Analyse du repêchage 2019: deux gros bonds pour ces éléments du CH

C’est l’été et l’actualité n’abonde pas vraiment au niveau du hockey. Plutôt que de tomber dans le contenu à potin et impertinent, j’ai décidé de revisionner des repêchages d’années antérieures. Dans les prochaines semaines, je vous partagerai des analyses sous forme de «redraft». J’observerai aussi où les experts classaient certains espoirs qui ont surpris et d’autres qui ont déçu sept ans plus tard.

Le «redraft» de l’encan 2019 se trouve à la fin du texte. Cela dit, je vous invite à lire l’analyse afin de comprendre mon raisonnement qui mène à ce fameux «redraft».

Le repêchage 2019 n’est pas aussi avancé dans le développement de ses espoirs que les joueurs touchés par mon dernier texte sur le repêchage 2016. Lorsqu’on regarde la première ronde de cet encan, on constate toutefois que seulement trois joueurs n’ont toujours pas effectué leur début dans la NHL. Je parle ici de Ryan Suzuki, John Beecher et de Ryan Johnson. Les deux derniers évoluent encore dans les rangs universitaires alors que le frère de Nick Suzuki a dû composer avec de nombreuses blessures. Par contre, lorsqu’on observe le rendement des joueurs de cette première ronde, peu d’éléments occupent un poste clé dans leur alignement NHL. Ça s’en vient pour certains, mais après quatre saisons complétées, on ne peut dresser des évaluations définitives sur les réussites ou les échecs.

Prenons tout de même le temps d’analyser cette cohorte qui s’annonçait décevante après un an d’évaluation. En effet, Jack Hughes (1er), Kaapo Kakko (2e), Kirby Dach (3e), Bowen Byram (4e) et Alex Turcotte (5e) décevaient quelque peu de temps après leur sélection dans ce top 5. Pour Hughes, premier choix de l’encan 2019, il lui aura fallu un certain temps avant d’avoir un impact dans la NHL. Désormais, il figure parmi les joueurs élites de la ligue avec une récente saison de 99 points. Celui qui le suit dans l’ordre de sélection, Kaapo Kakko, se laisse encore désirer. L’attaquant des Rangers n’a pas encore éclos et à New York, on commence à s’impatienter. On a voulu bâtir un club compétitif rapidement sans laisser trop de place aux recrues. Le développement de Kakko s’en fait sentir, lui qui était tout simplement époustouflant à son année repêchage.

Comment les experts classaient ce top 15 ?

Lorsqu’on regarde l’étendue de la cohorte 2019, on retrouve des joueurs d’impact immédiat en dehors du top 5. En effet, Moritz Seider (6e), Dylan Cozens (7e), Trevor Zegras (9e), Matthew Boldy (12e) et Cole Caufield (15e) sont des joueurs au rôle important dans leur alignement respectif. Mais comment classait-on ce top 15 au repêchage à l’époque selon plusieurs experts ? Limitons nous au top 15, tout comme pour le redraft à la fin de ce billet, puisqu’en dehors, ce sont des joueurs dont le développement n’est pas suffisamment haut pour parler d’impact NHL.

*À noter qu’ici, à l’exception de Bob McKenzie puisque sa liste est bâtie pour cibler les rangs de sélection (mock draft), il s’agit de rangs sortis des listes des meilleurs espoirs de ces organes de scouting à l’époque du repêchage 2019.

Les surprises

Moritz Seider, DET (6e choix)

Évidemment, la plus grosse surprise au repêchage est celle de Moritz Seider. Le défenseur allemand était classé par de nombreux experts en dehors du top 15. Toutes évaluations entrées, l’arrière ne figurait clairement pas dans le top 10 des meilleurs espoirs de ce repêchage. De nombreuses personnes se sont ravisées avant même qu’il n’ait joué un match après sa sélection au 6e échelon. Un choix surprise des Wings, mais qui est rentable à souhait. Seider a le potentiel d’être un gars de première paire et présente de multiples facettes intéressantes dans son jeu.

Quelques saisons après cette sélection surprenante pour la majorité des observateurs, Seider ne déçoit pas du tout. Après une saison recrue de 50 points et un trophée Calder en poche, l’Allemand maintenant âgé de 22 ans continue de s’imposer à la ligne bleue des Wings à son année «sophomore» (2e saison). Avec son style physique tout en n’écartant pas l’aspect mobilité, Seider s’est acclimaté rapidement au hockey nord-américain dès ses premiers coups de patin dans la AHL en 2019-2020.

Matias Maccelli, ARZ (98e choix)

Qui connaissait réellement Matias Maccelli avant sa saison de 49 points l’an dernier ? Pas moi, je vous assure ! À l’époque, l’espoir finlandais se trouvait loin dans les listes des experts. En effet, McKenzie ne l’avait pas classé dans son classement annuel. Les autres organes de scouting indépendant n’étaient pas très excités par la candidature de Maccelli également:

• Bob McKenzie: NC
• FCHockey: 186e
• EliteProspect: 63e
• McKeen’s: 1313
• Centrale NHL: 51e européen

Ce n’est pas l’observateur qu’il faut remettre en cause à coup sûr. Maccelli s’est très bien développé avant de s’amener dans le hockey professionnel. Certes, il produisait à coup d’un point par match tant dans le U20 en Finlande qu’en USHL à son année pré-repêchage et à son année de sélection. Il demeurait un joueur de petit gabarit talentueux et souvent, ce type de joueur écope dans les listes. Aujourd’hui, il se classe au 11e rang des marqueurs de sa cohorte. Ça peut changer, car de nombreux joueurs derrière lui s’approchent dangereusement d’un poste à temps plein dans la NHL, ce que Maccelli a eu d’ores et déjà au cours de la récente campagne.

Rafael Harvey-Pinard, MTL (201e choix)

Je ne vois pas, dans un redraft pour l’encan 2019, RHP s’insérer dans le top 15 des meilleurs espoirs de cette cohorte. Pourrait-il sortir en première ronde ? À la vue de son rendement depuis ses débuts professionnels et à voir le développement des autres joueurs de la première ronde, il y aurait un débat favorable pour le Québécois. Comment les spécialistes classaient RHP à l’époque ?

• FCHockey: 276e

Non, il ne s’agit pas d’une erreur. Futur Consideration Hockey (FCHockey) fut le seul organe indépendant publique à classer Harvey-Pinard selon les données d’EliteProspect.

Rafael Harvey-Pinard est une révélation à ce jour. Par contre, le jour du repêchage, ce n’est pas vrai qu’il aurait dû sortir plus haut que le milieu du repêchage. C’était un joueur petit qu’on trouvait à tous les coins de rue. Qu’est-ce qui fait en sorte de le voir aussi performant chez les pros ? Son éthique de travail, son acharnement, son intensité et sa volonté constante de donner son 110%. Ce sont des choses qui étaient présentes à son stage junior, mais qui tombent souvent dans les facteurs peu considérés dans les évaluations pour le repêchage. Rafael Harvey-Pinard a du talent en plus d’avoir un coeur gros comme le Centre Bell. Il est promis à une belle carrière. L’espoir du CH n’a toutefois que 38 matchs à son actif dans la NHL, donc il est tôt pour dire qu’il figure parmi les 15 meilleurs joueurs de cette cohorte. Le Saguenéen est une grosse surprise tout de même. Être sélectionné au 201e rang et connaître un succès de ce genre rapidement dans le hockey professionnel, c’est digne de mention.

Dustin Wolf, CGY (214e choix)

Impossible de passer par-dessus le développement de Dustin Wolf, gardien d’avenir des Flames de Calgary. Personnellement, je ne suis pas friand des petits gardiens. Cela dit, Wolf s’inscrit dans la continuité des Juuse Saros et compagnie chez les petits gardiens prometteurs. À 6′, 150 livres, nous sommes en droit de nous demander s’il peut assumer un rôle de #1 dans la NHL tout en maintenant une constance. Par contre, on doit lui donner qu’en AHL, il performe sous de très hauts standards. Il s’impose depuis deux ans comme le meilleur gardien du circuit de la AHL. C’est un choix de 7e ronde tout de même. Les spécialistes en disaient quoi à l’époque ?

• FCHockey: 82e
• McKeen’s: 143e
• Centrale: 12e gardien nord-américain

Wolf continue de se développer dans la AHL. Cette saison, il pourrait voir un peu plus d’action en haut. Cela dit, avec Jacob Markstrom et Dan Vladar dans le grand club, on peut se permettre d’être patient envers Wolf. C’est tout de même une solide surprise de le voir performant à ce point. D’un autre côté, le développement d’un gardien peut tellement être tardif qu’on ne peut pas toujours projeter de telle progression.

Autres surprises:

– Mark Kastelic, joueur robuste des Senators d’Ottawa, se classe présentement à deux rangs derrière RHP au chapitre des points dans cet encan. Ce ne sera pas un grand producteur de points dans sa carrière, donc il se fera assurément rattraper par d’autres espoirs. Cela dit, c’est tout de même un choix de 5e tour (125e) qui a trouvé sa niche l’an dernier dans l’alignement des Sens à 24 ans.

– Juuso Parssinen, à Nashville, nous a impressionné l’an dernier. Il ne compte qu’une seule saison à son actif dans la NHL et y a cumulé 25 points en 45 matchs. On l’a grandement apprécié chez les Sens l’an dernier et il aura un rôle plus important l’an prochain. C’est tout de même un choix de 7e ronde, tout comme RHP. Il était toutefois mieux coté que le Québécois à son année de repêchage. FCHockey (156e), McKeen’s (145) et la Centrale NHL (33e européen) l’avaient tous repéré.

Les déceptions

Alex Turcotte, LAK (5e choix)

Mon collègue Maxim vous le dirait: Alex Turcotte n’aurait jamais dû sortir aussi haut au repêchage. C’est un joueur talentueux, mais qui bénéficiait grandement d’un programme national (USNTDP) très relevé avec les Jack Hughes, Cole Caufield, Matthew Boldy et Trevor Zegras. Lorsqu’on regarde le tout avec du recul, comment expliquer que Turcotte soit sorti avant Caufield, Zegras et Boldy alors qu’au sein même du USNTDP, Turcotte affichait une production inférieure à tous ces joueurs ET à Cam York également ?

Son développement post-repêchage ne s’est guère mieux déroulé. Appuyé par Caufield à Wisconsin, il pouvait aussi compter sur un club relevé. Rapidement, il fait le saut au hockey professionnel. On ne peut dire qu’il paraît mal dans la AHL, mais on voit qu’en NHL, il frappe constamment un mur. Et les Kings ont une relève bien nantie à la position de centre. Ça pourrait être long pour Turcotte, mais il s’inscrit présentement dans la longue liste des joueurs qui n’auraient pas dû sortir dans un top 5 de repêchage amateur.

Vasili Podkolzin, VAN (10e choix)

L’espoir des Canucks de Vancouver tarde à se tailler un poste clé et plus c’est long, plus il se fait surclasser. L’attaquant russe faisait écarquiller les yeux à son année repêchage pour tout le profil qu’il offrait. Gros, habile, talentueux et puissant, Podkolzin n’avait pourtant pas les chiffres éloquents qu’un espoir top 10 peut présenter. À l’exception de McKeen’s comme vous pouvez voir dans le tableau plus haut, on était unanime pour un classement dans les 10 meilleurs espoirs.

Or, il se retrouve présentement au 17e rang des marqueurs de l’encan. L’an dernier, il fut rétrogradé en AHL parce que ses performances n’étaient pas à la hauteur. Ce n’est pas terminé dans le cas de Podkolzin, mais quand je vois d’autres espoirs de l’encan graduer en NHL tranquillement, je pense qu’il se fera dépasser parmi les meilleurs espoirs de sa cuvée. Lorsque Nick Robertson, Jakob Pelletier ainsi que d’autres espoirs en développement atteindront leur potentiel attendu, gageons que Podkolzin continuera de descendre dans un redraft.

Victor Soderstrom, ARZ (11e choix)

Je pense qu’au 11e rang, d’autres défenseurs auraient pu être considérés. Pas que Soderstrom est mauvais, mais il semble présenter des difficultés à s’acclimater au rythme de la NHL. À Tuscon dans la AHL, il est en mesure de s’imposer offensivement, mais pas en NHL. Le problème, c’est de s’être avancé au repêchage pour choisir Soderstrom. Les Flyers ont ainsi choisi Cam York. Je pense que ce dernier aura plus d’impact à long terme que Soderstrom. Les spécialistes s’entendaient toutefois autour de ce rang de sélection. Toutefois, je doute qu’il figure, à long terme, parmi les 10 meilleurs espoirs de ce repêchage.

Soderstrom n’a que 50 matchs NHL derrière la cravate. C’est tôt pour jeter la serviette. Par contre, il serait normal d’être déçu considérant que Jordan Spence (95e choix) connait un succès similaire à la ligne bleue avec 20 matchs en moins.

Philip Broberg, EDM (8e choix)

Je ne suis pas certain si la majorité est en accord avec cette affirmation. Mais pour moi, si Soderstrom représente une déception à ce stade-ci de son développement, Philip Broberg en est une plus grande. Le défenseur choisi au 8e rang de l’encan 2019 tarde encore à se tailler un poste stable avec les Oilers. Il a tout de même été choisi avant Trevor Zegras, Matthew Boldy et Cole Caufield. Et jusqu’ici, en 69 matchs en NHL, on ne peut dire que le Broberg des tournois internationaux se soit présenté jusqu’ici. Il avait été effectivement très bon en compétition internationale avant sa vingtaine. C’est peut-être pour cela que sa candidature fut moussée par plusieurs sur les tribunes populaires.

Les Oilers en ont tout de même fait leur 8e choix. L’organisation cherchait un défenseur de premier plan. On le cherche encore d’ailleurs. Avec toutes les opportunités en défensive chez les Oilers, Broberg n’est pas encore LE gars de confiance. Il lui reste encore beaucoup de temps pour se développer en défenseur de la NHL. Par contre, sa progression actuelle est décevante considérant son rendement, son jeu sur la patinoire, son rang de sélection et la progression des joueurs choisis derrière lui.

Autre déception:

– Ville Heinola est ce fameux défenseur offensif que l’on attend toujours. Le choix des Jets au 20e échelon n’a pas vraiment obtenu les opportunités désirées dans la NHL. Ses classements dans les listes publiques demeurent réalistes. McKenzie (23e), EliteProspect (22e), FCHockey (21e), McKeen’s (37e) et la Centrale (4e européen) n’étaient pas dans le champ. Mais on commence toutefois à avoir hâte de voir Heinola à temps plein dans la NHL. En AHL, il se débrouille très bien. La transition ne se passe pas aussi bien que prévu d’autant plus que les Jets se montrent hyper patients avec lui.

Espoirs du CH

Dans cet encan, le CH fait bonne figure après 4 saisons. Par contre, ce n’est pas nécessairement à cause de ses sélections. En effet, les Canadiens sont allés chercher de nombreux joueurs de l’encan 2019. En plus de voir Caufield devenir le Caufield attendu à son année repêchage, le CH compte sur les services de Kirby Dach et d’Alex Newhook. Deux choix de premier tour de l’encan 2019 qui furent acquis via transaction récemment par Kent Hughes. Dans le cas de Dach, son début de carrière fut miné par les blessures, mais il ne baisse pas vraiment beaucoup dans un redraft. C’est la même chose pour Newhook, en qui je vois encore un potentiel de top 6. D’ailleurs, voici comment les spécialistes classaient Newhook à l’époque:

• EliteProspect: 10e
• FCHockey: 13
• McKeen’s: 18e
• Bob McKenzie: 13e
• Centrale NHL: 13e nord-américain

Plus loin dans cet encan, le CH a repêché Jayden Struble (46e), qui amorce sa carrière professionnelle. Ensuite, c’est Mattias Norlinder qui a trouvé preneur au début du 3e tour. Jadis, il fut vanté par plusieurs, mais aujourd’hui, on semble de plus en plus unanime à dire qu’il ne jouera jamais en NHL. Puis, au 74e échelon, on retrouve Nathan Légaré, acquis par le CH en provenance des Pens. Voici comment Struble, Norlinder et Légaré étaient classés à l’époque:

Redraft du top 15

1. Jack Hughes (NJD)
En 2021-2022, on aurait peut-être parlé de Trevor Zegras comme #1 dans un redraft. Comme quoi la patience est utile dans ce type d’exercice. Jack Hughes a solidifié son étiquette de premier de classe avec la saison qu’il vient de connaître. Il a commencé en NHL plus tôt que Zegras, mais Hughes affiche tout de même un cumulatif de 68 points de plus sur 64 matchs de plus. C’est très chaud entre les deux et dans deux ans, les deux Américains pourraient interchanger leur rang. Pour l’instant, je garde Hughes au premier rang.

2. Trevor Zegras (NYR)
Il n’y a pas de doutes à mes yeux que Zegras doit être au 2e rang. L’attaquant appartiendrait aux Rangers dans un redraft et il se retrouve plus proche du premier rang que du troisième. Quelle offensive ce sera à New York avec Zegras plutôt que Kakko ! Quoiqu’on aurait peut-être trouvé le moyen de le placer sur la 3e ligne… (!)

3. Moritz Seider (CHI)
Les points, ce sont une chose. Mais l’apport général sur la patinoire et l’impact global d’un joueur doivent être considérés tout autant. Et Moritz Seider coche toutes les cases dans ces niveaux. Il produit, il frappe et est efficace sans la rondelle. Le défenseur était classé si bas pour son rang de sélection et pourtant, quatre saisons plus tard, il sortirait probablement 3e selon moi. Quelle trouvaille des Wings !

4. Cole Caufield (COL)
Ce n’était pas écrit dans le ciel, mais presque. Le rang de sélection de Cole Caufield fut affecté par sa grandeur et rien d’autre. Il avait un talent incroyable au repêchage et ce talent se transpose présentement très bien dans la NHL. Il affiche un meilleur rendement au point par match que Dylan Cozens, ce pourquoi je le place au-dessus de ce dernier. Je crois qu’on verra Caufield en marquer 40 un jour, et pourquoi pas 50 ? Malheureusement, dans un redraft, Cole Caufield ne porterait pas le maillot des Habs, mais bien celui de l’Avalanche. Ouf ! Caufield dans un gilet rétro des Nordiques… (!)

5. Dylan Cozens (LAK)
Dylan Cozens montre une très belle progression chez les Sabres et dans un redraft, il sortirait à mes yeux 5e chez les Kings. L’an dernier, ce fut l’éclosion pour lui avec 68 points en 81 matchs. Je pense que c’est un standard qu’il peut atteindre cette saison. Un standard qu’il peut aussi aisément améliorer avec les années.

6. Matthew Boldy (DET)
Matthew Boldy a souvent été vu comme le joueur polyvalent, bon sur 200 pieds et qui ne présenterait aucun problème dans sa transition vers la NHL. Or, il a surpris offensivement chez le Wild dès son arrivée. Boldy est déjà le 4e marqueur de cette cohorte avec un point par match supérieur à bien des espoirs, dont Cole Caufield. Pourquoi est-il 6e et non 4e ? Parce que je pense que Cozens et Caufield ont un plafond offensif maximal supérieur à Boldy.

7. Kirby Dach (BUF)
Ce n’est pas une tuile lancée sur la tête de Dach. Toutefois, le reculer était inévitable dans ce redraft en fonction de l’échantillon global de sa carrière présentement. À ce jour, les joueurs en haut de lui performent mieux globalement à leur entrée en NHL respective. Par contre, Dach a connu une excellente saison l’an dernier avec le CH. J’effectuerais l’exercice l’an prochain après une bonne saison de sa part et il monterait de quelques rangs probablement.

8. Spencer Knight (EDM)
Je crois encore beaucoup au potentiel de Knight. Malheureusement, il a dû soigner quelques problèmes personnels via le programme d’aide de la ligue. Dans un redraft, Knight monte pour ses performances, mais aussi parce que plusieurs espoirs n’ont pas atteint le potentiel qu’on envisageait. D’autant plus que Knight avec les Oilers, ça aurait comblé un solide besoin incomblé depuis quelques années.

9. Bowen Byram (ANH)
Bowen Byram a un potentiel vraiment haut, mais les commotions commencent à ternir sa progression. Ça explique sa chute ici dans le redraft. Néanmoins, comme plusieurs espoirs déçoivent jusqu’ici dans cet encan, le défenseur demeure dans le top 10.

10. Alex Newhook (VAN)
Alex Newhook monte dans un redraft, mais pas nécessairement pour son rendement. Je vois en lui un potentiel top 6 encore et je pense qu’il peut aisément faire sa place parmi les 10 meilleurs espoirs à long terme. Mais sa hausse dans mon redraft est surtout causée par les espoirs qui déçoivent en haut du 16e rang de l’encan 2019, rang de sélection initial de Newhook.

11. Matias Maccelli (ARZ)
L’attaquant demeurerait chez les Coyotes. Certes, j’aurais pu le mettre devant Newhook parce que Maccelli présente un meilleur rendement au point par match. Par contre, je ne pouvais baser ma décision sur une seule saison. Dans l’ensemble, je vois en Newhook un meilleur potentiel que Maccelli à long terme. Cela n’empêche pas que ce dernier effectue un superbe bond dans un redraft quatre ans plus tard.

12. Arthur Kaliyev (MIN)
Un gros ailier capable de marquer des buts de partout. Dans la NHL, c’est alléchant. Pourtant, Kaliyev fut choisi au 2e tour en 2019. Il présentait beaucoup de lacunes, notamment au niveau du patin. Par contre, il connait du succès jusqu’ici et je ne pense pas qu’on ait exploré tout le potentiel de l’attaquant encore.

13. Peyton Krebs (FLO)
Krebs fut choisi au 17e rang. Il monte aussi en raison des joueurs décevants au-dessus de lui. Jusqu’ici, on ne peut affirmer que tout le talent montré dans le junior s’est transposé chez les professionnels. Peyton Krebs tarde à se mettre réellement en marche. Le potentiel est toujours là, mais on espère un grosse saison, lui qui a connu une petite baisse de régime l’an dernier versus son année recrue.

14. Kaapo Kakko (PHI)
Je n’ai pas perdu espoir en Kaapo Kakko, mais ça approche, je crois. Il passe du 2e au 14e rang dans un redraft. Je le maintiens dans le top 15 parce que je pense qu’il y a aussi un concours de circonstances qui a affecté sa progression. Cloîtré sur la 3e unité, Kakko n’a pas toujours les opportunités pour briller. On l’a aussi amené en NHL trop rapidement à mes yeux. Le talent ne disparait pas, mais les espoirs de le voir dominant s’effritent de plus en plus.

15. Shane Pinto (MTL)
Le joueur de centre a été freiné rapidement en début de carrière par les blessures. Par contre, l’an dernier, il a montré qu’il pouvait contribuer aux succès offensifs des Sens. C’est un joueur très bon sur 200 pieds, qui peut aisément combler un poste de 3e centre. À l’époque, il était classé loin par les spécialistes. EliteProspect (38) et Bob McKenzie (45) étaient les deux seuls à avoir Pinto relativement haut dans leur liste. McKeen’s et FCHockey avaient placé Pinto respectivement au 105 et 106e rang. Dans les choix possibles pour le CH, j’hésitais entre Pinto, Podkolzin, York, Hoglander et Tomasino. C’est ce dernier qui était le plus proche de faire la coupure, mais j’ai opté pour la fiabilité et le potentiel certain de Pinto.