Rocket de Laval | « Avoir souffert ensemble fait de nous une équipe dangereuse présentement. »
Le Rocket de Laval a vécu de grandes émotions dans les derniers jours avec deux gains face à ses grands rivaux, les Sénateurs de Belleville, le rappel d’Arber Xhekaj et les retours de Mitchell Stephens, Joshua Roy et Justin Barron dans la LAH. Cette semaine haute en couleur n’a pas freiné les élans de la troupe de Jean-François Houle, qui a remporté un cinquième match de suite, hier soir face à Utica.
La plus grande fierté de l’entraîneur-chef
Un des éléments les plus marquants dans le jeu du Rocket dernièrement fut assurément sa détermination à ne pas se laisser intimider par son adversaire. La robustesse et le jeu physique font de plus en plus partie de l’identité des hommes de Jean-François Houle, qui sont toujours invaincus en temps régulier depuis le début de l’année 2024 (7-0-1). J’ai questionné l’entraîneur-chef sur ce qui le rend le plus fier de son équipe suite au gain émotif samedi soir, à Belleville.
« On a joué physique. Je pense que c’est important pour notre équipe de savoir qu’on est capable de jouer physique comme ça. On ne s’est pas laissé pousser. Je suis très fier de ça. »
-Jean-François Houle
Mieux bâti pour les séries
Le pilote du Rocket ne s’est pas défilé lors du plus récent bilan de fin de saison de son équipe lorsqu’il a mentionné sans hésitation que sa formation n’était pas bâtie pour les séries éliminatoires de la LAH. Quelques mois plus tard, l’entraîneur-chef demeure prudent et concentré sur le moment présent, en espérant voir son équipe se qualifier au tournoi printanier. Il est permis de croire que la formation actuelle du Rocket pourrait faire du dommage si elle parvenait à se qualifier en séries éliminatoires.
« Oui, c’est sûr (que j’aimerais voir cette équipe en séries). Je pense qu’on ne l’a jamais caché l’année passée que ce n’était pas facile, on s’est fait pousser un peu contre Utica en séries. On travaille là-dessus et on espère continuer comme ça avec notre équipe. »
-Jean-François Houle
Solide entre les poteaux
Jakub Dobes poursuit son excellent travail devant la cage du Rocket avec une autre belle performance face aux Comets, hier soir. Dans ses dix derniers matchs, Dobes présente une fiche de 8-1-1 , une moyenne de but accordée à 2.30 et un pourcentage d’efficacité à 0.914. La recrue est secondée avec brio par le vétéran Kasimir Kaskisuo (4-0-0, 1.98 moy. but accordé, 0.948 d’efficacité). Le calme et le niveau de concentration de Kasimir Kaskisuo a d’ailleurs été particulièrement déconcertant samedi soir, alors qu’il a été rudoyé par l’attaquant Brendan Saulnier. L’arrivée du portier vaut son pesant d’or pour la jeune équipe du Rocket.
« Je pense que c’est ça qui nous manquait au début de l’année, un gardien avec de l’expérience. On se sent confortable avec lui, je suis vraiment content pour lui. Ce n’est pas facile de manquer presque un an complet et venir dans la LAH, il doit être surpris de se faire frapper comme ça! Avoir Kaz derrière nous ça change beaucoup notre équipe. »
-Tobie Paquette-Bisson
Gérer ses émotions, c’est payant
On remarque que le groupe maîtrise de plus en plus les hauts et les bas émotionnels présents dans un match. Cette saine gestion d’émotion permet à l’équipe d’avoir le dessus en faisant preuve de discipline et en faisant payer l’adversaire par son opportunisme. Le groupe d’entraîneurs du Rocket mérite sa part de crédit, car ceux-ci n’ont jamais cédé à la panique, surtout en début de saison alors que l’adversité était omniprésente autour de l’équipe. La gestion des émotions n’est pas une tâche facile et elle prend naissance au niveau du groupe d’entraîneurs, selon Jean-François Houle.
« C’est juste de rester calme, l’émotion devient tellement grande avec les punitions, la foule et plusieurs autres choses. C’est important que moi, je reste calme, parce que si je garde mon calme ça aide à calmer tout le reste. Mais ce n’est pas facile (rires), ce n’est pas facile de garder ses émotions, mais c’est important. Tu peux dépenser trop d’énergie parfois à crier après les arbitres ou essayer de calmer le banc. »
-Jean-François Houle
« Beaucoup de rudesse, mais j’ai aimé qu’on ait gardé notre calme dans plusieurs occasions. Je pense que ça a porté fruit pour nous. On fait une bonne job à gérer nos émotions, les jeunes apprennent, les joueurs plus vieux mènent la baraque puis je pense que tout le monde suit. »
-Jean-François Houle, après le match contre Belleville le 19 janvier
Souffrir ensemble pour mieux apprendre à gagner
J’ai abordé cette question avec l’entraîneur-chef Jean-François Houle, il y a quelques semaines. Forcé d’admettre que l’adversité vécue en début de saison sert énormément au Rocket à ce stade-ci de la saison. Le groupe d’entraîneurs a été en mesure de garder ses joueurs positifs et réceptifs dans l’adversité.
« C’est sur que de développer dans un environnement gagnant, c’est super. Je vais reprendre les mots de Laurent Courtois qui vient d’être engagé par le CF Montréal: il faut souffrir ensemble. Je vous dirais qu’on a souffert ensemble en début d’année. Il y a plusieurs choses qu’il fallait s’ajuster. Ça fait de nous une équipe plus dangereuse présentement. »
-Jean-François Houle
Tous engagé vers le même objectif
L’esprit de corps du Rocket est palpable depuis plusieurs semaines. Tous les joueurs présentent un haut niveau d’engagement et semblent prêts à tout pour l’emporter. Un des leaders de l’équipe, Tobie Paquette-Bisson, s’est exprimé à ce sujet.
« Je pense que c’est un peu l’effet domino. Tu as un gars qui bloque un lancer, un autre qui se bat…Ça pousse les autres à faire la même chose. On travaille vraiment en équipe en ce moment. Voir Logan qui a été capable de se défendre (samedi) en partant la game, ça montre du caractère. McKay qui va contre Boko (Imama), on savait qu‘il allait sortir fort et allait s’en prendre aux jeunes, McKay l’a sorti pour 5 minutes. Des gars comme McKay et des défenseurs qui peuvent se défendre, ça montre le commitment que tout le monde a. On s’enva vraiment dans la bonne direction. »
-Tobie Paquette-Bisson
Le Rocket disputera ses deux prochains matchs sur la route, vendredi et samedi, face au Crunch de Syracuse et aux Americans de Rochester. Laval pointe au 3e rang de la division Nord, à égalité avec Rochester, qui possède deux matchs en main sur Laval.
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