Souvenirs de repêchage | 2015, un des meilleurs repêchages de l’histoire

Avec le repêchage qui arrive à grands pas, j’ai décidé de me replonger dans des souvenirs et de commencer une nouvelle série d’articles. Au cours des prochaines semaines, je présenterai un total de cinq articles qui revisiteront les encans de 2013 à 2017. Je vais analyser les cuvées, les choix de chaque équipe et me prêter à l’exercice de refaire la première ronde des années plus tard, dans ce qu’on appelle un Re draft.

Au menu aujourd’hui, l’encan de 2015.

Pour en savoir davantage sur les espoirs qui seront sélectionnés cette année à Montréal, visitez la section TSLH Espoirs du site.

Pour voir mes textes sur les repêchages de 2013 et 2014:

SURVOL

2015, l’année de Connor McDavid, mais également l’année de plusieurs talents élites. Ce repêchage restera toujours l’un des meilleurs de l’histoire et les chiffres abondent dans le même sens. 211 joueurs ont entendu leurs noms dans les hauteurs du BB&T Center à Sunrise cette année-là. De ce nombre, 107 ont joué au moins une partie dans la Ligue nationale de hockey. 70 évoluent actuellement pour l’une des 32 équipes.

40 sont des attaquants, 24 des défenseurs et six évoluent à la position de gardiens de but. Six des trente meilleurs pointeurs du circuit Bettman lors de la dernière campagne proviennent du repêchage de 2015; Connor McDavid (1er), Kirill Kaprizov (5e), Mitch Marner (10e), Kyle Connor (13e), Mikko Rantanen (14e) et Sebastian Aho (30e).

LES DIX PREMIERS CHOIX

Peter Chiarelli ne pouvait pas se tromper. Le premier rang de la cuvée de 2015 appartenait à Connor McDavid depuis des lunes déjà. À sa première saison complète dans la LNH, McDavid a amassé 100 points en 82 rencontres. En carrière, il a trois trophées Art Ross, deux trophées Hart et trois trophées Ted Lindsay à son actif. Il est en train de se faire un nom parmi les plus grands de sa profession, si ce n’est pas le plus grand que la planète hockey ait connu.

Choix des Coyotes de l’Arizona au troisième rang et ancien coéquipier de McDavid, Dylan Strome a connu un début de carrière nébuleux dans des circonstances qui l’étaient tout autant. Il est évident qu’il ne sortirait pas aussi haut si le repêchage était aujourd’hui, certes Strome demeure un joueur très talentueux qui attend simplement sa chance d’avoir un rôle grandissant.

Trois défenseurs ont été sélectionnés dans le top-10, Noah Hanifin au 5e rang puis, Ivan Provorov et Zach Werenski aux septième et huitième. Hanifin et Werenski viennent tous les deux de conclure leur meilleure campagne en carrière, avec une récolte de 48 points. Ce fut plus difficile pour Provorov et les Flyers de Philadelphie cette année, mais le défenseur de 25 ans a tout de même trois saisons de plus de 30 points derrière la cravate.

UNE BELLE CUVÉE POUR LES QUÉBÉCOIS ET LA LHJMQ

Le repêchage de 2015 a aussi été synonyme d’une belle visibilité pour la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Cinq patineurs ont été des choix de premier tour, pour un total de douze dans les deux premières rondes. Si l’on compare avec l’année d’avant, il y en avait eu quinze parmi 210 joueurs repêchés.

Évoluant pour les Mooseheads d’Halifax à l’époque, Timo Meier devenait le quatrième joueur des Mooseheads à sortir dans le top-10 en trois ans. Le premier Québécois à entendre son nom a été Thomas Chabot, avec sa sélection au 18e rang par les Senators d’Ottawa. Anthony Beauvilier a suivi en fin de première ronde dans la Grosse Pomme, avec les Islanders.

Alexandre Carrier, Samuel Montembeault, Mathieu Joseph et Nicolas Roy sont aussi des produits de la LHJMQ qui ont joué la majeure partie de la dernière saison dans la LNH, pour ne nommer que ceux-là.

LES JOUEURS RÉGULIERS

Le tableau ci-dessous vous présente le rendement des 30 équipes lors du repêchage de 2015, selon le nombre de joueurs ayant évolué dans la LNH en 2021-2022. Le développement d’un jeune athlète est influencé selon plusieurs facteurs, comme les blessures par exemple, l’encadrement et plus encore… Cet exercice ne veut pas nécessairement dire beaucoup, toutefois il demeure intéressant.

La meilleure récolte va aux Blue Jackets de Columbus et aux Coyotes de l’Arizona, avec cinq joueurs réguliers provenant du repêchage de 2015. Du côté des Coyotes, deux sont toujours avec l’équipe à ce jour. Dylan Strome aura permis à l’Arizona de mettre la main sur Nick Schmaltz, tandis que Conor Garland a été une pièce maitresse de la monstrueuse transaction impliquant Oliver Ekman-Larsson l’été dernier.

Sans même un seul choix de premier tour, les Flames de Calgary se sont illustrés avec trois sélections dans les rondes plus tardives qui sont devenues des joueurs d’impact. Rasmus Andersson est le premier défenseur de sa formation et Oliver Kylington évolue à la gauche de Chris Tanev sur le deuxième duo de défense. Andrew Mangiapane a terminé quatrième compteur des siens avec 35 buts, sa meilleure saison en carrière.

Le Wild du Minnesota a frappé un coup de circuit avec Kirill Kaprizov au cinquième tour. Il aura fallu du temps et de la patience avant de le voir débarquer au Minnesota, mais le no.97 en a valu la peine. En plus de Kaprizov, le Wild a déniché un futur centre top-6 au 20e échelon et Jordan Greenway en fin de deuxième ronde.

Detroit, Anaheim: 1

Montréal, Rangers NY, Chicago: 0

À VOS MÉNINGES

Lorsque vous allez analyser mon propre re draft, vous allez remarquer qu’il y a beaucoup de mouvements. C’est une question de préférence et d’opinion personnelle, alors n’hésitez surtout pas à vous prêter au jeu.

En 2015, les Bruins de Boston possédaient trois choix consécutifs dans le top-15, soit les 13e, 14e, et 15e choix au total. Ils ont mis la main sur Jakub Zboril, Jake Debrusk et Zachary Senyshyn. Mathew Barzal, Kyle Connor et Thomas Chabot ont suivi. Debrusk rend de fiers services aux Bruins, mais il n’est pas de la trempe de Barzal, Connor ou Chabot. Pour ce qui est des deux autres, ils jouent majoritairement dans la Ligue américaine. Imaginez si les Bruins avaient sélectionné Barzal, Connor et Chabot à la place… Le visage de la formation serait très différent aujourd’hui.