Le hockey de la LNH se modernise de plus en plus | Une bonne ou une mauvaise chose pour les partisans?
Récemment, dans le cadre d’une soirée du Hockey Night in Canada, Brian Burke a fait une sortie concernant les fameuses célébrations d’après-match des Hurricanes de la Caroline. Pour reprendre ses propos tenus à la télévision, l’ex directeur-général des Maple Leafs a qualifié ces célébrations comme du «peewee hockey garbage». Plusieurs journalistes et amateurs de hockey se sont également positionnés contre ces «chorégraphies» orchestrées par les joueurs des Hurricanes. Certes, le hockey se modernise de plus en plus depuis les deux dernières années. Est-ce toutefois une bonne chose ?
Vegas, précurseur de changement
Le point culminant de cette vague de modernisation fut sans-contredit l’arrivée des Golden Knights de Vegas dans la LNH. L’an dernier, l’équipe d’expansion avait mis le paquet en marketing afin d’attirer une «fanbase» solide pour lancée la franchise. La mission fut pour le peu dire accomplie du côté de l’organisation, qui a crée du coup une vague impressionnante en terme de gestion de marketing. Des réseaux sociaux aux introductions de match des plus spectaculaires, aller voir un match des Golden Knights devenait un «happening» plus qu’une simple joute de hockey.
Et c’est un peu vers cela que la LNH se dirige. Avec les assistances constamment en baisse en général dans le circuit Bettman, plusieurs formations se voient dans l’obligation de changer leur méthode. Certes, les grosses franchises peuvent demeurer conservatrices et ne pas suivre la vague de la modernisation, puisque ces organisations subviennent franchement bien sans tout ces tralalas. Malgré tout, lorsqu’on regarde le Canadien de Montréal, la franchise fait clairement partie de ces grandes organisations qui finissent régulièrement dans les premiers pour l’assistance et cela ne les a pas empêché de redécorer leur volet marketing depuis l’an dernier. Le désaveu des partisans et la perte de confiance devant des performances pitoyables ont certainement aidé à cette décision.
Voici donc un aperçu des moyennes d’assistance dans la LNH depuis deux ans:
Saison | Moy d’assistance |
---|---|
2016-2017 | 18 117 |
2017-2018 | 17 446 |
2018-2019 | 17 103 |
Ce qu’on observe, c’est que malgré les efforts de plusieurs organisations, les chiffres d’assistance tendent à baisser à travers le circuit Bettman. Certaines franchises démontrent toutefois une belle courbe de croissance quant à leur assistance annuelle. En guise d’exemple, l’Avalanche augmente présentement leur rendement à la billetterie d’environ 3000 spectateurs en moyenne de plus que l’an dernier. Si l’on observe au niveau de deux formations qui mettent beaucoup plus d’accent sur la proximité avec ses partisans, le constat demeure fort intéressant depuis l’an dernier:
– Hurricanes: baisse de 1000 spectateurs
– Vegas: augmentation de 200 spectateurs
Est-ce donc vraiment nécessaire de tourner une joute de hockey en cirque, comme certains l’affirment ?
L’ère des médias sociaux
L’approche client passe de plus en plus par les médias sociaux. Lorsque les partisans se présentent à l’amphithéâtre pour voir un match, l’objectif premier est de voir un bon affrontement. L’aspect numéro un pour attirer les partisans demeurent donc le rendement de l’équipe sur la patinoire bien plus que les «clowneries» et les spectacles thématiques. La tendance générale est à la baisse pour la majorité des assistances dans la LNH, mais les équipes qui affichent une augmentation (et elle sont bien peu nombreuses) ne sont même pas celles qui offrent le plus grand divertissement hors-glace. Ce sont à 100% du temps des équipes qui se sont remis sur le chemin de la victoire, invitant ainsi le partisan à sortir de son salon pour assister à un bon match de hockey de leur équipe favorite.
Ce que les partisans veulent en revanche, c’est d’être informés et divertis par leur formation 24h/24. C’est pour cette raison bien précise que la direction marketing des formations mettent de plus en plus d’efforts sur l’aspect des réseaux sociaux. Les comptes Twitter des équipes sont de plus en plus actifs, répondant à l’occasion aux partisans et diffusant des vidéos inédites de ce qui peut se passer dans les vestiaires. Des émissions de télévision et des reportages sur les dessous de ce que l’on voit habituellement et hop !, le partisan est accroché. En guise d’exemple, le Canadien de Montréal a toujours été une organisation conservatrice et depuis le désaveu de ses partisans l’an dernier, la franchise a compris. On a remanié le département marketing, on est plus présent sur les réseaux sociaux et les reportages tant sur les joueurs du CH que les dessous et les coulisses du Rocket de Laval permettent d’accrocher le partisan.
En 2018, les réseaux sociaux et la transparence des organisations sur leur activité prennent une place de choix au niveau de la confiance d’un partisan envers son équipe. Les performances seront toujours le nerf de la guerre pour une bonne moyenne d’assistance. Or, l’engouement autour d’un club se bâtit en dehors de la patinoire et les réseaux sociaux deviennent donc un tremplin nécessaire aux organisations.
Peut-on dire la même chose pour les célébrations d’après-match aux allures de «cirque» comme plusieurs les qualifient ?
The Dub Dominoes!
Tonight's Storm Surge gets even crazier #TakeWarning pic.twitter.com/4SuZoDzAQW
— Carolina Hurricanes (@NHLCanes) 24 novembre 2018
Au cas où vous vous le demandiez, voici la bonne façon de célébrer un but de @TomasTatar90 au Centre Bell.
In case you were wondering, here is the correct way to celebrate a Tomas Tatar goal at the Bell Centre.#GoHabsGo pic.twitter.com/OGNeGoxNrm
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) 25 novembre 2018
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