Repêchage NHL | En révisant la cuvée 2014, quels joueurs sortiraient plus tôt?

«Le repêchage est une science inexacte». «Une liste, c’est subjectif en fonction des observateurs». «Dans cinq ans, on verra ce que cela donne». Les trois dernières phrases sont habituellement des clichés lorsqu’on discute d’espoirs et de repêchage. Dans la NHL, l’encan amateur est le début d’un marathon, et non d’un sprint. Le développement du joueur et de nombreux facteurs influencent le rendement de l’espoir dans sa carrière.

Aujourd’hui, en ce dimanche de F1 et de football, l’actualité hockey est plutôt tranquille. Café en main, j’ai décidé de réviser le repêchage 2014. D’abord, nous observerons les résultats de cet encan et par la suite, nous nous pencherons sur les joueurs qui auraient dû sortir plus tôt. Par conséquent, nous regardons où se trouvaient ces joueurs sur les différentes listes accessibles sur le web.

Encan 2014:

Rendement du top 30

Lorsqu’on regarde le top30 de l’encan 2014, on constate que certains jeunes commencent tout juste à s’implanter dans la NHL. C’est le cas de Sonny Milano, maintenant membre des Ducks d’Anaheim.

Somme toute, on parle d’une bonne première ronde. Elle ne passera pas à l’histoire, mais la très grande majorité des joueurs présents évoluent dans la NHL et y jouent un rôle dans leur alignement respectif. Est-ce que c’est le rôle qu’on leur projetait ? Assurément pas. Un joueur rempli de promesses comme Jake Virtanen n’aura finalement jamais atteint le plafond qu’on lui projetait.

Top 30 en fonction des points

Lorsqu’on classe la cuvée en fonction des points cumulés dans la NHL à ce jour, on constate la présence de Brayden Point au 3e rang. L’attaquant des Bolts fut choisi au 79e échelon, soit en 3e ronde. Autre intru dans le top10 selon les points: Viktor Arvidsson. Sélectionné au 112e rang (4e ronde), il pointe au 9e rang de la cuvée pour les points dans la NHL.

Lorsqu’on descend plus loin pour conclure un top 20, seuls Kevin Labanc et Christian Dvorak s’y présentent comme étant des joueurs sélectionnés hors de la première ronde. Labanc (171e) et Dvorak (58e) s’ajoutent à Arvidsson et Point comme des marqueurs qui sont sortis peut-être trop bas au repêchage.

Il n’en demeure pas moins que le top 20 des meilleurs marqueurs est composé à 80% de joueurs issus de la première ronde. Lorsqu’on descend plus bas pour ajouter 10 autres marqueurs de l’encan 2014, le ratio ne baisse pas de façon drastique. On retrouve Danton Heinen, Brandon Montour, Ondrej Kase, Devon Toews et Victor Olofsson qui ne sont pas des choix de premier tour.

Maintenant, regardons ces joueurs qui ont produit tout en ayant été «oubliés» au repêchage.

Où étaient-ils dans les listes

Dans les 30 meilleurs marqueurs de la cuvée 2014 à ce jour, 9 joueurs n’ont pas été réclamés au 1er tour. Ainsi, 70% des joueurs sélectionnés en première ronde se sont finalement implantés comme les meilleurs marqueurs de leur cuvée. C’est très bon quand même. Souvent, on pense qu’on choix de premier tour deviendra une star, mais du moment qu’un choix joue de façon régulière et produit dans la NHL, c’est une victoire en matière de recrutement.

Maintenant, regardons les joueurs «qui auraient dû sortir top30» en fonction de leur production post repêchage. Évidemment, une panoplie de facteurs peuvent influencer la production d’après repêchage. Mais il demeure intéressant de voir si on peut parler d’une chute lors de l’encan amateur.

Ainsi, lorsqu’on regarde les classements des observateurs en fonction du résultat au repêchage, on constate qu’un gars comme Brayden Point a littéralement glissé. Sa grandeur a-t-elle influencé les recruteurs de la NHL ? D’un autre côté, plusieurs observateurs classaient Dvorak loin malgré ses saisons impressionnantes en terme de statistiques. Sélectionné au 58e échelon, on ne peut pas dire que c’est un mauvais choix au final.

Et si on refait le repêchage ?

Amusons-nous maintenant. Comment le repêchage 2014 aurait dû se passer ? Il s’agit ici d’un exercice très subjectif en fonction de mes propres préférences !