas si l’organisation sait où elle s’en va exactement. Et à cela, j’ai seulement envie de répondre:
Imaginez.
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