Opinion: Opportunité ratée pour les Sénateurs avec Patrick Roy
Patrick Roy est devenu l’homme de hockey qu’il est aujourd’hui grâce à sa passion et sa tenure. Après tout, il a forgé sa carrière de gardien de but parce qu’il était en mesure de performer sous la pression. Il est intense. Mais vous n’avez qu’à regarder son armoire de trophée pour vous rendre compte que cette intensité a été une recette gagnante presque partout où il est passé.
Sauf au Colorado en tant qu’entraîneur-chef. Son désir de contrôler les décisions de hockey aura mené à son départ de Denver dans des circonstances nébuleuses. La Ligue nationale de hockey étant le petit monde qu’elle est, Roy a été forcé de refaire ses classes dans les ligues mineures pour espérer un retour.
Après ce qu’il a bâti avec les Remparts de Québec, l’ancien #33 méritait une deuxième chance derrière le banc d’une formation de la LNH. Je pense que tout le monde savait qu’il allait revenir, mais personne ne savait où et quand. Et personne l’a su jusqu’aux toutes dernières secondes.
Patrick Roy rejoint Lou Lamoriello avec les Islanders de New York. S’il avait bien un directeur général qui allait engager le Roy pour ses qualités hockey et seulement ses qualités hockey, c’est bien le vieux Lou. «Patrick Roy était la seule personne qui m’intéressait», a-t-il mentionné en conférence de presse.
L’intensité de Roy s’est transformée depuis son passage avec l’Avalanche. En prenant la barre des Remparts de Québec, il a fait de cette équipe une double championne. C’était sa formation, sa structure, sa vision et aussi l’un des alignements partants les plus dominants des dernières années dans le circuit de hockey junior québécois.
Le Roi à New York
Lou Lamoriello a fait appel à Patrick pour réaliser un objectif bien clair, soit celui de prendre part à la danse printanière. C’est un gros défi, et ça tombe bien parce que le nouvel entraîneur-chef est habitué de réagir rapidement.
Depuis deux semaines, New York ne gagne pas régulièrement et ils doivent se soumettre à une division Métropolitaine plus relevée que jamais. Les Islanders sont à deux points d’une place en séries, à égalité avec les Devils du New Jersey. L’équipe n’a pas de pièce triangulaire à l’attaque et la défensive a besoin d’une restructuration. Au moins, Roy a l’opportunité de travailler avec l’un des meilleurs gardiens de la ligue. Toute est dans toute, comme on dit.
Le défi est de taille, mais en prenant le pouls de l’organisation et des joueurs, ils avaient soif d’apprendre. Ils voulaient un entraîneur de sa trempe. Quand j’ai appris la nouvelle samedi, je me suis dit; ce n’est pas ce que les Sénateurs avaient de besoin?
Je n’ai pas envie d’être cette personne. Je n’ai pas d’informations plus que n’importe qui d’entre vous. Peut-être que les Sénateurs ont exprimé leur désir envers Roy, mais que ce n’était pas mutuel. Je ne sais pas comment les conversations se sont déroulées entre les deux clans, et même si elles ont eu lieu.
Or, quand je vois la débandade qu’il se produit chez les Sénateurs et ce qu’il manque à l’équipe, j’ai de la difficulté à croire que le leadership de Roy n’aurait pas eu un impact immédiat. Les Sénateurs ne possèdent pas d’identité et j’aurais été curieuse de voir ce que Roy aurait pu accomplir avec ce jeune groupe sous la main.
Un impact qui va au-delà de sur la patinoire
Ça c’est sans compter la portée qu’un homme comme Roy aurait apporté au marché d’Ottawa. Ce n’est pas un secret de polichinelle de dire que l’organisation des Sénateurs a négligée le marché francophone, de l’autre côté de la frontière depuis des années. L’annonce de Roy à New York n’est vieille que de quelques jours qu’elle fait déjà les manchettes des médias et pas seulement au Québec.
Regardez ce qu’il fait la une du LNH.com.
Patrick Roy est un personnage. J’aurais pensé que Michael Andlauer, nouveau propriétaire de la formation ottavienne et ancien membre de l’organisation du Canadien de Montréal, était bien placé pour comprendre la portée que Roy possède.
Mais bon.
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