L’ancien de la LNH, Nick Boynton livre un témoignage émouvant sur les commotions cérébrales
Nick Boynton a été repêché 2 fois dans la LNH, soit 1 fois par les Capitals de Washington en 1997 et une autre fois avec les Bruins de Boston en 1999 puisqu’il n’a pu s’entendre avec Washington. Il a joué dans la LNH de 2000 à 2011 avec les Bruins, les Coyotes, les Panthers, les Blackhawks, les Ducks et les Flyers.
Boynton, maintenant âgé de 39 ans, a dû prendre sa retraite du hockey professionnel en 2011 alors qu’il portait les couleurs des Flyers de Philadelphie et aujourd’hui sur le « The players tribune », Boynton a livré un message émouvant sur sa carrière qui a été entachée par les symptômes post-commotion cérébrale dans un billet intitulé « Everything’s not O.K. » (Tout ne va pas bien).
It’s a very good read https://t.co/Fp93wksjNn
— Michael Toscano (@mikeylikesNYR) 13 juin 2018
Le texte est évidemment en anglais, mais plusieurs passages de ce texte écrit de sa main représentent la réalité des pugilistes qu’on a pu connaître au fil des ans dans la LNH. Boynton fait notamment mention de Derek Boogaard, Rick Ripien, Wade Belak et Steve Montador, tous retrouvé mort après avoir dû composer avec des symptômes de commotion après leur carrière à un point tel qu’ils ont sombré dans la dépression et la consommation de substance illégales.
Boynton explique qu’il a déjà pensé à mourir en se disant que ça serait parfois plus facile plutôt que de devoir composer avec ces symptômes toujours présents. Chaque fois qu’on s’enquérait de son état de santé, il disait que tout allait bien (tout était OK), mais il est fatigué de mentir, car tout ne va pas bien.
Il était un défenseur de style robuste et pugiliste et c’est ce qui l’a mené à la LNH et qui lui a même permis de soulever la coupe Stanley en 2010 avec les Blackhawks de Chicago, mais Boynton dit lui-même et sans mentir qu’il embarquait sur la glace dans le but de faire mal, de blesser les autres joueurs si ça pouvait faire de lui un joueur permettant de faire basculer le cour d’un match.
« In truth, I absolutely hated to fight. I was scared to death of fighting. But what are you supposed to do when that’s your meal ticket, you know? » (traduction libre: « En vérité, j’haïssais me battre. J’avais peur de mourir en me battant, mais qu’est-ce qu’on est censé faire si ça rapporte de la nourriture sur notre table? »)
« Sleep? For me? That’s what sleeping pills were for. » (« Dormir? Pour moi? C’est à ça que servent les pilules pour dormir. »)
Pour ceux qui comprennent l’anglais, ce message de Nick Boynton vaut la peine d’être lu, car beaucoup de pugilistes se retrouvent et se sont retrouvés dans la même situation que Boynton et malheureusement, certains sont passés par la mort pour soulager leurs douleurs physique et psychologique.
Ce billet a d’ailleurs fait réagir Enrico Ciccone, l’ancien joueur qui dit être trop bouleversé pour continuer de lire ce texte.
Bouleversant! Incapable à lire d’un trait pour moi …trop d’émotions! Le tout me ramène à un endroit que je tente d’oublier et effacer. J’y reviendrai plus tard pour terminer la lecture du courageux témoignage de #NickBoynton #NHLtetedanslesable #Cestassé https://t.co/gTYX11xPpf
— Enrico Ciccone (@EnricoCiccone) 13 juin 2018
Nick Boynton serait mort si Paul Holmgren l’avait jugé au lieu de l’aider. Et il retirerait volontiers son nom de la coupe Stanley en échange d’une vie normale. Mais la LNH nous dit que tout va bien! #Commotions #coupsàlatête https://t.co/F20IfawsrY
— Martin Leclerc (@MLeclerc_Hockey) 13 juin 2018
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