Rocket de Laval | « J’ai signé ici pour jouer en séries »
Le Rocket de Laval recevait la visite des Marlies de Toronto hier soir à la Place Bell. La troupe de Jean-François Houle n’avait pas droit à l’erreur alors que chaque point est précieux pour espérer participer au tournoi printanier. Rappelons qu’avant ce match, Laval occupait le cinquième et dernier rang permettant une place en séries devant les Monsters de Cleveland.
Copié collé
Anthony Richard a prit l’offensive des lavallois en main en marquant deux buts presque identiques au premier engagement. Sur les 27e et 28e filets de la saison de Richard, Rafaël Harvey-Pinard s’est chargé d’alimenter le #90 comme il se doit en l’envoyant en échapper à l’aide d’une remise précise dans l’espace libre. Richard a complété sa soirée de travail avec cinq points, dont 3 buts. Harvey-Pinard, de son côté, a récolté 5 mentions d’aide dans la victoire de 6-3 face aux Marlies.
« C’était notre souhait, de jouer ici ensemble. C’est un gars qui est tellement bon avec son bâton. Aussitôt qu’il coupe des passes, il sait où je suis. Il met toujours la rondelle dans l’espace, il n’essaie pas de faire des passes directes, pour moi c’est plus difficile de garder ma rapidité quand les passes sont directes. C’est vraiment le fun jouer avec lui. C’est un gars tellement intense que ça nous donne beaucoup de deuxième et troisième chances, surtout sur l’avantage numérique. » – Anthony Richard, au sujet de Rafaël Harvey-Pinard.
« Ça fait du bien de jouer des matchs avec des gros enjeux comme ça. » – Rafaël Harvey-Pinard.
Pas un mandat facile
Les Marlies se sont présentés à la Place Bell pour y disputer leur 70e match de la saison. Avant cet affrontement, ils étaient assurés du premier rang de la division Nord et pointaient au troisième rang de l’association de l’Est. Cette saison contre Laval, Toronto a remporté les honneurs à six reprises sur sept affrontements. Le club-école des Leafs a donné du fil à retorde à la troupe de Jean-François Houle, surtout en deuxième période. Les torontois se sont toutefois butés à un Cayden Primeau très combatif, qui a effectué 39 arrêts devant la cage du Rocket.
« Je pense que c’est important pour lui de rester solide en avant du filet. C’est le Primeau qu’on a vu l’année passée dans les séries éliminatoires. Dans les deux derniers matchs, je l’ai trouvé calme. Ça s’observe quand il ramasse la rondelle, fait dévier les tirs dans le filet protecteur lorsqu’on a besoin de sifflet. Il est un peu plus agressif présentement, puis ça, c’est le Primeau qu’on veut voir. Agressif, qui reste serré. » – Jean-François Houle.
L’homme des grandes occasions
Mitchell Stephens connaît une excellente deuxième moitié de saison avec le Rocket après un départ un peu tumultueux. Auteur de deux buts hier soir, dont celui qui a fait la différence, il a un impact positif dans plusieurs matchs importants disputés par Laval dans les dernières semaines. L’ancien choix de 2e tour du Lightning en 2015 compte maintenant 20 buts et 20 mentions d’aide en 67 matchs cette saison, à un point de son sommet en carrière en 2017-18 avec le Crunch de Syracuse alors qu’il avait récolté 19 buts et 22 mentions d’aide en 70 matchs. Âgé de 26 ans, Stephens est un des vétérans de l’équipe et se plaît bien dans ce rôle.
« Je suis un des plus vieux de l’équipe (rire). On m’a fait confiance dans un rôle de leadership avec les plus jeunes. Je veux aider les plus jeunes avec mon expérience de vie et de joueur et de ce que j’ai traversé jusqu’à maintenant dans ma carrière. Pour moi, c’est toujours de me dire comment je peux aider l’équipe, ça a toujours été comme ça. Il y a beaucoup de bons joueurs ici et je veux les aider à devenir meilleurs. » – Mitchell Stephens.
« Je pense que c’est vraiment sa confiance. Quand je suis parti à Montréal, je me rappelle qu’il avait beaucoup d’occasions de marquer et qu’il était un peu nerveux avec son bâton. Je pense que depuis ce temps-là ça a débloqué et quand tu joues avec confiance, tu trouves un moyen de finir les jeux et de la mettre dedans. C’est un patineur rapide, il est intelligent et puis c’est le fun jouer avec lui. Déjà ce soir, la chimie était encore mieux que lors du dernier match, qui était un de mes premiers matchs sur sa ligne cette saison. Je pense que ça va aller juste en s’améliorant, on a formé une belle ligne ce soir. » – Rafaël Harvey-Pinard.
« Très fier de Mitch Stephens. On a commencé l’année puis… on n’était pas sûr. C’était des hauts et des bas, il a même été dans les estrades pendant 3-4 matchs. Il ne jouait pas bien mais il s’est vraiment retrouvé. Il s’est vraiment repris en deuxième moitié de saison. Très fier de lui, ce n’est pas facile à faire comme vétéran puis on a mis un « A » sur lui parce qu’il le méritait. Sur les mises en jeu, même du côté gauche on le mettait parce qu’on n’avait pas personne d’autre qui gagnait des mises en jeu ce soir. C’est une grosse charge pour un homme de toujours aller prendre les mises en jeu importantes. » – Jean-François Houle.
« Je retiens une certaine fierté sur mon jeu au cercle des mises en jeu. En tant de joueur de centre, tu permets plus d’opportunité à ton équipe quand tu remportes les mises en jeu. J’ai mis de l’importance là-dessus tout au long de ma carrière pour être bon dans cet aspect du jeu. Ce soir, c’était un de ces matchs où tu veux tout tenter pour permettre à ton équipe de l’emporter. » – Mitchell Stephens.
Bon pour le développement
Même si l’heure est loin d’être au bilan, Mitchell Stephens a noté que la saison 2022-23 du Rocket en était une bonne en termes de développement pour les jeunes et les moins jeunes de l’équipe.
« Je pense que c’est important en tant que jeune joueur qui arrive dans la ligue de passer à travers une saison comme ça. Se battre pour une place en séries, entrer en séries, c’est important pour le développement. Disputer 72 matchs sans trop d’adversité, tu ne grandis pas autant en tant que joueur. Les hauts et les bas d’une saison et d’une carrière sont importants. Les jeunes joueurs présents ici ont excellé dans ce contexte et ont grandi cette année. Plus la saison avance, c’est beau à voir. » – Mitchell Stephens.
Un objectif bien précis
Malgré la victoire de mercredi soir, les joueurs croisés dans le vestiaire n’avaient qu’un but en tête: participer aux séries éliminatoires. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Anthony Richard a choisi l’organisation du Canadien de Montréal pour poursuivre sa carrière professionnelle.
« Je l’ai mentionné souvent cette saison, j’ai signé ici pour jouer en séries. À Laval, on sait que c’est gros les séries d’après-saison. Ma famille, mes amis, veulent tous nous voir en séries. » – Anthony Richard.
Le Rocket disputera le dernier match de son calendrier régulier vendredi soir contre le Crunch de Syracuse. Une victoire face à Syracuse combinée à une défaite en temps régulier de Cleveland face à Utica le même soir assurerait le cinquième rang et les séries éliminatoires à la troupe de Jean-François Houle. Rappelons que les Monsters de Cleveland sont à 3 points de Laval avec deux matchs en main.
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