Analyse des banques d’espoirs | Red Wings de Détroit : Est-ce qu’Yzerman les ramènera au sommet ?
Aujourd’hui, c’est du côté du Michigan que nous nous dirigeons, alors que la relève des Red Wings de Détroit est sous notre loupe. Tel que je l’ai indiqué à l’intérieur du texte pour le Colorado, j’adorais Steve Yzerman quand j’étais jeune. Le Capitaine était tout ce que j’aimais chez un joueur. Meneur, offensif, responsable et « clutch ». C’est un gagnant et, tout comme Patrick Roy (mon idole), ce fut la fin d’une ère lorsqu’il a pris sa retraite. Vous pouvez donc vous imaginer que j’étais aux anges lorsqu’il a pris de plus en plus de place dans la LNH pour finir par être engagé à titre de directeur général et VP aux opérations hockey du Lightning en 2010-2011. Pendant que Stevie Y réussissait à faire de Tampa Bay l’une des puissances dans la ligue, les amateurs de Détroit rêvaient de le voir faire le même travail pour leur équipe. Leurs prières ont été exaucées en 2019, alors qu’Yzerman est retourné à la maison.
Ken Holland faisait un travail plus qu’honnête alors que la formation a participé au bal printanier de 1990 à 2016 (il était directeur général depuis 1997-1998). Je ne sais pas si vous vous figurez ce nombre, mais c’est tout qu’un exploit. Vers la fin de son règne, plusieurs observateurs soulevaient le fait qu’Holland sacrifiait un peu trop d’avenir pour les séries éliminatoires, qu’un jour, sa formule allait s’essouffler. Ces personnes n’avaient pas tort, car, depuis 2016-2017, les Red Wings croulent dans les basfonds de la ligue avec une formation vieillissante (7e plus vieille du circuit). Les départs, blessures et vieillissement de Pavel Datsyuk, Henrik Zetterberg, Niklas Kronwall, Johan Franzen, ainsi que Thomas Holmstrom (entre autres) ont fait mal. Jusqu’à l’arrivée d’Yzerman, les partisans (dont je fais partie) ne voyaient pas nécessairement la lumière au bout du tunnel. Son entrée en scène à créer dans l’immédiat un vent de fraicheur, et même si nous allons avoir plusieurs saisons difficiles, Détroit est sous de bonnes mains. Avec des repêchages de plus de 10 sélections ou plus au cours des trois dernières saisons, nous pouvons penser que la formation sortira bientôt la tête de l’eau. Encore faut-il développer ces jeunes, mais Steeve Wheeler de The Athletic semble optimiste, alors qu’il classe leur relève au 9e rang dans la ligue.
Prénom | Nom | Position | DDN | Expérience LNH | Ronde |
---|---|---|---|---|---|
Joe | Veleno | C | 2000 | 1 | |
Michael | Rasmussen | C/W | 1999 | Oui | 1 |
Robert | Mastrosimone | C/LW | 2001 | 2 | |
Albin | Grewe | C/RW | 2001 | 3 | |
Elmer | Söderblom | C/W | 2001 | 6 | |
Otto | Kivenmäki | C | 2000 | 7 | |
Filip | Zadina | LW/RW | 1999 | Oui | 1 |
Jonatan | Berggren | LW/RW | 2000 | 2 | |
Givani | Smith | RW/LW | 1998 | Oui | 3 |
Ethan | Phillips | RW | 2001 | 4 | |
Ryan | O’Reilly | RW | 2000 | 4 | |
Kirill | Tyutyayev | LW | 2000 | 7 | |
Moritz | Seider | RD | 2001 | 1 | |
Dennis | Cholowski | LD | 1998 | Oui | 1 |
Antti | Tuomisto | RD | 2001 | 2 | |
Kasper | Kotkansalo | RD | 1998 | 2 | |
Albert | Johansson | LD | 2001 | 2 | |
Jared | McIsaac | LD | 2000 | 2 | |
Seth | Barton | RD | 1999 | 3 | |
Malte | Setkov | LD | 1999 | 3 | |
Gustav | Lindström | LD | 1998 | Oui | 4 |
Alfons | Malmström | LD | 1998 | 4 | |
Cooper | Moore | LD | 2001 | 5 | |
Gustav | Berglund | RD | 2001 | 6 | |
Jesper | Eliasson | G | 2000 | 3 | |
Keith | Petruzzelli | G | 1999 | 3 | |
Filip | Larsson | G | 1998 | 6 | |
Carter | Gylander | G | 2001 | 7 | |
Kaden | Fulcher | G | 1998 | NA |
Attaquant
Premièrement, comme j’ai dit plus haut, je suis un partisan de l’équipe et, même si j’espère ne pas trop être biaisé, j’adore leur façon de repêcher depuis trois ans. Ce qui inclut un an avec Yzerman comme maître à bord et deux avec Holland. Toutes les positions y passent et à tous les repêchages. Ce n’est pas en fonction de leurs besoins qu’ils abordent leur séance, c’est le meilleur espoir disponible à chaque fois. Vous allez me dire qu’il est aisé d’adopter cette stratégie lorsqu’on a des besoins à toutes les positions et vous avez raison, mais le point demeure. J’imagine que vous connaissez tous leurs deux meilleurs espoirs à l’offensive en Joe Veleno et Filip Zadina. Bien que je doute du potentiel offensif du premier, le Tchèque se développe tranquillement en le joueur que nous avons vu évoluer à Halifax. Joe Veleno possède un avenir dans le hockey professionnel, mais possiblement sur un troisième trio comme centre rapide, responsable et pouvant contribuer à un certain niveau. Pour Filip Zadina, le chemin est tout tracé pour qu’il atteigne le premier trio. La place est libre et le jeune est en train de s’y établir confortablement.
Michael Rasmussen vient de perdre quasiment une saison complète en raison d’une blessure et c’est vraiment regrettable, car son potentiel est appréciable. Premièrement, du haut de 6 pieds et 6 pouces, c’est un joueur qui navigue bien sur la glace et qui est partant pour jouer dans les zones difficiles. Ce ne sera probablement jamais une vedette offensive, mais avec les jeunes au petit gabarit qui s’en viennent, il sera plus que la bienvenue. Ses aptitudes avec les rondelles sont bonnes, mais c’est vraiment en avant du filet et le long des rampes qu’il est le plus utile. Ce sera un excellent attaquant complémentaire pour leurs joueurs offensifs. Ça commencera l’an prochain si la santé demeure.
Albin Grewe (2019) et Jonatan Berggren (2018) sont des joueurs que j’adorais à leur repêchage respectif. Que j’étais déçu de voir le Canadien ignorer Grewe l’an passé et Berggren sortir deux choix avant Jesse Ylonen en 2018. Pour le premier, voilà ce que j’ai écrit l’an passé le concernant, alors que j’écrivais des profils de joueurs : « Suédois qui joue un style nord-américain. Acharné, physique, compétitif, bon dans les deux sens et très talentueux. Couplé à tout cela, il présente un talent certain dans le trafic pour se créer de l’espace afin d’utiliser son tir. L’un de ses problèmes est son patin. Grewe n’est pas le plus mobile. De plus, son contrôle de rondelle n’est pas une force. Il n’est pas du genre a époustoufler la galerie avec des jeux spectaculaires ». Même si le troisième trio semble être l’objectif ultime pour lui, j’aime son potentiel. Toutefois, cette saison a été décevante en raison du fait que le Suédois semble avoir plafonné. Nous verrons l’an prochain s’il réussit à se démarquer au hockey professionnel. Les doutes commencent à pleuvoir dans son cas (il est jeune, calmons-nous quand même). Pour Berggren, les blessures l’affectent depuis deux ans. Cependant, lorsque le jeune évolue sur la patinoire, il impressionne par son attitude, son dynamisme et sa production. Rien ne l’arrête (sauf les blessures). Son jeu se transposera bien à l’Amérique du Nord, mais encore faut-il que sa santé demeure intacte.
Pour ce qui est du restant des attaquants, Robert Mastrosimone, Elmer Soderblom et Otto Kivenmäki possèdent énormément de talent. On ne les voit pas comme des joueurs dictant le jeu sur la patinoire, mais qu’à leur manière, ils pourraient contribuer sur un trio offensif en étant le joueur complémentaire solidifiant le tout. Givani Smith a démontré de belles choses jusqu’ici, mais ce ne sera probablement pas un joueur à temps plein dans la LNH. Le quatrième trio sera sa niche et c’est bien correct, car une équipe se doit de développer ce genre de joueur au lieu de les payer cher sur le marché.
Défenseur
Peu de monde aurait pu deviner qu’Yzerman allait jeter son dévolu sur l’Allemand au 6e rang en 2019. Beaucoup, dont moi, le voyaient sortir plus tard dans la séance en raison du manque de potentiel offensif élite dans son jeu. L’ensemble de son arsenal était intéressant et, avec le recul que nous permet l’année qui vient de se passer, je ne crois plus qu’on peut dire que Moritz Seider a été sélectionné trop tôt. La transition vers la LNH se fera bien à mes yeux, car, en plus de ses attributs physiques, la maturité de son jeu et son talent en général ressortiront. Il aura toute la place dans les prochaines années pour devenir le défenseur numéro 1 de l’équipe. Dennis Cholowski a le potentiel de devenir un régulier dans la LNH, mais la transition ne se fait pas facilement jusqu’à maintenant. Les blessures et le manque de constance expliquent possiblement le fait que son entraîneur ne lui fait pas totalement confiance dans la LNH. Il est encore jeune, alors il ne faut pas abandonner dans son cas. Gustav Lindstrom suit un peu le chemin contraire, alors que la confiance est venue presque instantanément. Le Suédois ne fera jamais peur à l’adversaire offensivement, mais je le vois parfaitement jouer sur une troisième paire dans le futur. Encore une belle trouvaille pour eux.
Je vais vous l’avouer, je n’aime pas du tout Jared McIsaac depuis son repêchage. Il a définitivement des attributs, mais je trouve que sa prise de décision est déficiente dans des moments clés lorsqu’il est en contrôle de la rondelle. Ça va probablement s’améliorer avec le temps j’en conviens, mais je ne sais pas pourquoi, je doute. J’espère me tromper, car le potentiel est là.
Antti Tuomisto et Albert Johansson ressortent du lot en Europe depuis l’an passé. Voici ce que je disais l’an dernier sur les deux joueurs. Pour le Finlandais : «Il est costaud et bon partout sur la glace. Ce ne sera jamais un défenseur de première paire, mais le fait qu’il soit complet lui permettra de jouer un rôle de profondeur. Ce jeune est mobile et contrôle bien le disque. Son jeu s’apparente à Esa Lindell ». Pour le Suédois, je ne l’avais pas considéré dans les 115 profils que j’avais faits, mais il suit sensiblement le même chemin que Tuomisto jusqu’à maintenant. Leur arrivée en Amérique fera foi de tout. Pour le Finlandais, ce sera l’an prochain dans la NCAA, pour le Suédois, la prochaine saison se fera dans la SHL pour lui.
Gardien de but
On remarque cinq gardiens dans leur banque née entre 2001 et 1998. Détroit est l’une des rares formations qui sélectionnent un portier par repêchage. Je ne peux pas dire que je connais ces gardiens malheureusement. Selon Scott Wheeler de The Athletic, c’est Keith Petryzzelli qui possède le meilleur potential. Nous verrons. Si jamais vous les connaissez, vous pouvez m’éclairer.
Stratégie pour le repêchage
Les Red Wings vont faire partie du top 4 cette année. Alors, ce n’est pas très difficile de faire la liste pour la première ronde. Ce que je préfère c’est qu’ils ont trois choix en deuxième ronde. Je vais essayer de voir ce qui pourrait les intéresser. Comme je l’ai indiqué plus haut, ce n’est pas une formation qui sélectionne en fonction de leurs besoins. Ainsi, je crois qu’ils continueront dans ce sens, car, malgré deux joueurs élites en Moritz Seider et Filip Zadina, ça manque de punch partout.
Équipe | Ronde |
---|---|
Détroit | 1 |
Détroit | 2 |
Edmonton | 2 |
Washington | 2 |
Détroit | 3 |
San Jose | 3 |
Edmonton | 4 |
Détroit | 5 |
Détroit | 6 |
Détroit | 7 |
Choix de première ronde de Détroit (top 4)
Mon top 4 ressemble à beaucoup de tops 4 que l’on voit sur la toile présentement. Je ne crois pas qu’Yzerman va nous surprendre avec un joueur que l’on voit en dehors du top 10. Ce sera l’un de ses 5 joueurs à mes yeux.
1. Alexis Lafrenière
2. Tim Stutzle
3. Quinton Byfield
4. Jamie Drysdale
5. Lucas Raymond
Vous pouvez ajouter Marco Rossi également, mais je ne crois pas que c’est nécessaire. Détroit s’en sortira encore avec un excellent espoir pour leur avenir. Si Yzerman choisit quatrième et sélectionne Yaroslav Askarov, là, je crois qu’on va pouvoir chialer, mais ça ne devrait pas arriver… je l’espère.
Choix de deuxième ronde de Détroit (top 32)
Le meilleur joueur disponible encore une fois. Beaucoup de bons jeunes seront encore présents, alors, ce ne sera pas le choix qui manque. J’y vais avec toutes les positions confondues avec une petite tendance vers l’Europe et excluant la Russie (ce n’est pas un pays qu’ils privilégient habituellement). Je sépare les trois sélections de deuxième ronde, car elles sont assez distancées l’une des autres. Ainsi, on se lance avec celle de Détroit en premier. Je ne répèterai pas de joueurs entre les listes pour des raisons évidentes.
1. Hendrix Lapierre
2. Lukas Cormier
3. Justin Barron
4. Lukas Reichel
5. Jake Neighbours
6. Helge Grans
7. Zion Nybeck
8. Brendon Brisson
9. Kasper Simontaival
10. Carter Savoie
Choix de deuxième ronde d’Edmonton (top 55)
1. John-Jason Peterka
2. William Villeneuve
3. Topi Niemela
4. Ridly Greig
5. Thomas Bordeleau
6. Ozzy Wiesblatt
7. Eemil Viro
8. Luke Evangelista
9. Tyson Foerster
10. Antonio Stranges
Choix de deuxième ronde de Washington (top 60)
1. Justin Sourdif
2. Samuel Knazko
3. Jaromir Pytlik
4. Will Cuylle
5. Yan Kuznetsov
6. Jean-Luc Foudy
7. Martin Chromiak
8. Tyler Tullio
9. Luke Tuch
10. Oliver Suni
Ça fait beaucoup de joueurs bien évidemment. Ce n’est pas parce que je ne veux pas me tromper et pour dire par la suite : Voilà, je vous l’avais. C’est plus pour le plaisir de comment je classe ces jeunes. Comme l’équipe prend les meilleurs talents en premier, c’est plus difficile d’avoir une tendance dans nos prédictions. Ainsi, ça se dirige de tous bords tous côtés comme liste. En même temps, ça vous permet de voir quels joueurs feront l’objet de mes prochains profils. Plusieurs observateurs vantent le top 10 de ce repêchage, mais, personnellement, je trouve que des choix 20 à 50, les talents s’équivaux et ce n’est pas mauvais d’avoir autant de sélections dans ces environs. Détroit continueront leur bon travail en améliorant, encore une fois cette année, drastiquement leur banque d’espoirs.
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