En lumière | Un des espoirs les plus polarisants en vue du repêchage
Des joueurs plus polarisants que d’autres, il y en a à chaque repêchage, bien évidemment. C’est la beauté de la chose. Si Seth Jarvis en est un que j’aime particulièrement cette année, un autre attire mon attention et fait jaser. Son nom : Tristen Robins. Alors que le Hockeyprospects.com le classe au 13e rang, Future Considerations le place aussi loin qu’au 69e échelon. La Centrale de Recrutement de la LNH, elle, le fait glisser au 86e rang des patineurs nord-américains.
Pourquoi d’aussi grandes différences dans les classements? Deux principaux points, à mon avis. Premièrement, son gabarit y est probablement pour quelque chose (5’10 », 174 lbs). Deuxièmement, son âge joue un rôle, lui qui a 18 ans depuis novembre, combiné au fait qu’il a connu une saison « faible » offensivement l’année dernière. Mais est-ce que ces deux points font vraiment qu’il devrait glisser aussi loin qu’en 3e ronde? Je ne crois pas.
Avant de continuer, je vais être transparent comme j’aime l’être. Robins m’a échappé dans mon « scouting », pour je ne sais quelles raisons. L’avoir plus évalué auparavant, il aurait probablement fait partie de mon top-31 des meilleurs espoirs. Cela dit, je l’ai beaucoup observé dans le derniers jours et je crois être en mesure de dresser un portrait juste.
Ceux qui me lisent souvent savent que j’adore parler du « talent de marqueur qui ne s’apprend pas ». C’est un cliché que je reprends souvent car j’y crois vraiment. Tu as le talent de marquer, ou tu ne l’as pas. Il se développe dans une certaine mesure, mais tu dois l’avoir. Tristen Robins a la chance de l’avoir. Son tir est dangereux de partout et il excelle à proximité du filet pour la mettre dedans. Il a marqué 33 buts en 62 matchs cette saison, et je ne serais pas surpris qu’il atteigne le plateau des 45 la saison prochaine. Il est aussi un très bon fabricant de jeux, ce qui amène son niveau de dangerosité à un autre niveau.
Dans mon top-31, j’ai inclus l’attaquant Ozzy Wiesblatt. C’est sa fougue et sa hargne pour son petit gabarit qui m’avaient gagné. On est un peu dans le même genre avec Robins. Il joue gros, n’a pas peur d’aller dans les coins et quand il y va, ce n’est pas à demi-vitesse. S’il y va, il arrive fort.
Comme la vidéo ci-dessous va bien vous l’illustrer, le petit attaquant a également une sucrée de bonne paire de mains. C’est une séquence parmi tant d’autres dans laquelle il se détache aisément d’une couverture défensive serrée grâce à ses habiletés en contrôle de rondelle.
Il a un bon coup de patin, mais devra l’améliorer beaucoup, particulièrement son explosion. Avec son petit gabarit, il doit être dans l’élite du patinage, pas seulement bon. Son excellente vision du jeu va souvent le sauver au niveau junior, mais il sera difficile d’être aussi utile dans la LNH sans un meilleur patinage. C’est possible, comme l’a prouvé Nick Suzuki, mais disons que c’est plus complexe.
Honnêtement, de ce que j’ai vu du jeu de Robins, je ne vois pas de grosse lacunes. Il a l’attitude d’un gagnant, d’un compétiteur. Son coffre à outils est rempli d’habiletés. Il a le talent inné de compter des buts. Je crois qu’autour du 40e rang du prochain repêchage, il sera un bon risque à prendre pour n’importe quelle formation. En gagnant en masse musculaire (autre cliché, désolé), il deviendra un joueur absolument détestable. Il est déjà excellent en bataille 1vs1, imaginez avec plus de masse. Bref, je crois qu’il est un nom à surveiller.
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