L’effet Bruce Boudreau se fait bien ressentir à Vancouver
Le 5 décembre dernier, les Canucks de Vancouver sont sortis du champ gauche en annonçant l’identité de leur instructeur en chef.
D’accord, Bruce Boudreau a fait ses classes à titre d’entraîneur. Mais, est-il réellement l’homme de la situation? Seul l’avenir nous le dira.
Ceci étant dit, il est forcé d’admettre que son arrivée aura eu l’effet escompté. Les Canucks viennent tout juste de compléter un mois presque sans faille; remportant huit de leurs neuf derniers affrontements. Au fin fond du classement général il y a de cela quelques semaines à peine, Vancouver n’est maintenant qu’à trois points d’une place en séries éliminatoires.
Fiche des Canucks depuis le 5 décembre:
FICHE | 8-0-1, .944 (2e) |
MOYENNE DE BUTS MARQUÉS PAR MATCH | 3 (16e) |
MOYENNE DE BUTS ACCORDÉS PAR MATCH | 1.55 (1er) |
% AVANTAGE NUMÉRIQUE | 7/21, 33% (2e) |
% DÉSAVANTAGE NUMÉRIQUE | 19/21, 90% (4e) |
MOYENNE DE TIRS DÉCOCHÉS PAR MATCH | 31.4 (13e) |
MOYENNE DE TIRS ACCORDÉS PAR MATCH | 31.3 (14e) |
La formation fade et éteinte du début de campagne laisse désormais place à une attaque diversifiée et opportuniste. Il faut dire que leur nouvel homme de confiance a construit sa réputation grâce à un style de jeu axé sur l’offensive. Chaque équipe que Bruce Boudreau a dirigée a terminé parmi les meilleures du circuit en avantage numérique. D’ailleurs, c’est sous son aile qu’un certain Alexander Ovechkin a connu ses saisons les plus productives.
À Vancouver, il n’y a peut-être pas de joueurs comme Ovi, mais tout de même de beaux projets avec lesquels travailler. Jusqu’à présent, les joueurs croient au système mis en place et surtout, ils y prennent goût. Les attaquants bénéficient de plus d’espace pour laisser-aller leur créativité et les défenseurs eux, adhèrent au jeu de transition. Un aspect primordial lorsqu’on a comme quart-arrière principal un maître de la relance en Quinn Hughes.
Plus récemment, c’est derrière le banc du Wild que l’homme de bientôt 67 ans se trouvait. L’époque de la renaissance d’Eric Staal et des dernières belles années de Zach Parise. Malheureusement, le succès de Boudreau en saison ne s’est jamais transposé jusqu’au plus haut sommet. Ce dernier n’a toujours aucune finale de la Coupe Stanley à son actif, en plus de quatorze ans de carrière.
Que se passe-t-il avec Elias Pettersson?
Dans la foulée des récentes victoires de l’équipe, un point d’interrogation demeure et il se nomme : Elias Pettersson. L’attaquant compte seulement six buts, pour 17 points en 34 matchs. Un rythme nettement inférieur à celui d’un point par rencontre auquel il nous a habitués. Pettersson n’est pas l’ombre de lui-même lorsqu’il force le jeu. En fait, se fier sur son talent lui nuit plus souvent qu’à son tour, et ce, soit parce qu’il rate un jeu qui semblait pourtant si simple ou carrément parce qu’il est pris de cours en zone ennemi.
Bien entendu, un talent de la sorte ne perd pas sa touche offensive du jour au lendemain. Néanmoins, le Suédois devra trouver le moyen de diversifier ses attaques puisqu’il est trop prévisible. Cette capacité de constamment surprendre son adversaire qualifie les marqueurs de ce nom.
À savoir que même avec une faible production de leur jeune pivot, plusieurs autres ont pris le relais. Un peu plus de la moitié des filets inscrits par les Canucks sous les ordres de Bruce Boudreau (15/27) sont venus du quatuor Bo Horvat, Brock Boeser, Conor Garland et J.T Miller. Puis, devant le filet, Thatcher Demko joue avec confiance. Lorsqu’il est au sommet de sa forme, difficile de l’arrêter.
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