Prévisions en vue de la saison 2018-19: Division Centrale
1- Jets de Winnipeg
Les Jets sont bien partis pour être la prochaine puissance de l’Ouest, voir même de la ligue. Bien qu’ils aient opté pour le statu quo et qu’ils ont perdu Paul Stastny, leur acquisition à la dernière date limite des échanges, ils comptent tout de même sur un excellent groupe d’attaquants avec Mark Scheifele, Patrik Laine, Kyle Connor, Nikolaj Ehlers et le vétéran Blake Wheeler. Laine, jeune de 20 ans, sera sans doute dans la course pour le championnat des buteurs, lui qui a marqué 44 buts l’an dernier et qui devrait en marquer davantage. Ils compteront également sur une belle brigade défensive avec les vétérans Dustin Byfuglien et Tyler Myers, ainsi que les jeunes Josh Morrissey et Jacob Trouba. Devant les buts, Connor Hellebuyck, qui a terminé parmi les finalistes pour le trophée Vézina, sera l’homme de la situation devant les buts et s’est vu mérier un beau contrat de 6 ans. Avec une équipe avec carrément aucun défaut, ce serait difficile d’imaginer qu’ils ne finiront pas au premier rang de la division, étant donné tout le talent qu’elle possède.
2- Predators de Nashville
Les gagnants en titre du trophée des présidents se sont démarqués en étant une des équipes les plus équilibrées de la ligue, bien qu’elle n’ait aucune réelle « superstar », en possédant notamment un des meilleurs quatuors défensifs de la ligue avec Roman Josi, P.K. Subban, Ryan Ellis et Mattias Ekholm. Même si ils n’ont pas l’attaque la plus dévastatrice de la ligue, elle compte sur une attaque très équilibrée avec Filip Forsberg, Ryan Johansen et Viktor Arvidsson entre autres. La formation n’a pas subi beaucoup de changements, le plus notable étant Dan Hamhuis qui fait un retour avec les Predators après avoir commencé sa carrière avec cette équipe. Eeli Tolvanen, qui a bien performé dans la KHL l’an dernier, est une recrue à surveiller, lui qui pourrait une place dans l’alignement. Le gardien Pekka Rinne a prouvé qu’il pouvait très bien performer, même à 35 ans, ce qui lui a valu le trophée Vézina. Il devra toutefois montrer plus de constance en séries pour que son équipe puisse aller loin des séries et remporter les grands honneurs.
3- Blues de St-Louis
Après une non-qualification décevante aux séries, le statu quo n’était clairement pas une option envisageable à St-Louis. L’équipe a décidé de renforcer sa ligne de centre en allant chercher Ryan O’Reilly par transaction : par contre, il aura coûté deux joueurs établis (Patrik Berglund et Vladimir Sobotoka), un espoir rempli de potentiel (Tage Thompson) et deux choix de repêchage, dont un de premier tour. C’était cher payé, mais l’équipe a comblé les pertes de Berglund et Sobotka en allant signer Tyler Bozak et Patrick Maroon. De plus, les Blues ont rapatrié David Perron, qui est déjà à son troisième passage avec l’équipe. Les Blues ont donc une ligne de centre solide avec Brayden Schenn, O’Reilly et Bozak, accompagnés par des ailiers de qualité comme Jaden Schwartz et Vladimir Tarasenko. La défensive demeure inchangée, mais ce n’était pas le principal problème, puisqu’elle comptait déjà sur de très bons défenseurs en Alex Pietrangelo et Colton Parayko. Ça demeure devant le filet, puisque Jake Allen a eu sa part de difficultés et a été très inconstant. Il devra mieux jouer si il veut que son équipe évite une saison hors des séries, sans quoi après Carter Hutton (parti à Buffalo), ce serait Chad Johnson qui pourrait lui menacer son poste de gardien. Par contre, avec leur attaque améliorée, leur brigade défensive qui est déjà assez bonne et plus de constance de Allen, ils devraient retourner en séries sans problèmes.
4- Avalanche du Colorado (wild card)
Il faut le dire, l’Avalanche a été très surprenant l’an dernier en passant du 30e rang en 2017 à une place en séries. Cela n’aurait probablement pas été possible sans Nathan MacKinnon qui a connu une explosion la saison dernière et s’est retrouvé parmi les finalistes du trophée Hart. Il ne faut pas oublier non plus Mikko Rantanen et Gabriel Landskog dans le lot. L’équipe a signé deux agents libre (Matt Calvert et Ian Cole) qui serviront des rôles de profondeur avec l’équipe, mais l’acquisition la plus intéressante demeure celle de Philipp Grubauer, acquis des Capitals pour remplacer Jonathan Bernier et qui pourrait même compétionner avec Semyon Varlamov pour le poste de gardien partant. Dans l’équipe, on espère voir une progression des jeunes Tyson Jost, Alexander Kerfoot, J.T. Compher, Samuel Girard et Nikita Zadorov. La défensive possède également des pièces intéressantes, bien qu’elle n’est pas la mieux nantie, avec Erik Johnson et Tyson Barrie entre autres. Devant les buts, Varlamov est par défaut le gardien numéro 1 de l’équipe, mais Grubauer pourrait brouiller les cartes. L’Avalanche présentera encore une fois une équipe jeune, mais qui doit compter une fois de plus sur MacKinnon qui veut bien prouver qu’il est un joueur élite dans la ligue. Les séries sont tout à fait possible pour cette équipe jeune et promettante, malgré la forte compétition dans cette division. Quand on y pense, personne ne croyait qu’ils auraient fait les séries l’an dernier.
5- Stars de Dallas
Peu de changements majeurs ont été réalisés durant l’été, avec seulement quelques ajouts de profondeur (des joueurs expérimentés en Blake Comeau et Roman Polak, et le gardien Anton Khudobin pour épauler Ben Bishop). Par contre, celui qui ne passe pas inaperçu est le retour de Valeri Nichushkin après avoir passé ses deux dernières saisons dans la KHL. Si la première ligne est dévastatrice avec la présence de Jamie Benn, Tyler Seguin et Alexande Radulov, les trois autres laissent à désirer Jason Spezza n’est visiblement plus dans ses belles années et Martin Hanzal est trop souvent blessé. Il faudrait que Radek Faksa et Nichushkin connaissent un « break-out ». À part John Klinberg, la défense n’est pas très impressionnante, loin de celle des Predators et des Jets. Par contre, l’espoir en défense Miro Heiskanen pourrait s’insérer dans la formation dès cette saison. Devant les buts, le grand Ben Bishop est l’homme de la situation, mais il devra rester en santé si il veut mener les Stars en séries, lui qui a parfois tendance à se blesser à des mauvais moments. Malheureusement, avec une équipe qui ne compte que sur trois attaquants, un défenseur et un gardien fragile pour tout faire fonctionner, ça ne risque de ne pas marcher et une autre exclusion des séries ne serait pas étonnante.
6- Wild du Minnesota
Après tant d’années d’insuccès en séries, le DG Chuck Fletcher n’a pas été renouvelé par le Wild et a été remplacé par Paul Fenton. Si l’équipe compte sur le même noyau tent en attaque qu’en défense, n’ayant fait que quelques acquisitons mineures (Eric Fehr, J.T. Brown, Greg Pateryn, etc.). Je ne pense pas que le Wild pourra faire le poids face aux autres équipes de la division Centrale qui est déjà très forte. Ils n’ont pas une mauvaise équipe, mais elle n’est pas meilleure que les cinq premières de la liste. Eric Staal, qui a connu un deuxième souffle avec le Wild, continuera-t-il sur sa lancée? Ou connaîtra-t-il une autre rechute? Mikko Koivu, qui a toujours preuve de constance avec l’équipe, sera-t-il rattrapé par l’âge? Zach Parise est rattrapé par les blessures et son contrat auquel il lui reste 7 ans commence à devenir un boulet. Malgr touté, elle compte sur Mikael Granlund, Jason Zucker et Nino Niederreiter, qui doit néanmoins rebondir après une saison difficile. Il ne faut pas oublier leur bon quatuor défensif avec Ryan Suter, Jared Spurgeon, Jonas Brodin et Mathew Dumba, ainsi que leur gardien Devan Dubnyk. Un bon petit club, mais loin d’être dans l’élite par contre.
7- Blackhawks de Chicago
Qui aurait cru que les Blackhawks auraient fini derniers de leur division avec une fiche en dessous de .500 alors qu’ils étaient pourtant habituer être dominants année après année. Les Blackhawks espèrent tout de même redevenir compétitifs avec Patrick Kane et Jonathan Toews, bien que ce dernier est à mes yeux le joueur le plus surévalué de la ligue, et que les jeunes Alex DeBrincat et Nick Schmaltz continuent de progresser. Par contre, Artem Anisimov et Brandon Saad demeurent des énigmes, et les deux derniers trios n’inspirent pas trop confiance. Ce n’est en ajoutant un Chris Kunitz vieux de 38 ans que les choses vont s’améliorer. Mais il y a pire selon moi et c’est leur défensive, Duncan Keith et Brent Seabrook ont l’air rattrapés par l’âge, et la profondeur n’est vraiment pas au top. Ce n’est pas Brandon Manning qui viendra améliorer cette défensive qui est à la fois vieillissante et inexpérimentée. Dans les buts, on craint que Corey Crawford soit encore pris par des problèmes de vertige qui ont écourté sa saison l’an dernier. Mais il faut l’avouer, Cam Ward est de loin un meilleur réserviste que Anton Forsberg ou Jeff Glass, et aura la chance d’avoir un meilleur club que les Hurricanes devant lui. Au final, la saison va se décider sous plusieurs aspects: Toews devra être plus productif, Keith et Seabrook devront redevenir ce qu’ils étaient quand cette équipe a gagné trois coupes, et évidemment Crawford qui doit demeurer en santé. Avec la forte compétition dans cette division, je doute que ces trois conditions vont tous se réaliser et une autre exclusion des séries est inévitable, bien qu’ils pourraient avoir une bien meilleure fiche.
Commentaires