L\’optimiste des partisans passe à la prudence chez les joueurs
Hier en avant-midi, la ligue nationale de hockey a déposé une offre permettant le partage des revenus de 50-50 avec l\’association des joueurs. Bien des partisans se sont réjouis de cette offre qui permettrait la reprise des activités le 2 novembre prochain sans perdre la tenue d\’une seule rencontre pour la saison 2012-2013. Néanmoins, même si l\’offre en cours semble être juste et équitable pour bien des amateurs, plusieurs joueurs de la ligue nationale de hockey usent de prudence. D\’un autre côté, les hauts dirigeants de la LNH ont avec cette proposition, dirigé la pression de la presse et des amateurs sur l\’association des joueurs qui se doit maintenant de répondre à cette offre ou au minimum d\’y aller avec une contre-offre raisonnable. Un fait intéressant, en proposant de jouer les 82 rencontres de la présente saison, la LNH rend l\’offre très alléchante. En ce moment, les joueurs perdraient 7,7% de leur salaire si la totalité des deux premières semaines d\’activités était annulée. Si les joueurs rataient un mois supplémentaire d\’activité, leur salaire s\’en verrait réduit d\’un autre 15,4%. Les hauts dirigeants de la LNH ont certainement l\’intention d\’annuler une autre portion de la saison dans le cas où l\’association des joueurs refuserait la présente proposition.
Si l\’on prend l\’exemple de David Desharnais des Canadiens de Montréal qui devrait en principe toucher 850 000$ lors de la présente saison, celui-ci perdrait 196 500$ si les activités de la ligue nationale étaient suspendues pour les six premières semaines d\’activités. Après les deux semaines d\’inactivités dans le circuit qui se termineront le 24 octobre prochain, Desharnais aura perdu 65 450$. C\’est énorme pour un joueur qui touche un salaire de moins d\’un million de dollars.
Les nouveautés de la nouvelle convention collective, si acceptée selon Bob McKenzie
Le nouveau cap salarial se situerait entre 43,9 $ M et 59,9 $ M lors de la durée de l\’entente sauf la première année où les propriétaires pourraient dépenser 70,2 $ M.
La durée de la présente entente serait de six ans.
Si un joueur est échangé à une autre formation et qu\’il prend sa retraite. Si des années sont restantes à son présent contrat, l\’équipe qui lui aura à l\’origine offert ce contrat devra ajouter les années restantes à sa masse salariale.
Les joueurs qui seront désormais envoyés dans les mineurs verront leurs salaires compter sur la masse salariale de l\’équipe qui agit dans ce sens.
Toutes les équipes du circuit sauf les dix plus rentables financièrement pourront accéder aux partages des revenus.
Les joueurs autonomes avec restriction pourront toucher leur pleine autonomie à l\’âge de 28 ans au lieu de 27 ans.
Dorénavant, la durée des contrats ne pourra excéder 5 ans.
Les joueurs pourront contester leur salaire seulement à leur 5e année de contrat au lieu de 4.
Les premiers contrats professionnels seraient maintenant d\’une durée de 2 ans au lieu de 3.
Si l\’attente est acceptée, le camp d\’entraînement des différentes équipes débuterait le 26 octobre prochain.
Plusieurs mesures dans la nouvelle proposition punissent davantage les équipes que les joueurs.
Les joueurs
Il y a un mois déjà, les joueurs souhaitaient obtenir 51% des revenus et selon plusieurs, les joueurs n\’ont pas intérêt à se présenter à la table des négociations afin d\’obtenir 1% de plus sur le partage des revenus sans quoi, le conflit pourrait perdurer pour encore bien des semaines. En général, les joueurs se sont dits satisfaits de voir la ligue nationale de hockey déposer une offre sur la table. Reste que, la plupart d\’entres eux demeurent prudent par rapport à celle-ci. Oui, il s\’agit de 50% du partage des revenus, mais plusieurs aimeraient bien qu\’on définisse qu\’est-ce qui est inclus dans les revenus. L\’association des joueurs tiendra sans aucun doute des rencontres dans les prochains jours afin parler de la nouvelle proposition en profondeur à ses membres. Le clan Bettman attendrait une réponse des joueurs d\’ici les 7 à 10 prochains jours. Un dossier à suivre.
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