Saison 2023-2024 | Les Bruins à la croisée des chemins
Pour la première fois en 20 ans, les Bruins de Boston débuteront la prochaine campagne sans leur capitaine Patrice Bergeron. La retraite de ce dernier laisse un trou béant non seulement dans la formation, mais aussi dans le vestiaire. Un an après avoir connu la meilleure saison régulière de l’histoire de la LNH, les Bruins se retrouvent avec plus de questions que de réponses en vue de la prochaine campagne.
À l’attaque, les Bruins ont eu le deuxième meilleur rendement offensif dans la LNH l’an dernier avec 3.71 buts marqués par match, tout juste derrière les Oilers d’Edmonton. Ce rendement s’explique en grande partie par l’apport de Bergeron et Krejci, en plus des saisons incroyables de la part de David Pastrnak, Pavel Zacha et de l’apport en fin de saison de Tyler Bertuzzi, acquis à la date limite des transactions en provenance des Red Wings.
Ne vous attendez toutefois pas à ce que les Bruins répètent leur succès offensif de l’an dernier, eux qui ont dû remplacer une bonne partie de leur top 9 à l’avant. Bergeron et Krejci ont accroché leurs patins, Taylor Hall et Nick Foligno ont été envoyés à Chicago dans le but de libérer de la masse salariale, alors que Bertuzzi et Garnet Hattaway ont quitté vers d’autres cieux comme agents libres.
Avec tous ces départs, l’apport offensif tombe encore plus sur les épaules de Pastrnak, qui revient d’une saison de 61 buts et 113 points, et du nouveau capitaine Brad Marchand. Pavel Zacha et Charlie Coyle devront élever leur jeu d’un cran, alors qu’ils obtiennent de plus grandes responsabilités en remplacement des deux retraités. James Van Riemsdyk amènera une production à faible coût, avec un contrat d’une valeur de 1M$. Il a touché la cible à 24 reprises il y a deux ans, mais à 34 ans, ses meilleures années sont fort probablement derrière lui.
Au-delà du top 6, le potentiel offensif est assez mince, ce qui pourrait ouvrir la porte à un espoir comme Fabian Lysell, l’un des rares point positif du bassin des Bruins. Le retour de Milan Lucic à Boston, huit ans après son départ du TD Garden, n’est pas à négliger. Bien qu’il ne faille pas s’attendre à une production digne de ses meilleures années, il peut apporter de l’énergie sur un quatrième trio, en plus d’être un leader dans le vestiaire.
On est également en droit de s’attendre à une certaine régression à la ligne bleue, bien qu’elle soit moins importante qu’à l’attaque. La brigade défensive bostonienne a été extrêmement dominante la saison dernière, accordant seulement 2.16 buts par matchs, bons pour le premier rang de la ligue. Par contre, les départs de Dmitry Orlov et Connor Clifton, sans oublier l’apport de Bergeron qui a remporté son sixième trophée Selke en carrière, risquent bien de faire mal aux Bruins.
Orlov a été une excellente acquisition de fin de saison, récoltant 17 points en 23 rencontres. De son côté, Clifton apportait une dimension physique qui n’avait pas d’égal dans la brigade défensive des Bruins, alors qu’il a mené l’équipe avec 208 mises en échec. Le vétéran Kevin Shattenkirk sera toutefois en mesure de remplir le rôle offensif d’Orlov à plus faible coût en compagnie de Charlie McAvoy.
Devant le filet, les Bruins resteront au beau fixe avec le tandem de Linus Ullmark et Jeremy Swayman. Ullmark revient d’une saison de rêve où il a remporté le trophée Vézina en affichant une moyenne de buts alloués de 1.89 et un taux d’efficacité de .938, en plus de remporter 40 de ses 49 rencontres. À quel point ses performances étaient influencées par l’équipe devant lui, ça reste à voir, mais il devrait y avoir un retour à la normale dans son cas, si l’on se fie à sa performance très ordinaire en séries éliminatoire. Son erreur en prolongation lors du cinquième match a miné la confiance des Bruins pour le reste de la série.
La saison incroyable d’Ullmark a fait passer sous silence le succès de Jeremy Swayman qui a lui-même connu une excellente saison avec un pourcentage d’arrêts de 92% et une moyenne de 2.27. L’organisation et le gardien se sont entendus sur un contrat d’un an d’une valeur de 3.475M$ en arbitrage cet été. Avec ce contrat en poche, les Bruins pourraient être tentés de lui donner une plus grande charge de travail lors de la prochaine campagne si Ullmark connaît des difficultés en début de saison. Ils pourraient ainsi préparer la transition du gardien de 25 ans vers le poste de gardien #1 de l’organisation.
Prédiction : 6e
La division Atlantique étant ce qu’elle est, il sera difficile pour les Bruins de retourner au tournoi printanier. Pour ce faire, ils devront compétitionner avec les Maple Leafs, le Lightning et les Panthers, mais aussi avec les Sénateurs, qui semblent avoir régler leur problème devant le filet, et les Sabres qui sont sur la pente ascendante. Bref, chaque équipe de la division s’est améliorée à l’exception des Bruins. Il sera aussi intéressant de voir s’ils peuvent mettre la déception du printemps dernier derrière eux.
Toutefois, s’il y a une équipe dans la LNH qui n’est pas à sous-estimer c’est les Bruins. Plusieurs pensaient qu’ils seraient hors du portrait des séries l’an dernier avec les absences de Brad Marchand et Charlie McAvoy pour débuter la saison et on se souvient tous ce qui est arrivé. Donc, comme le dit si bien la maxime, ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué…
Arrivées
Milan Lucic (AG), Patrick Brown (C), Morgan Geekie (C), Kevin Shattenkirk (D), James Van Riemsdyk (AG), Jesper Boqvist (C), Ian Mitchell (D)
Départs
Patrice Bergeron (C), David Krejci (C), Tyler Bertuzzi (AG), Tomas Nosek (AG), Connor Clifton (D), Dmitry Orlov (D), Garnet Hattaway (C), Taylor Hall (AG), Nick Foligno (AG)
2022-2023 : 65-12-5, 135 pts (1er LNH)
Formation potentielle
Van Riemsdyk – Zacha – Pastrnak
Marchand – Coyle – DeBrusk
Lauko – Geekie – Frederic
Lucic – Boqvist – Greer
Grzelcyk – Mcavoy
Lindholm – Carlo
Forbort – Shattenkirk
Ullmark – Swayman
Source: Daily Faceoff
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