Emil Andrae : dans le moule d’Erik Brannstrom
J’ai récemment écrit sur le joueur suédois Lucas Raymond, que j’aime beaucoup. Un de ses compatriotes a attiré mon attention dans les derniers mois pour diverses raisons. Il s’agit du défenseur Emil Andrae. Même si un collègue a dressé son portrait plus tôt cette année, j’ai décidé de vous en parler moi aussi!
Ce n’est pas une surprise pour ceux qui me connaissent. J’ai depuis fort longtemps un attachement pour les défenseurs suédois. Il y a quelques années, je suis complètement tombé sous le charme d’un certain Erik Brannstrom. Je vois plusieurs similitudes entre Andrae et lui. Il est donc évident que j’adore aussi le plus jeune des deux.
Comme Brannstrom, Andrae est un défenseur de petite stature dont les habiletés offensives sont la principale force. Du haut de ses 5’09”, il amasse des points à la pelletée en ligue SuperElit U20 avec le HV71. En 40 parties jouées, il en compte 38 à sa fiche. Il est une véritable menace offensive, rien à redire là-dessus.
En 10 matchs dans la SHL, ligue d’un niveau assez supérieur, il n’a pas été en mesure de noircir la feuille de pointage. Je ne m’inquiète pas pour autant. Rares sont les défenseurs de son âge à jouer plusieurs matchs dans cette ligue. À titre comparatif, l’année précédant son repêchage, Brannstrom avait joué 35 parties, amassant 6 points. Il faut dire qu’il avait alors beaucoup impressionné.
Revenons à Andrae. Je déteste écrire sur un joueur que je n’ai pas vu jouer quelques fois. Cependant, de ce que j’ai vu/lu, il me semble clair que son “Hockey IQ” et son aisance avec la rondelle seront ses meilleurs outils en vue d’une accession à la NHL. Il patine comme le vent et se balade avec la rondelle comme s’il promenait son chien au parc. Il est beau à voir.
À mes yeux, la puissance d’un tir n’est pas un élément si important sur l’avantage numérique. Quelque chose passe bien avant : ce qu’il y a devant la rondelle au moment du lancer. S’il n’y a pas de ligne de tir, la puissance ne sert strictement à rien. Andrae semble très bon pour dénicher une ligne de tir. Si elle n’est pas adéquate, soit il bouge, soit il passe la rondelle à un coéquipier. Aussi simple que ça.
Je pourrais faire comme n’importe qui et dire qu’Andrae, comme il est un défenseur à caractère offensif, doit améliorer son jeu défensif. C’est la carte très facile à jouer. Je vais me contenter de dire que je ne l’ai pas assez vu jouer, mais que selon mes lectures, il se débrouille bien dans sa zone.
Pour ce qui est du jeu physique, je peux vous affirmer sans trop de difficulté qu’Emil Andrae n’est pas un Shea Weber. Il mesure 5’09”. Par contre, de ce que j’ai vu, le jeune semble avoir du chien et j’adore ça! Il n’a pas peur d’aller jouer dans les coins de patinoire. Encore là, il me rappelle pas mal Brannstrom il y a trois ans.
Les experts voient Andrae sortir fin première/début deuxième ronde du prochain repêchage. Je vois sensiblement la même chose. Il a un potentiel très intéressant, mais les chances qu’il n’ait pas d’impact dans la LNH sont aussi là. Son upside est beau, mais le risque est grand. De nouveau, je me dois de le comparer à Brannstrom. La différence étant que Brannstrom était à mes yeux plus près de la LNH au moment de son repêchage.
Je ne suis pas dans le secret des dieu. Je déballe mon opinion sur un joueur que je n’ai pas beaucoup vu jouer, mais j’ai tout de suite vu quelque chose en lui qui m’a autant intrigué qu’intéressé. Une chose est certaine, le coffre à outils d’Emil Andrae fait de lui un de mes prospects préférés en vue du prochain draft et je suis persuadé que bien des recruteurs et dirigeants le voient comme un petit diamant à polir.
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