Rocket de Laval | La jeunesse, une excuse qui devient désuète
Le Rocket de Laval profitait d’une semaine d’entraînement, de repos et de développement avant de quitter pour le Manitoba, samedi après-midi, pour y disputer un programme double face au Moose dimanche et lundi. Ces deux matchs s’inscrivent à un horaire chargé de cinq matchs en sept jours pour les Lavallois. Rencontrés mardi dans le cadre d’une journée d’entraînement avec le personnel de développement, Nathan Légaré et Philippe Maillet ne se sont pas défilés face aux médias. Les émotions difficiles vécues par le groupe de Jean-François Houle samedi dernier semblent avoir été digérées. Maintenant, le défi consiste de passer de la parole aux actes lors des prochains matchs.
Une recette à trouver, encore faut-il connaître les ingrédients disponibles
Au terme de la défaite de samedi soir face aux Marlies, les propos de Jean-François Houle ont été sans détour: on cherche toujours son identité du côté du Rocket. Cette identité est difficile à trouver dans la défaite, ce qui rend la tâche ardue pour Laval (2-7-1). En regardant la situation d’un autre angle, il est difficile d’élaborer une recette (identité) quand tu n’es pas encore certain des ingrédients à ta disposition.
« Ça prend un peu de tout dans une chambre. Ça prend l’aspect physique, des gars un peu plus talentueux. Je n’irai pas sur la glace faire les mêmes choses que Joshua Roy, comme lui ne fera pas les mêmes choses que moi. Ça prend chaque ingrédient pour faire une recette et je pense que dans les dix premiers matchs, certains gars essaient de se retrouver un peu dans un rôle. Il y a des gars qui arrivent d’ailleurs, où ils avaient des rôles différents. Je pense que la recette va finir par goûter bonne! »
-Nathan Légaré
« Les gars doivent trouver un moyen de se modeler ensemble, avoir une cohésion. Ce n’est pas évident dans la ligue américaine, il y a beaucoup de mouvement. C’est la vie de la LAH et on doit composer avec ça. On doit trouver un moyen de jouer mieux en équipe, se supporter l’un et l’autre. Enchaîner des victoires c’est sur que ça aide à définir une identité. »
-Jean-François Houle
Une partie de la solution sur la touche
L’absence du capitaine Gabriel Bourque a assurément un grand impact du côté de la cohésion et de la formation de l’identité du Rocket. L’idée n’est pas de dire que tout repose sur le capitaine dans une équipe, mais on réalise souvent l’importance d’un joueur quand l’équipe en est privée. Dans le contexte actuel, le vétéran de plus de 700 matchs professionnels manque énormément au Rocket.
-Philippe Maillet
« Bourque nous manque énormément. D’habitude, ton capitaine aide l’instructeur en agissant comme un fil conducteur avec les joueurs, transmettre le message. Je pense que Condotta et Stephens sont capables aussi, mais Bourque a l’expérience. Il a joué 700 matchs dans le hockey professionnel, il est passé par là et c’est sur qu’il nous manque pour ça présentement. »
-Jean-François Houle
Nathan Légaré désire rebondir
L’attaquant acquis des Penguins de Pittsburgh cet été a nommé ne pas être satisfait de son début de saison avec sa nouvelle équipe. Légaré n’a récolté qu’une mention d’aide en 8 matchs et présente un différentiel de -8. Pour lui, tout passe par la simplicité et le travail, éléments qui lui permettront de reprendre confiance en ses moyens de noircir la feuille de pointage.
« Pour moi, c’est un peu un nouveau rôle comparé les dernières années. J’aime comment je m’implique physiquement, je pense que c’est une de mes forces. Ça amène de l’énergie à l’équipe. Personnellement, j’aimerais m’inscrire un peu plus sur la feuille de pointage, j’ai certaines chances que je manque malheureusement. Ça joue un peu sur la confiance. Il reste encore 62 matchs à la saison, c’est à moi de garder les choses simples et les bonnes choses vont arriver. »
-Nathan Légaré
Freiné dans sa contribution
De retour en Amérique du Nord après deux saisons en KHL, Philippe Maillet a confié sans cachette que son début de saison n’était pas à la hauteur de ses attentes. Le vétéran de 31 ans a obtenu sa part d’occasions de marquer lors des premiers matchs, il se qualifie toutefois d’avantage comme un fabricant de jeu. À ce sujet, le principal intéressé a indiqué que sa réadaptation à la LAH implique une réorganisation de ses forces mises de l’avant lors de ses deux saisons précédentes en KHL.
« Les systèmes de jeu sont assez différents. En KHL, c’est beaucoup plus accentué sur le temps de possession de la rondelle. Si les défenseurs n’ont pas de passes, ils vont revenir sur leur pas, on va se regrouper. Actuellement, j’ai le feeling que j’ai toujours quelqu’un dans la face, il y a beaucoup plus de pression et de forecheck, la rondelle bouge pas mal plus vite. »
Philippe Maillet a confié qu’une certaine pression s’est libérée de ses épaules, vendredi dernier, alors qu’il a finalement trouvé le fond du filet dans une victoire de son équipe. L’attaquant demeure toutefois les deux pieds sur terre et priorise les succès de l’équipe à ses succès individuels.
« Ça n’a pas été un début facile pour l’équipe et pour moi personnellement. Je pense que quand tu connais des moments difficiles, mais que l’équipe gagne, ça passe toujours un peu mieux. Ça reste un sport d’équipe. Je suis un vétéran, ça fait 7-8 ans que je joue pro, j’ai plus de responsabilités qu’un gars de première ou deuxième année. Je me mets plus de pression sur les épaules, je suis un gars ultra compétitif et personne ne me met autant de pression que moi-même. »
-Philippe Maillet
L’excuse de la jeunesse s’effrite
Cette saison, on doit jongler entre patience et imputabilité du côté du club-école du Canadien. Avec un début de saison empreint par beaucoup d’adversité, l’équipe doit se regrouper et chacun doit remettre en question son jeu et porter attention aux petits détails. Le niveau de concentration et l’effort doivent être constants. Cela vaut autant pour une recrue qu’un vétéran.
« Je pense que d’avoir toujours le même effort, c’est gagnant. Il faut trouver notre constance en tant qu’équipe. Oui, on est jeune, mais je pense que ce n’est pas une excuse. C’est à chacun de se regarder dans le miroir et donner le petit pourcent de plus. Les dix premiers matchs, c’est un peu de l’apprentissage. On peut dire qu’on est jeune, on a des excuses un peu. Maintenant, nous n’avons plus d’excuse et il faut retourner au travail. Les dix premiers matchs ont été inacceptables en tant qu’équipe, tout le monde veut faire mieux. »
-Nathan Légaré
Le Rocket de Laval (2-7-1) disputera son prochain match dimanche à 15h, face au Moose du Manitoba (4-4-0). Les deux équipes se retrouveront quelques heures plus tard dans un affrontement matinal à 11h30 lundi, toujours du côté du Manitoba.
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